• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Porte-bonheur

    Ecouter « PORTE-BONHEUR »

    Je viens sans le vouloir
    De briser le miroir
    De la chambre à coucher
    Je me suis dit

    J’ai besoin d’un fétiche orné d’ambre et d’or pur
    Qui veillerait sur moi au chevet de mon lit
    D’un onyx incrusté de saphirs bleu d’azur
    D’amulettes sacrées d’efficaces grigris

    Ce soir j’ai découvert
    Un parapluie ouvert
    Qui séchait dans l’entrée
    Ma mère a dit

    Je ne veux pas chez moi de pattes de lapin
    Ce serait une injure à la cause animale
    Si Fatima consent à te donner sa main
    Vous pourrez à vous deux lutter contre le mal

    Dînant sur la pelouse
    Nous devions être douze
    Un autre est arrivé
    Je lui ai dit

    J’ai dans ma poche droite un trèfle à quatre feuilles
    Depuis ta survenue dans la gauche il y a
    Un talisman qui fait la nique au mauvais œil
    Et pour l’aider un peu j’y croise aussi les doigts

    La femme était si belle
    Je suis sous une échelle
    Passé pour l’aborder
    Elle m’a dit

    Il te faudra trouver un vrai fer à cheval
    Un totem portatif un répulsif magique
    Il n’importe pourvu qu’il soit paranormal
    Et doté de vertus bien apotropaïques


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi            Avec les voix de                                                                                                            Fati et de Marceau

    La luronne

    Ecouter « LA LURONNE »

    Qui va pieds nus
    Même en hiver
    Qui n’évite pas les ruisseaux de la rue
    Ne craint pas les coups de tonnerre
    Qui ne sait rien
    De ses quinze ans
    Qui pousse comme une herbe au creux des chemins
    Sans joies sans chagrins simplement

    C’est la luronne
    La fanfaronne
    Qui se couronne
    De boutons-d’or

    Qui fuit le jour
    Dès le matin
    Qui vit de glanures et de baies d’alentour
    Fleure le cerfeuil et le thym
    Qui parle au vent
    Chante avec lui
    Qui danse sous la lune au bord de l’étang
    Caresse les oiseaux de nuit

    C’est la luronne
    La sauvageonne
    Qui s’abandonne
    Au fil de l’eau

    Qui se tapit
    Guette à genoux
    Qui fait peur aux enfants à peine endormis
    En imitant le cri du loup
    Qui sans raison
    Pleure quelquefois
    Qui ouvre son corps au mépris des saisons
    Mais n’a jamais voulu de moi

    C’est la luronne
    La polissonne
    Qui n’a personne
    Au fond du cœur

    C’est la luronne
    La fanfaronne
    La sauvageonne
    La polissonne


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi         En duo avec Marceau

    Fatalité

    Ecouter « FATALITE »

    Écartelé
    Déshérité
    Dénaturé
    Pas brillant
    Barricadé
    Décomposé
    Paralysé
    Je t’attends

    C’est un manque d’amour
    Un rêve aux flous contours
    Piètre manque d’amour

    Prédestinée
    Recommandée
    Aiguillonnée
    Tu es là
    Intéressée
    Accoutumée
    Déterminée
    Te voilà

    C’est un espoir d’amour
    Un rêve sans détours
    Craintif espoir d’amour

    Rasséréné
    Équilibré
    Enraciné
    Je suis bien
    Sollicitée
    Divinisée
    Avantagée
    Tu me tiens

    C’est une histoire d’amour
    Un rêve au fil des jours
    Banale histoire d’amour

    Désarçonné
    Ensorcelé
    Transfiguré
    Je te suis
    Persécutée
    Tyrannisée
    Terrorisée
    Tu me fuis

    C’est un chagrin d’amour
    Un rêve aller-retour
    Crétin chagrin d’amour


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    La nuit de noces

    Ecouter « LA NUIT DE NOCES »

    Ils s'étaient rencontrés à l'occasion d'un bal
    Elle était couturière et n'avait pas d'amant
    Mais un bassin très large à faire des enfants
    Pour le brave garçon c'était le principal

    Il avait hésité avant de l'inviter
    À tourner à son bras au milieu de la piste
    Avait dû se montrer parfait équilibriste
    Elle était assez raide et cachait de grands pieds

    Pourtant sa voix faisait comme un bruit de fontaine
    Et sa bouche exhalait un parfum de cannelle
    D'autres filles pouvaient sembler plus jolies qu'elle
    Mais il la préférait pour sa gorge bien pleine

    Puis ils s'étaient revus de plus en plus souvent
    À l'heure où il sortait chaque jour de l'usine
    Tout était déjà prêt dans la maigre cuisine
    Où il la rejoignait pour dîner gentiment

    Nourrissant en secret une idée fantastique
    Le fruit de tant d'efforts d'argent mis de côté
    Au départ de Cherbourg il avait réservé
    Deux places de bateau en classe économique

    Il voulait l'emmener visiter l'Amérique
    Elle accepta sa main et devint son épouse
    C'était au mois d'avril de l'an mil neuf cent douze
    Leur nuit de noces eut lieu à bord du Titanic


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Clara et moi

    Ecouter « CLARA ET MOI.»

    La vie en couple est si subtile
    Qu’il faut souvent changer de style
    Se montrer parfois déroutant
    Insaisissable mais présent

    Déjà Clara et moi

    Nous aimons bien nous
    Disputer
    Pour la joie de nous
    Renouveler
    N’est-ce pas, Clara


    Tendre ses joues l’une après l’autre
    N’en déplaise aux plus doux apôtres
    N’est pas la méthode idéale
    C’est pathétique et théâtral

    Alors Clara et moi

    Nous préférons nous
    Chamailler
    Par plaisir de nous
    Raccommoder
    Au revoir, Clara


    Nous nous traitons de tous les noms
    Poison virago fanfaron
    Fils à maman fille à papa
    J’en passe et des meilleures que ça

    Toujours Clara et moi

    Nous adorons nous
    Quereller
    C’est si bon de nous
    Réconcilier
    Allons-y, Clara


    Je fais semblant d’être furieux
    Toi tu minaudes un jour ou deux
    Quand je veux te prendre la main
    Tu me repousses avec dédain

    Et puis Clara et moi

    Décidons de nous
    Séparer
    Dans l’espoir de nous
    Remarier
    À bientôt, Clara


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Cambriolage

    Ecouter « CAMBRIOLAGE.»

    Que faites-vous chez moi
    Ma porte était fermée
    Ne seriez-vous pas là
    Pour me cambrioler

    Vous êtes mal tombée
    Je ne possède rien
    Que cette liberté
    À laquelle je tiens


    Je n’en crois pas mes yeux
    Que cherchez-vous ici
    Montrez-vous donc un peu
    Et sortez de mon lit

    Qu’attendez-vous de moi
    Pour qui me prenez-vous
    Ôtez mon pyjama
    Il est trop grand pour vous


    Vous voilà dévêtue
    Pensez-vous me troubler
    Je vous ai assez vue
    Daignez vous rhabiller

    S’il vous plaît parlez-moi
    Vous me semblez déçue
    Je ne sais pas pourquoi
    Je ne vous en veux plus


    Peut-être simplement
    Vous êtes-vous trompée
    De rue d’appartement
    Cela m’est arrivé

    N’en faisons pas un drame
    J’ai sous mon oreiller
    Glissé pour vous madame
    Le double de mes clés


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Faux mirages

    Ecouter « FAUX MIRAGES »

    La chemise sur le crâne il progresse à pas hésitants
    Pas un cactus pas une piste pas la moindre flaque d’eau
    Dans ce désert impitoyable il craint les sables mouvants
    Le soleil inexorable qui lui incendie le dos.

    Quand soudain
    Juste au-dessus de l’horizon
    Subtile et tremblante vision
    Une palmeraie enfin
    Mais lui qui pense être halluciné
    Fait demi-tour et trébuche épuisé.

    Il s’agenouille et déjà sa langue est près de l’étouffer
    Autour de lui s’étend l’ombre d’un vol patient de rapaces
    Comme quelqu’un qui s’affaisse et qui cherche à se redresser
    Vainement il s’agrippe aux côtes tendues d’une carcasse.

    Quand soudain
    Presque au-dessous de l’horizon
    Dansante réverbération
    Une caravane enfin
    Mais lui qui pense être halluciné
    Ferme les yeux s’écroule inanimé.

    Depuis que la nuit a surgi le gel lui fige le sang
    Qui suintait pendant le jour des crevasses de sa peau
    De n’ avoir pas cru aux mirages un homme est mort bêtement
    Entre une proche oasis et des bédouins sur leurs chameaux.


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Marcescence

    Ecouter « MARCESCENCE »

    Je doute de ton gardénia
    Quand tu refuses ma glycine
    Serait-ce un de tes hortensias
    Cette soudaine capucine.

    Je t’aimais bien
    Noces d’étain
    Je t’aimais tant
    Noces d’argent
    Je t’aime encore
    Noces d’or.

    Au lieu d’user d’amaryllis
    Et d’abuser de ton muguet
    Abandonne un peu ton narcisse
    Essaie d’ébranler mon œillet.

    Je t’aimais bien
    Noces d’étain
    Je t’aimais tant
    Noces d’argent
    Je t’aime encore
    Noces d’or.

    Moi qui avais trop d’azalées
    Qui piétinais les pétunias
    J’ai honte de ma giroflée
    Devant ton étrange zinnia.

    Je t’aimais bien
    Noces d’étain
    Je t’aimais tant
    Noces d’argent
    Je t’aime encore
    Noces d’or.

    Quand se durcira mon iris
    Quand s’éteindra mon orchidée
    Je garderai le myosotis
    D’un tendre et fragile églantier.

     


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Petit matin

    Ecouter « PETIT MATIN »

    Le soleil est déjà là
    Le lit est chaud de tes rêves
    Au rythme d'un cœur qui bat
    Sur toi le drap se soulève

    Pareil à l'oiseau de proie
    Bientôt je me sens coupable
    Penché au-dessus de toi
    De te voir si vulnérable

    J'ai envie de te toucher
    Mais réfrène mes caresses
    Je voudrais te réveiller
    Avec tact et gentillesse

    Dans un geste maladroit
    Tu me repousses et soupires
    Je m'égare au fil de toi
    Te survole et te respire

    Je perds la notion du temps
    Mon désir devient palpable
    Ton corps se cabre un instant
    Sous mes doigts incontrôlables

    Je languis au bord de toi
    M'impatiente à la lisière
    De ton généreux sous-bois
    Entrouvre-moi ta clairière


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le jongleur malhabile

    Ecouter « LE JONGLEUR MALHABILE »

    Serait-il devenu si laid
    Que vous ne l'envisagiez plus
    Que vous a-t-il dit qu'a-t-il fait
    Qui vous ait à ce point déçu

    L'incorrigible enfant fait de son mieux
    Il fait de son mieux

    Lorsqu'il était drôle et charmant
    Vous recherchiez sa compagnie
    Le découvrez-vous différent
    Aurait-il gravement failli

    L'éternel débutant fait ce qu'il peut
    Il fait ce qu'il peut

    On l'a vu consacrer ses nuits
    À tous ceux qu'il aimait vraiment
    A-t-il mérité le mépris
    Que vous lui vouez maintenant

    L'infatigable amant s'ennuie un peu
    Il s'ennuie un peu

    S'il sait se montrer vigilant
    Fidèle efficace et discret
    Il ne vous confie pas souvent
    Les clés de son jardin secret

    L'insoumis impatient fait ce qu'il veut
    Il fait ce qu'il veut

    Il a cultivé ses amis
    N'est pas près de démissionner
    N'a pas chuté au fond du puits
    Que pour lui leurs mains ont creusé

    L'acrobate imprudent ferme les yeux
    Il ferme les yeux


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le mort-vivant

    Ecouter « LE MORT-VIVANT »

    Non ne me parlez pas
    Je me suis bouché les oreilles
    Pour ne pas écouter la voix
    Qui pourrait troubler mon sommeil
    Je n’entends plus
    Ne me regardez pas
    Je me suis arraché les yeux
    Pour ne pas être encore une fois
    Charmé par un visage heureux
    Je ne vois plus

    Je suis un mort-vivant
    Aveugle qui se traîne
    Et puis qui prend son temps
    Afin de savourer sa peine

    Non ne me touchez pas
    Je me suis amputé des mains
    Pour ne pas frôler de mes doigts
    Un autre grain de peau satin
    Je ne sens plus
    Ne me rechercher pas
    Je me suis poignardé le cœur
    Pour rester de glace et de bois
    Si vous m’offriez le bonheur
    Je n’aime plus

    Je suis un mort-vivant
    Mutilé qui se traîne
    Et puis qui prend son temps
    Juste pour assouvir sa haine

    N’attendez rien de moi
    N’essayez pas d’être gentil
    Vos avances me laissent froid
    Je vous réponds par le mépris
    Je ne joue plus
    Ne me consolez pas
    Vous ne m’êtes d’aucun secours
    Je n’ai plus confiance qu’en moi
    Depuis qu’on m’a pris mon amour
    Je ne vis plus

    Je suis un mort-vivant
    Fantôme qui se traîne
    Et puis qui prend son temps
    Satisfait du poids de sa chaîne


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    Marceau a écrit cette chanson pour moi !

    Et pour cette raison c'est lui qui la chante ! 

    Paroles et musique

    Ecouter « PAROLES ET MUSIQUE »

    Séduit un jour par ta musique
    J’ai voulu te connaître mieux
    Moi d’habitude si pudique
    J’ai mis un pont entre nous deux
    Tu l’as franchi sans réticence
    Poussé par la curiosité
    Ta réserve et mon insolence
    Presque aussitôt se sont mariées

    Je t’ai raconté mes histoires
    Tu as joué à l’unisson
    Mes confidences et ta guitare
    Ont fait mes plus jolies chansons
    Chaque fois que je les fredonne
    L’humeur badine ou le cœur lourd
    Ce que j’éprouve et qui m’étonne
    Ressemble beaucoup à l’amour

    Pour demeurer sur mon rivage
    Tu trouveras d’autres accords
    J’userai d’un nouveau langage
    Afin de t’écouter encore
    Quand ton inspiration s’anime
    Lorsque tu poses prudemment
    Tes quelques notes sur mes rimes
    Nous faisons ensemble un enfant

    Nous faisons ensemble un enfant


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Les muettes

    Ecouter « LES MUETTES »

    Si vous pouviez me rappeler
    Ceux que vous avez caressés
    Votre grain de peau préféré
    Vos étreintes privilégiées

    De mon esprit faites jaillir
    Ce que je ne sais plus écrire
    Ce qui m'a fait pleurer ou rire
    Retracez-moi mes souvenirs

    Racontez-moi mon histoire
    Soyez comme des grand-mères
    Rafraîchissez ma mémoire
    N'hésitez pas restez sincères

    Dites-moi qui j'ai oublié
    Qui j'ai détesté ou aimé
    Inconsciemment mis de côté
    Dans un dédain d'enfant gâté

    Ce n'est qu'un minuscule effort
    Et je vous le demande encore
    Ai-je eu raison avais-je tort
    Je vous promets de rester fort

    Racontez-moi mon histoire
    Soyez comme des grand-mères
    Rafraîchissez ma mémoire
    N'hésitez pas restez sincères

    On a beau les interroger
    Suivre leurs pleins et leurs déliés
    Les attendrir les supplier
    Les ouvrir et les respirer

    On a beau les interroger
    Suivre leurs pleins et leurs déliés
    Les attendrir les supplier
    Les mains ne savent pas
    Les mains ne savent pas parler


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Goutte à goutte

    Ecouter « GOUTTE A GOUTTE »

    Une goutte de sang
    Sur ta lèvre gercée
    Quel goût a-t-il ton sang
    Laisse-moi t'embrasser

    Une goutte de plus
    Qui rejoint les rivières
    Se marie aux torrents
    Puis féconde les mers
    Peuple les océans

    Une goutte d'amour
    Témoin de mon émoi
    Est tombée sans retour
    Au plus profond de toi

    Une goutte de plus
    Qui rejoint les rivières
    Se marie aux torrents
    Puis féconde les mers
    Peuple les océans

    Une goutte de lait
    Sur le bout de ton sein
    L'enfant que je t'ai fait
    Crie déjà il a faim

    Une goutte de plus
    Qui rejoint les rivières
    Se marie aux torrents
    Puis féconde les mers
    Peuple les océans

    Une goutte salée
    A perlé sur ma joue
    Tu viens de t'en aller
    Sans te soucier de nous

    Une goutte de plus
    Qui grossit les rivières
    Agite les torrents
    Puis déchaîne les mers
    Défie les océans


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Qui à ma place

    Ecouter « QUI A MA PLACE.»

    Tes cheveux semblaient gravés dans l’ébène
    Tes joues et ton cou dans la porcelaine
    Qui à ma place aurait pu résister longtemps à l’assaut de tes charmes
    Je n’étais pas de ceux qui contemplent de loin et versent quelques larmes


    Ton corps embaumait le bois de santal
    Ton regard défiait l’éclat du cristal
    Qui à ma place aurait pu s’empêcher d’oser te caresser la peau
    Je n’étais pas de ceux qui admirent de loin ou qui tournent le dos


    Ta voix susurrait des sons inconnus
    Accents de passion pour cœur éperdu
    Qui à ma place aurait pu être indifférent à tes appels câlins
    Je n’étais pas de ceux qui écoutent de loin et passent leur chemin


    Pas à pas les jours se sont embrumés
    Je te voyais fuir j’étais prisonnier
    Qui à ma place aurait pu ne pas avoir envie d’enchaîner tes mains
    Je n’étais pas de ceux qui s’alarment de loin et font semblant de rien


    Un matin soudain tu as disparu
    Et sur mon chagrin la nuit est venue
    Qui à ma place aurait pu se douter à quel point j’ai le mal de toi
    Je suis de ceux qui tombent malades d’amour et n’en guérissent pas


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    À mon vieil alter ego

    Ecouter « A MON VIEIL ALTER EGO »

    Toi l’ancien que je vais être
    Que je ne suis pas encore
    Toi qui me juges peut-être
    Je te conduis vers la mort
    Toi que je ne connais pas
    Mon dernier double vieilli
    Comprends-tu ce que je suis
    Et que tu n’es plus déjà

    C’est à toi que je m’adresse
    Et c’est pour toi que j’écris
    As-tu trouvé la sagesse
    Es-tu cloué dans ton lit
    Je ménage ta jeunesse
    Du moins je fais de mon mieux
    Ne me crois pas si tu veux
    J’y mets toute ma tendresse

    Toi mon écorce ridée
    Je ne te décevrai pas
    Je suis un peu désarmé
    Mais ne me condamne pas
    Par-delà mon insouciance
    Tu sais bien ce qui m’attend
    Mais ne sois pas impatient
    Je n’ai pas ton expérience

    Chaque journée qui s’éteint
    Nous rapproche tant et plus
    Lorsque je t’aurai rejoint
    Comment m’accueilleras-tu
    J’essaierai de te sourire
    Nous nous donnerons la main
    Et sur le même chemin
    Nous pourrons alors partir


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ecouter « INCERTITUDE »

    Je suis en pleine incertitude
    Tel un échassier migrateur
    Je préfère au calme du cœur
    Cette séduisante inquiétude
    De mes quinze ans évanouis
    J'ai beau me retracer l'image
    Depuis j'ai appris davantage
    Mais je n'ai presque rien compris

    Mes ambitions sont très timides
    Si je ne connais pas l'ennui
    La prudence est mon seul appui
    Quand la folie se veut mon guide
    Je ne sais plus depuis longtemps
    Discerner le meilleur du pire
    Un charme insinuant m'attire
    Vers l'un et l'autre également

    Mon esprit fabule et s'excuse
    Entre le courage et la peur
    Lorsqu'il réclame le bonheur
    Mon corps assoupi s'y refuse
    D'une rencontre à un adieu
    Tour à tour j'accuse et pardonne
    Je regrette ce que je donne
    Et je crains d'accorder trop peu

    Toi mon caprice et ma faiblesse
    Toi qui partages mes plaisirs
    Toi que malgré moi je désire
    J'avoue que souvent tu me blesses
    Je n'entrevois pas d'avenir
    Dans l'habitude et la paresse
    Et si l'amour devient tendresse
    La vie à deux le fait mourir


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    L'objet

    Ecouter « L'OBJET »

    J’ai envie d’être inutile
    Comme un rituel pompeux
    Une antiquité fragile
    Un bois précieux
    Une horloge infatigable
    Bête et placide à la fois
    N’importe quoi de cassable
    Mais qui se voie

    Être un objet quelques heures
    Insensible et luxueux
    Imperméable au bonheur
    Voilà tout ce que je veux
    Être un objet fier et froid
    Une armure ou un zombie
    Auquel personne ne croit
    Parce qu’il n’a pas de prix

    J’ai envie d’être une chose
    Qui ne se marchande pas
    Une fresque noire et rose
    Ou un bouddha
    Je voudrais que l’on m’admire
    Ne servir à rien du tout
    Être génial et bien pire
    De mauvais goût

    Être un objet quelques heures
    Imbécile et prétentieux
    Indifférent au bonheur
    Voilà tout ce que je veux
    Être un objet kitsch et froid
    Un fossile une momie
    Qu’on jalouse malgré soi
    Parce qu’il n’a pas de prix

    J’ai envie d’être une pierre
    Dont l’inimitable éclat
    Fasse baisser les paupières
    Un tanagra
    Être une flèche au curare
    Que l’on n’ose pas toucher
    Le trésor d’un roi barbare
    Millésimé

    Être un objet quelques heures
    Utopique et fabuleux
    Qui se moque du bonheur
    Voilà tout ce que je veux
    Être un objet lourd et froid
    Un gisant de marbre gris
    Qu’on patine avec émoi
    Parce qu’il n’a pas de prix


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ma tendresse

    Ecouter « MA TENDRESSE »

    Je voudrais montrer ma tendresse
    Me laisser fondre sous vos yeux
    Avouer mes peurs mes faiblesses
    Comme un enfant libre et heureux

    Sourire aux passants dans la rue
    Dévoiler toutes mes envies
    Sans craindre de me mettre à nu
    Si je dis je t'aime ou merci 

    Je voudrais donner ma tendresse
    À mes plus farouches voisins
    Ne plus penser que je m'abaisse
    Lorsque je m'excuse d'un rien

    Prouver que je reste le même
    Quand je prends la main d'un ami
    Que la virilité suprême
    C'est d'assumer ce geste aussi

    Je voudrais crier ma tendresse
    Demander pardon à genoux
    Oser réclamer des caresses
    Verser des larmes sur vos joues

    Aller jusqu'au bout de mon âme
    Pour me sentir moins à l'étroit
    Entre les seins chauds d'une femme
    Sous la protection de ses bras


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