• Le supplicié

    Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le supplicié 

    Ecouter « LE SUPPLICIE »

    Je me consume sous tes yeux
    Comme un sorcier sur un bûcher
    Tu m'as immolé par le feu
    À ton intouchable beauté

    Aurais-je un jour offensé
    Un dieu sans compassion
    Pour avoir mérité
    La mort par combustion

    Je suis pendu à ton sourire
    Un nœud de corde autour du cou
    Tu peux m'étrangler ou bien pire
    Ouvrir la trappe sur le trou

    Mais que n'ai-je donc pas fait
    À ce dieu sans pardon
    Qui m'envoie au gibet
    Pourrir à Montfaucon

    Je m'écartèle sur ton corps
    Lié aux quatre coins du lit
    Tu as décidé de mon sort
    M'as condamné au pilori

    Qui est ce dieu sans pitié
    Est-il devenu fou
    Suffirait-il d'aimer
    Pour encourir la roue

    Je vis cloué à tes caresses
    À tes fourches patibulaires
    Du bout des ongles tu me laisses
    Les bras en croix rue du Calvaire

    Quel est le mode d'emploi
    De ce dieu sans merci
    Mais Dieu n'existe pas
    Mais Dieu n'existe pas
    C'est lui qui me l'a dit 


  • Commentaires

    1
    Jeudi 1er Juin 2017 à 18:13

    Je ne sais pas trop quoi dire ; mais je pense avec insistance.

    Je ne sais pas trop quoi dire ; mais je tire ma révérence devant ce poète insaisissable qui me donne envie de dire ce que je pense, tout en m'en défendant le droit.

    Du coup : je n'ose pas de peur de dévoiler ce que je devine en pensées et qu'il ne faut pas révéler par pure tolérance.

    Je préfère tirer ma révérence parce qu'un je ne sais trop quoi me chiffonne dans cet état de dépendance qui ne respectent pas l'amour dans ses convenances dictées par un dieu sans pitié. Le corps de l'amant subit la souffrance, dans tous ses états de dépendance, la domination de la diablesse.

    Ici, pas de délivrance lorsqu'à ce point de survivance où la captivante maîtresse  se nourrit de son amant captif dans une étourdissante volupté où elle brise son esclave consentant.

    Je ne sais si mon analyse justifie jusqu'à mes mots ; mais c'est ce que je devine dans cette poésie étonnante, décrivant bien la mise à disposition d'un corps d'homme apparemment consentant, sous la domination d'une femme avide de plaisirs défendus. 

    Très belle musique s'accordant parfaitement avec le thème !

    Bonne soirée à toi Pierre-Michel ! Ghislaine.

    2
    Jeudi 1er Juin 2017 à 18:23

    Une analyse très pointue sur un texte assez complexe de mon ami Marceau  !

    Je dois te dire que cette chanson fait partie de mes préférées texte et musique confondus !

    Bonne soirée Ghis

    3
    Jeudi 1er Juin 2017 à 18:29

    Alors, j'ai vu juste si l'on peut oser le dire... Le fait d'entrevoir les faits sont de par ta réponse justifiés tout en restant assez obscures dans un fait exprès  sublimé. Très beau texte à ne pas mettre dans toutes les mains. LOL !

    Bonne soirée, avec toute  mon amicale complicité, Ghis.

    4
    Jeudi 17 Mai 2018 à 19:00

    Chapeau, N. Ghis !  Je viens de lire ton commentaire et j'ai envie de te dire, outre merci de ton analyse, que j'ai seulement voulu imager un amour inconditionnel, à la limite de l'esclavage que suscite un grand amour. Des images médiévales sont venues à mon secours afin de montrer en images les ravages d'un amour-passion. Et, paradoxalement, je n'ai rien d'un masochiste...

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