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Par Michel53 le 3 Juin 2022 à 20:32
Paroles : Sully Prudhomme Musique : Michel Pierozzi
L’habitude est une étrangère
Qui supplante en nous la raison
C’est une ancienne ménagère
Qui s’installe dans la maisonElle est discrète humble fidèle
Familière avec tous les coins
On ne s’occupe jamais d’elle
Car elle a d’invisibles soins
Elle conduit les pieds de l’homme
Sait le chemin qu’il eût choisi
Connaît son but sans qu’il le nomme
Et lui dit tout bas : « Par ici »Travaillant pour nous en silence
D’un geste sûr toujours pareil
Elle a l’œil de la vigilance
Les lèvres douces du sommeil
Mais imprudent qui s’abandonne
À son joug une fois porté
Cette vieille au pas monotone
Endort la jeune libertéEt tous ceux que sa force obscure
A gagnés insensiblement
Sont des hommes par la figure
Des choses par le mouvement
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Par Michel53 le 11 Juin 2022 à 16:40
Paroles : Sully Prudhomme Musique : Michel Pierozzi
Vous désirez savoir de moi
D'où me vient pour vous ma tendresse
Je vous aime, voici pourquoi
Vous ressemblez à ma jeunesse
Vos yeux noirs sont mouillés souvent
Par l'espérance et la tristesse
Et vous allez toujours rêvant
Vous ressemblez à ma jeunesse
Votre tête est de marbre pur
Faite pour le ciel de la Grèce
Où la blancheur luit dans l'azur
Vous ressemblez a ma jeunesse
Je vous tends chaque jour la main
Vous offrant l'amour qui m'oppresse
Mais vous passez votre chemin
Vous ressemblez à ma jeunesse
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Par Michel53 le 22 Juin 2022 à 21:02
Paroles : Sully Prudhomme Musique : Michel Pierozzi
Dans un flot de gaze et de soie
Couples pâles, silencieux
Ils tournent, et le parquet ploie
Et vers le lustre qui flamboie
S'égarent demi-clos leurs yeuxJe pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruitLa valse molle cache en elle
Un languissant aveu d'amour
L'âme y glisse en levant son aile
C'est comme une fuite éternelle
C'est comme un éternel retourJe pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruitLe jeune homme sent sa jeunesse
Et la vierge dit : « Si j'aimais ? »
Et leurs lèvres se font sans cesse
La douce et fuyante promesse
D'un baiser qui ne vient jamaisJe pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruitL'orchestre est las, les valses meurent
Les flambeaux pâles ont décru
Les miroirs se troublent et pleurent
Les ténèbres seules demeurent
Tous les couples ont disparuJe pense aux vieux rochers que j'ai vus en Bretagne
Où la houle s'engouffre et tourne, jour et nuit
Du même tournoîment que toujours accompagne
Le même bruit
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Par Michel53 le 24 Juin 2022 à 21:38
Paroles : Sully Prudhomme Musique : Michel Pierozzi
Le vase où meurt cette verveine
D’un coup d’éventail fut fêlé
Le coup dut l’effleurer à peine
Aucun bruit ne l’a révéléMais la légère meurtrissure
Mordant le cristal chaque jour
D’une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tourSon eau fraîche a fui goutte à goutte
Le suc des fleurs s’est épuisé
Personne encore ne s’en doute
N’y touchez pas, il est briséSouvent aussi la main qu’on aime
Effleurant le coeur, le meurtrit
Puis le coeur se fend de lui-même
La fleur de son amour péritToujours intact aux yeux du monde
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde
Il est brisé, n’y touchez pas
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Par Michel53 le 3 Août 2022 à 18:02
Paroles : Sully Prudhomme Musique : Michel Pierozzi
Heureuses les lèvres de chair
Leurs baisers se peuvent répondre
Et les poitrines pleines d'air
Leurs soupirs se peuvent confondreHeureux les coeurs, les coeurs de sang
Leurs battements peuvent s'entendre
Et les bras ! Ils peuvent se tendre
Se posséder en s'enlaçantHeureux aussi les doigts ! Ils touchent
Les yeux ! Ils voient. Heureux les corps
Ils ont la paix quand ils se couchent
Et le néant quand ils sont mortsMais, oh ! Bien à plaindre les âmes
Elles ne se touchent jamais
Elles ressemblent à des flammes
Ardentes sous un verre épaisDe leurs prisons mal transparentes
Ces flammes ont beau s'appeler
Elles se sentent bien parentes
Mais ne peuvent pas se mêlerOn dit qu'elles sont immortelles
Ah ! Mieux leur vaudrait vivre un jour
Mais s'unir enfin ! dussent-elles
S'éteindre en épuisant l'amour
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Par Michel53 le 10 Août 2022 à 15:04
Paroles : Sully Prudhomme Musique : Michel Pierozzi
Ici-bas tous les lilas meurent
Tous les chants des oiseaux sont courts
Je rêve aux étés qui demeurent
Toujours...Ici-bas les lèvres effleurent
Sans rien laisser de leur velours
Je rêve aux baisers qui demeurent
Toujours...Ici-bas tous les hommes pleurent
Leurs amitiés ou leurs amours
Je rêve aux couples qui demeurent
Toujours...
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