• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi  

    J'étais un enfant

    Ecouter « J'ETAIS UN ENFANT.»

    J’étais un enfant presque heureux
    Nourri de caresses et de jeux
    Je voletais sur un nuage
    Qui s’effilochait quelque peu
    Quand je recherchais dans tes yeux
    Un brin de tendresse au passage

    À coups de baisers dans le cou
    Une mère a le coeur trop doux
    On a parfois besoin d’orage
    Mais ton silence était partout
    Alors il m’est venu le goût
    Pour les ruades et les truquages

    Je tremblais de la tête aux pieds
    À l’idée de te ressembler
    J’apprivoisais l’indifférence
    Je faisais semblant d’ignorer
    Ton existence à nos côtés
    Mais je souffrais de ton absence

    À force d’en pleurer la nuit
    Je ne t’ai plus aimé depuis
    Tu n’aurais jamais dû te taire
    Si vraiment tu m’avais chéri
    Une parole aurait suffi
    Tu serais devenu mon père


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi              en duo avec Fati

    Mise à jour

    Ecouter « MISE A JOUR »

    Où sont tes mots-caresses ?
    Je n’entends plus ta voix.
    Me parles-tu encore ?

    Tu es devenu sourd
    À tout ce que je dis.
    Tu ne m’écoutes plus.

    Je t’aime aujourd’hui
    Jusqu’à demain.
    T’aimerai-je demain
    Jusqu’au bout de ma vie ?

    Dès que je me réveille
    Je te cherche partout.
    Me fuirais-tu déjà ?

    Quand tu ouvres les yeux
    Tu ne fais que me voir.
    Mais me regardes-tu ?

    Je t’aime aujourd’hui
    Jusqu’à demain.
    T’aimerai-je demain
    Jusqu’au bout de ma vie ?

    Je vis de ta présence
    Je marche sur tes pas
    Je ne suis rien sans toi.

    Qu’il était long le temps
    De retrouver l’envie
    De te frôler la main…

    Je t’aime aujourd’hui
    Moins que demain.
    Je t'aimerai demain
    Jusqu’au bout de ma vie ?

    Reprends confiance en moi.
    Vois, je te tends les bras.
    Je n’attendais que ça.


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Veux-tu être mon ami d'enfance

    Ecouter « VEUX-TU ETRE MON AMI D'ENFANCE »

    Veux-tu être mon ami d’enfance
    Le mien c’est bien trop mal conduit
    N’a pas donné signe de vie
    Ne m’a pas suivi jusqu’ici

    Je te dirai le ciel qui m’a vu naître
    Les matins bleus dans le jardin douillet
    Les mots naïfs de tes précieuses lettres
    Quand tu partais pour le mois de juillet

    Je te dirai nos jeudis pigeon-vole
    Nos yeux gourmands à l’instant du goûter
    Les punitions et le maître d’école
    Qui sentait l’encre et l’éponge mouillée

    Veux-tu être mon ami d’enfance
    Celui qui ne m’a pas quitté
    Qui a grandi à mes côtés
    Mais m’a toujours un peu manqué

    Je te dirai les chaudes promenades
    Dans les rochers au-dessus de chez moi
    Les doigts noircis par le jus de grenade
    Les cris des filles et nos premiers émois

    Je te dirai nos fâcheries faciles
    Nos beaux détours pour nous réconcilier
    L’oreille en feu et la main malhabile
    Sous les draps frais des troubles nuits d’été

    Veux-tu être mon ami d’enfance
    Celui qui défiera l’oubli
    Qui réinventera nos vies
    Nos souvenirs à l’infini

    Dis, tu veux bien


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    La fossoyeuse

    Ecouter « LA FOSSOYEUSE »

    Elle me cache son visage
    Sous un masque de tragédie
    Et je ne sais pas davantage
    Pourquoi c’est moi qu’elle a choisi

    Elle est toujours là qui me guette
    Me pince et me fait trébucher
    Souvent sur moi elle se jette
    M’étreint au point de m’étouffer


    Elle exige que je m’attarde
    Sur sa poitrine décharnée
    Et si un soir je n’y prends garde
    L’aube me réveille à ses pieds

    Elle inocule dans mes veines
    Des poisons qu’elle a concoctés
    Me paralyse et puis m’entraîne
    À courir mille et un dangers


    J’ai beau implorer sa patience
    Je sens qu’elle viendra bientôt
    À bout de mes moindres défenses
    Ses ongles me griffent le dos

    Ses volontés me désarçonnent
    Je ne tiens presque plus debout
    Mais sa voix funèbre m’ordonne
    De ne pas plier sous ses coups


    Vous êtes laide et famélique
    Avide et pitoyable aussi
    Il est trop tôt pour que j’abdique
    Allez voir ailleurs si j’y suis

    Ne me poussez pas vers l’abîme
    J’aime la vie ouvrez les yeux
    Il y a tant d’autres victimes
    Qui ne demanderont pas mieux


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Une balle au coeur

    Ecouter « UNE BALLE AU COEUR »

    Quand ton sommeil est le plus fort
    Je ne te reconnais jamais
    Je sais que ton amour est mort
    Sinon tu te réveillerais
    Pourtant je ne peux pas y croire
    Les apparences m’ont trompé
    Puisqu’il me reste cet espoir
    Qui ne veut pas m’abandonner

    Tu es la larme sur ma joue
    Tu es le cerne sous mes yeux
    De tous les rôles que tu joues
    C’est celui qui te va le mieux
    J’aimerais tant pouvoir me dire
    Que j’ai l’impression de t’aimer
    Par amour ou pour le plaisir
    Ou par peur de te remplacer

    Tu es le mur de ma prison
    Infranchissable et quotidien
    Faut-il que j’y heurte mon front
    Ou dois-je rebrousser chemin
    Mon seul espoir en attendant
    Consiste à me tenir debout
    Si je te hais le plus souvent
    C’est pour ne pas devenir fou

    Je t’aime et j’en meurs lentement
    J’ai mis une arme entre tes mains
    Et tu t’en sers inconsciemment
    Le moindre de tes mots m’atteint
    Chaque jour plus indifférent
    Lorsqu’il ne se fait pas moqueur
    Ton regard me blesse en passant
    Aussi froid qu’une balle au cœur

    Ton regard me blesse en passant
    Aussi froid qu’une balle au cœur


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ton ombre

    Ecouter « TON OMBRE »

    Quand tu me reconduis jusqu'à ta porte
    Quand tu l'as refermée sur moi ta porte
    Je reste au garde-à-vous devant ta porte
    Comme si tu allais la rouvrir cette porte

    Je lève mon regard sur ta fenêtre
    Et comme une paupière à ta fenêtre
    Se ferme ton rideau sur ta fenêtre
    Je sais que tu t'endors quand s'éteint ta fenêtre

    Être ton ombre
    Et vivre au fil de toi en glissant sur ta route
    Être ton ombre
    C'est tout ce que je veux sans l'ombre d'un seul doute

    Quand tu as des ennuis ou de la peine
    Je tente d'apaiser ton âme en peine
    Si je n'y parviens pas j'ai de la peine
    Et c'est toi qui me prends dans tes bras pour la peine

    Tu déguises ta vie en belle histoire
    J'écoute jusqu'au bout ta folle histoire
    Mais il manque un chapitre à ton histoire
    Car tu ne parles pas de moi dans cette histoire

    Être ton ombre
    Et ne peser sur toi pas plus qu'un brin de paille
    Être ton ombre
    C'est tout ce que je veux sans l'ombre d'une faille
    Vaille que vaille


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    La déception

    Ecouter « LA DECEPTION »

    L’air était figé
    Le sable noir
    La mer calmée
    Rampait sous les reflets du soir

    Au creux d’un bateau
    Abandonnés
    Les pieds dans l’eau
    Ils regardaient le ciel tomber

    Et toi tu m’écoutes
    Les yeux fermés
    Et toi tu m’écoutes
    Chanter

    Au cœur de la nuit
    Comme des fleurs
    Au fond d’un puits
    Perlaient des gouttes de couleur

    Ils dormaient déjà
    Quand la marée
    Les emporta
    Vers des lointains d’éternité

    Et toi tu m’écoutes
    Presque attendrie
    Et toi tu m’écoutes
    Merci

    Le matin gelé
    Sous son manteau
    S’est ébroué
    En mille éclats de cris d’oiseaux

    Ils ont disparu
    À l’horizon
    On ne vit plus
    Qu’une nuée de papillons

    Et toi tu m’écoutes
    Un peu perdue
    Et toi tu m’écoutes
    Déçue


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le supplicié 

    Ecouter « LE SUPPLICIE »

    Je me consume sous tes yeux
    Comme un sorcier sur un bûcher
    Tu m'as immolé par le feu
    À ton intouchable beauté

    Aurais-je un jour offensé
    Un dieu sans compassion
    Pour avoir mérité
    La mort par combustion

    Je suis pendu à ton sourire
    Un nœud de corde autour du cou
    Tu peux m'étrangler ou bien pire
    Ouvrir la trappe sur le trou

    Mais que n'ai-je donc pas fait
    À ce dieu sans pardon
    Qui m'envoie au gibet
    Pourrir à Montfaucon

    Je m'écartèle sur ton corps
    Lié aux quatre coins du lit
    Tu as décidé de mon sort
    M'as condamné au pilori

    Qui est ce dieu sans pitié
    Est-il devenu fou
    Suffirait-il d'aimer
    Pour encourir la roue

    Je vis cloué à tes caresses
    À tes fourches patibulaires
    Du bout des ongles tu me laisses
    Les bras en croix rue du Calvaire

    Quel est le mode d'emploi
    De ce dieu sans merci
    Mais Dieu n'existe pas
    Mais Dieu n'existe pas
    C'est lui qui me l'a dit 


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    Le lit

    Ecouter « LE LIT »

    Je rêvais dans ton lit
    Mais les yeux grands ouverts j'écoutais le silence
    Sur l'oreiller meurtri
    J'épargnais de ton corps la fragile fragrance
    C'était doux
    C'était bon
    C'était fou
    J'épelais ton prénom
    J'épelais ton prénom

    Je parlais dans ton lit
    Pourtant j'avais perdu le goût de l'éloquence
    Dans les plis de ton lit
    Je flânais sur les quais des bateaux en partance
    Tout peureux
    Tout petit
    Tout frileux
    Je poursuivais l'oubli
    Je poursuivais l'oubli

    Je marchais sur ton lit
    En méandres confus j'empruntais ton sillage
    Sur les draps de ton lit
    Mes doigts recomposaient les traits de ton visage
    Plus charmant
    Plus parfait
    Plus aimant
    Qu'il ne le fut jamais
    Qu'il ne le fut jamais

    J'habitais dans ton lit
    Il flottait dans la chambre un air d'invraisemblance
    Ni le temps ni la vie
    N'ont su apprivoiser le néant de l'absence
    Il fait gris
    Il fait froid
    Il fait nuit
    Je m'endors... attends-moi
    Attends-moi


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    L'homme invisible

    Ecouter « L'HOMME INVISIBLE »

    C’est peut-être risible
    Commode quelquefois
    Le plus souvent terrible
    Mais qui s’en aperçoit
    Et bien qu’inaccessible
    Je m’enferme chez moi
    Je suis l’homme invisible
    Par pitié parlez-moi

    Je vis toujours seul comme un sauvage
    Personne à qui donner la main
    Je vous ferais peur et c’est dommage
    Si je vous caressais soudain

    J’ai perdu la clé de la formule
    Qui me permettait à mon gré
    De redevenir sans préambule
    Un simple obstacle à contourner

    C’est peut-être risible
    Pratique quelquefois
    Le plus souvent horrible
    Mais qui s’en aperçoit
    Je suis presque invincible
    Mais n’en profite pas
    Je suis l’homme invisible
    Par pitié touchez-moi

    J’aurais supporté ma transparence
    Si je ne t’avais rencontrée
    N’être que du vent c’est peu de chance
    Quand on voudrait se faire aimer

    Tu ne connaîtras pas mon visage
    Moi-même je l’ai oublié
    Passif et voyeur sans mes bandages
    Je vieillirai à tes côtés

    C’est peut-être risible
    Enviable quelquefois
    Le plus souvent pénible
    Mais qui s’en aperçoit
    Je fais tout mon possible
    Pour garder mon sang-froid
    Mais c’est irréversible

    Je suis l’homme invisible
    Par pitié voyez-moi 

    Je suis l’homme invisible
    Par pitié voyez-moi 


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Si je pouvais

    Ecouter « SI JE POUVAIS »

    Si je pouvais mourir de rire
    Avec des larmes plein les yeux
    Dans un dernier cri de plaisir
    Apoplectique mais heureux

    J'ai l'impression d'être moins seul
    Lorsque je t'abandonne un peu

    Si je pouvais mourir de froid
    Somnambule en hypothermie
    Statue de cristal sur le toit
    D'une datcha en Sibérie

    Je me sens de plus en plus seul
    Comme en prison entre tes bras

    Si je pouvais mourir de peur
    Devant le canon d'un fusil
    Victime d'un arrêt du cœur
    Par manque d'instinct de survie

    Tu m'as appris à vivre seul
    Quand j'ai cru que nous étions deux

    Si je pouvais mourir d'aimer
    De luxure et de frénésie
    Sous les assauts incontrôlés
    D'une voisine inassouvie

    Je suis désespérément seul
    Et je m'étiole auprès de toi

    Si je pouvais mourir d'ivresse
    D'excès de romanée-conti
    Mais j'ai attrapé la tristesse
    Une funeste maladie

    Je voudrais tant n'être plus seul
    Tu es mon vœu pieux un peu vieux


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    LA GUERRE

    Ecouter « LA GUERRE »

    Les chats ne chassent plus ils cherchent à se cacher
    L'hiver vociférant violente la vallée
    Des cris criblent les cœurs de leurs cordes cassées
    Des bombes rebondissent au bord des barbelés

    La guerre existe
    La guerre existe

    Le vent voit s'envoler des vautours éventrés
    Des corps comblent les creux des caveaux cabossés
    Des bras branlent brûlants sur des barreaux brisés
    Des formes floues s'effondrent à demi disloquées

    La guerre existe
    La guerre existe

    Des mains s'emmêlent immondes en armée momifiée
    Leurs doigts scandent une ronde où dansent les damnés
    Les fusils qu'ils fourbissent enflamment les bûchers
    Où nos filles effarées s'affaissent crucifiées

    La guerre existe
    La guerre existe

    Ma mère emmène-moi aux mers immaculées
    Dont tu parlais parfois pour te faire pardonner
    Je tombe de ces tombes où tu n'es pas tombée
    Sauve-moi de mes rêves et viens me délivrer

    La guerre existe
    Ha tu croyais m'épargner
    Mais la guerre existe
    Que ne suis-je mort-né


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Entrefilet

    Ecouter « ENTREFILET »

    Je suis sûr que tu existes
    Qu’un jour tu me rejoindras
    Que toi aussi tu résistes
    À tout ce qui n’est pas moi
    Sauras-tu me reconnaître
    Quand se croiseront nos vies
    Te laisserai-je peut-être
    Passer sans avoir compris

    Qu’on ne vienne pas me dire
    Que tu es déjà venue
    Que je n’ai fait que détruire
    Ce qui m’était dévolu
    Qu’on ne me fasse pas croire
    Que tu es mon invention
    Un vieux rêve dérisoire
    Pour garder mes illusions

    Bien sûr j’ai vu des mirages
    Je pensais t’avoir trouvée
    Mais ces amours de passage
    Ne m’étaient pas destinés
    De ton côté je suppose
    Que tu as dû te tromper
    Endurer les mêmes choses
    Sans jamais désespérer 

    Ça n’a pas été facile
    Ces multiples déceptions
    Sûrement pas inutile
    Ce temps de préparation
    J’ai calmé mes exigences
    Aiguisé mes jugements
    Émoussé mon impatience
    Tu peux venir je t’attends


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi         Avec la voix de Fati

    Partir

    Ecouter « PARTIR »

    Prendre le train et dire adieu à sa jeunesse
    Jeter la clé du coffret de ses souvenirs
    Sans un regret fermer les yeux sur les promesses
    Et les espoirs d’un insaisissable avenir

    Et puis partir
    Et puis partir

    Tout effacer jusqu’aux témoins de ses victoires
    Tout pardonner même ce qui ne compte pas
    Tirer un trait sur ses moindres rêves de gloire
    Sans s’accrocher à ce qui ne résiste pas

    Et puis partir
    Et puis partir

    Chercher plus loin pour oublier un jour peut-être
    Qu’on aime en vain depuis bien trop longtemps déjà
    Brûler sa vie en la faisant soudain renaître
    Apercevoir d’autres saisons entre ses doigts

    Et puis partir
    Et puis partir

    Tarir sa peur en contemplant un ciel d’orage
    Et réapprendre à se coucher près d’un ruisseau
    Calmer sa faim quelques instants ou davantage
    Courir le vent comme la voile d’un bateau

    Et puis partir
    Enfin partir
    Ou bien mourir


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Chez toi

    Ecouter « CHEZ TOI »

    Pour entrer chez toi
    Il fallait trouver le sentier
    Grimper à l'assaut d'un rocher
    Et enfin se déshabiller
    Mais ce n'était pas
    Pour plus d'originalité
    C'est qu'il nous fallait traverser
    La cascade

    Elle tombait devant chez toi
    Comme un rideau de perles d'eau
    Qui ne se tirait certes pas
    Qu'on passait en courbant le dos

    Parvenus chez toi
    On s'étendait devant le feu
    Et tout en séchant peu à peu
    On caressait tes chats frileux
    On ne parlait pas
    C'était devenu presque un jeu
    Arbitré par le rythme de
    La cascade

    Tu t'offrais doucement à nous
    Qui ne formions plus qu'un seul corps
    Lame de fond sur sable doux
    Tu nous aimais jusqu'à l'aurore

    Au petit matin
    On rallumait le feu de bois
    On buvait un verr' de lait froid
    En riant de n'importe quoi
    Mais c'était la fin
    D'un monde qu'on laissait chez toi
    Qui se terminait chaque fois
    En cascade

    Je n'ai jamais su retrouver
    Le chemin qui mène chez toi
    Mais ce parfum de bois mouillé
    Je ne l'ai pas rêvé je crois

    Non je n'ai jamais su retrouver
    Le chemin qui mène chez toi
    Mais ce parfum de bois mouillé
    Je ne l'ai pas rêvé je crois


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi          En duo avec Héloïse

    L'ivraie

    Ecouter « L'IVRAIE »

    Où es-tu
    Je te cherche partout
    Par les rues
    Les dos-d'âne et les trous

    Je suis là
    Mais tu ne me vois plus
    C'est bien moi
    Aurais-tu la berlue

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    Que fais-tu
    Mon miroir transparent
    Pleures-tu
    Derrière un paravent

    Je souris
    J'étrangle mes poupées
    Aucun cri
    Ne leur a échappé

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    M'entends-tu
    Je vais grincer des dents
    J'ai perdu
    Quelque part nos enfants

    Calme-toi
    Je les avais rangés
    Tous les trois
    Dans un coin du grenier

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    Où vas-tu
    De ce pas victorieux
    Te crois-tu
    Protégée par les dieux

    Je descends
    Dire adieu à mon chat
    Sois patient
    Je ne reviendrai pas


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Faits l'un pour l'autre

    Ecouter « FAITS L'UN POUR L'AUTRE »

    Je me souviendrai toujours
    De ce soir tant attendu
    Où l'on t'a donné à moi
    Petit garçon sans amour
    Tu avais les yeux battus
    Il m'a fallu bien des mois
    Pour calmer ton désarroi

    Je ne savais comment faire
    Pour obtenir un sourire
    Un seul mot tendre de toi
    Petit garçon solitaire
    Rien ne te faisait plaisir
    Tu paraissais loin de moi
    Même blotti dans mes bras

    Toi l'enfant venu sur terre
    Sans qu'on t'ait voulu vraiment
    Moi qui me rêvais le père
    De presque tous les enfants
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Je t'ai appris le bonheur
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Tu m'as rajeuni le coeur

    Comme un chiot abandonné
    Que l'on recueille en passant
    Tu t'es chauffé à mon feu
    Petit garçon mal-aimé
    Apprivoisé doucement
    Il me semble par moments
    Que tu me ressembles un peu

    Toi l'enfant en mal de père
    Moi le père en mal d'enfant
    Toi l'inopportun sur terre
    Nous nous espérions pourtant
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Tu m'as offert le bonheur
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Et ne formons qu'un seul coeur


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  • Paroles : Marceau Piana        Musique : Michel Pierozzi 

    La truie

    Ecouter « LA TRUIE »

    J’avais la chevelure blonde
    La taille souple et les yeux gris
    Je ne connaissais rien du monde
    Quand on m’a donné un mari

    Je fus heureuse quelques jours
    Comblée une poignée de nuits
    Et puis j’ai guetté son retour
    Tant d’années ont passé depuis

    Première femme du sultan
    Sa confidente et son amie
    Je viens de fêter mes trente ans
    Mais suis bien trop vieille pour lui

    Ce n’est pas que ça me dérange
    Je suis lasse et docile aussi
    Désabusée je bois je mange
    Et suis plus grasse qu’une truie

     J’ai pourtant été la plus belle
    Des pucelles de mon pays
    Mais ne ressemble plus à celles
    Qui ont les honneurs de son lit

    Il a déjà dix-huit épouses
    La dernière est plutôt jolie
    Je n’ai jamais été jalouse
    À cela rien n’aurait servi

    Je règne sur tout le harem
    J’initie les autres à l’amour
    Les apprête comme il les aime
    Mon héro m'en sait gré toujours

    Je m’endors auprès d’un eunuque
    Me pelotonne contre lui
    Et c’est son souffle sur ma nuque
    Qui me maintient encore en vie

    Et c’est son souffle sur ma nuque
    Qui me maintient encore en vie


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Un monde pour moi

    Ecouter « UN MONDE POUR MOI »

    Il me faut une grosse maison
    Avec des murs épais pour les quatre saisons
    Un refuge ignoré des regards
    Tapi dans la nature et cerné de remparts

    Un chemin de créneaux sur le toit
    Échauguette par-ci poivrière par-là
    Ce n'est pas que j'aie peur des voleurs
    Mais je fuis les curieux et les envahisseurs

    Et toujours sur mes talons
    Caressants et secrets de grands chiens sauvageons
    Une horde mouvante et vigilante aussi
    Tenace comme une ombre attentive à ma vie
    Des barzoïs généreux des sloughis fiers et droits
    Des lévriers afghans un monde fait pour moi 

    Il me faut une vieille maison
    De tourelles flanquée pour les quatre horizons
    Des recoins des couloirs dérobés
    Rassurant labyrinthe aux détours familiers

    Des gemmaux aux fenêtres surtout
    Irisant les plafonds aux poutres d'acajou
    Des divans des coussins rembourrés
    Un parquet mosaïque et des lambris cirés

    Et toujours sur mes talons
    Protecteurs et discrets de grands chiens pharaons
    Des compagnons de jeux et des gardes du corps
    Fidèles comme une ombre attentive à mon sort
    Des barzoïs généreux des sloughis fiers et droits
    Des lévriers afghans un monde fait pour moi


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