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Le supplicié
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Je me consume sous tes yeux
Comme un sorcier sur un bûcher
Tu m'as immolé par le feu
À ton intouchable beautéAurais-je un jour offensé
Un dieu sans compassion
Pour avoir mérité
La mort par combustionJe suis pendu à ton sourire
Un nœud de corde autour du cou
Tu peux m'étrangler ou bien pire
Ouvrir la trappe sur le trouMais que n'ai-je donc pas fait
À ce dieu sans pardon
Qui m'envoie au gibet
Pourrir à MontfauconJe m'écartèle sur ton corps
Lié aux quatre coins du lit
Tu as décidé de mon sort
M'as condamné au piloriQui est ce dieu sans pitié
Est-il devenu fou
Suffirait-il d'aimer
Pour encourir la roueJe vis cloué à tes caresses
À tes fourches patibulaires
Du bout des ongles tu me laisses
Les bras en croix rue du CalvaireQuel est le mode d'emploi
De ce dieu sans merci
Mais Dieu n'existe pas
Mais Dieu n'existe pas
C'est lui qui me l'a dit
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Commentaires
Une analyse très pointue sur un texte assez complexe de mon ami Marceau !
Je dois te dire que cette chanson fait partie de mes préférées texte et musique confondus !
Bonne soirée Ghis
Alors, j'ai vu juste si l'on peut oser le dire... Le fait d'entrevoir les faits sont de par ta réponse justifiés tout en restant assez obscures dans un fait exprès sublimé. Très beau texte à ne pas mettre dans toutes les mains. LOL !
Bonne soirée, avec toute mon amicale complicité, Ghis.
Chapeau, N. Ghis ! Je viens de lire ton commentaire et j'ai envie de te dire, outre merci de ton analyse, que j'ai seulement voulu imager un amour inconditionnel, à la limite de l'esclavage que suscite un grand amour. Des images médiévales sont venues à mon secours afin de montrer en images les ravages d'un amour-passion. Et, paradoxalement, je n'ai rien d'un masochiste...
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Je ne sais pas trop quoi dire ; mais je pense avec insistance.
Je ne sais pas trop quoi dire ; mais je tire ma révérence devant ce poète insaisissable qui me donne envie de dire ce que je pense, tout en m'en défendant le droit.
Du coup : je n'ose pas de peur de dévoiler ce que je devine en pensées et qu'il ne faut pas révéler par pure tolérance.
Je préfère tirer ma révérence parce qu'un je ne sais trop quoi me chiffonne dans cet état de dépendance qui ne respectent pas l'amour dans ses convenances dictées par un dieu sans pitié. Le corps de l'amant subit la souffrance, dans tous ses états de dépendance, la domination de la diablesse.
Ici, pas de délivrance lorsqu'à ce point de survivance où la captivante maîtresse se nourrit de son amant captif dans une étourdissante volupté où elle brise son esclave consentant.
Je ne sais si mon analyse justifie jusqu'à mes mots ; mais c'est ce que je devine dans cette poésie étonnante, décrivant bien la mise à disposition d'un corps d'homme apparemment consentant, sous la domination d'une femme avide de plaisirs défendus.
Très belle musique s'accordant parfaitement avec le thème !
Bonne soirée à toi Pierre-Michel ! Ghislaine.