-
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Je n'ai pas voulu croire
Que je t'aimais
Je n'ai pas voulu croire
Que je t'aimais
Je trouvais ça pesant
Hâtif et encombrant
Sans le savoir
J'étais encore enfantJe n'ai pas voulu croire
En ton amour
Je n'ai pas voulu croire
En ton amour
Je trouvais ça choquant
Baroque et déroutant
Pourquoi prévoir
Nous avions bien le tempsJe n'ai pas voulu croire
Que tu partais
Je n'ai pas voulu croire
Que tu partais
Je trouvais ça frustrant
Injuste et insultant
Dans cette histoire
Je jouais les perdantsJe n'ai pas voulu croire
En ton retour
Je n'ai pas voulu croire
En ton retour
Je trouvais ça troublant
Facile et fatigant
Malgré l'espoir
Je demeurais méfiantJe n'ai jamais pu croire
En rien du tout
Je n'ai jamais pu croire
En rien du tout
Je trouve ça navrant
Stérile et méprisant
Il est trop tard
Je le crois maintenant
1 commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
Si tu cherches parfois
Dans ma vie d’autrefois
Les débris d’un souvenir
Les brindilles du désir
L’effluve d’un soupir
Le parfum d’un délire
Tous ces morceaux s’arrachent
Au puzzle de mon passé
Mais toi tu t’y attaches
Moi je l‘ai oublié
Je crois que j’efface
Chaque instant qui passe
Même si ma gomme est lasse
Elle ne laisse pas de traces
Et quand tu me questionnes
Que souvent tu t’étonnes
De m’avoir vu subir
Une vie pleine d’absences
Chargée de longs silences
Et d’images envolées
Je ne sais que te dire
Je n’ai pas souvenance
De ce temps écoulé
Moi je l’ai oublié
Je crois que j’efface
Chaque instant qui passe
Même si ma gomme est lasse
Elle ne laisse pas de traces
Lorsque tu me renvoies
Au vide de ma mémoire
Tu recherches en moi
Les traces d’un espoir
Qui va m’ouvrir l’esprit
Et tu m’obliges à croire
Que le temps de l’oubli
N’est pas indéfini
Si c’est ta vérité
Moi je l’ai oubliée
Je crois que j’efface
Chaque instant qui passe
Même si ma gomme est lasse
Elle ne laisse pas de tracesOn a dû m’expliquer
Que c’était pathétique
D’être né amnésique
Mais j’ai tout oublié
Mais j’ai tout oubliéTout oublié
5 commentaires -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
Des cheminées pour horizon
Des toits sombres sur les maisons
Et sur les murs
Quelques blessuresCette agitation des faubourgs
Des gens partout des gens toujours
Au fond des rues
Des voix perduesDans cette ville où je suis né
Où mon enfance s’est figée
J’ai laissé mes pas s’égarerQuand le soir allume les tours
Que la nuit efface le jour
De la pénombre
Sortent les ombresLa pluie glisse sur les trottoirs
Les néons dansent au hasard
Sur les vitrines
Qui s’illuminentDans cette ville où je suis né
Où mon enfance s’est figée
J’ai laissé mes yeux s’égarerDans cet univers inconnu
Bien souvent je t’ai reconnue
Mais ton visage
N’est qu’une imageDans cette citadelle immense
J’aurai peut-être un jour la chance
De te croiser
De te toucherDans cette ville où je suis né
Où mon enfance s’est figée
J’ai laissé mon coeur s’égarer
1 commentaire -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
L’aube a effacé mes songes
J’entrouvre les yeux
La solitude me ronge
Me rend silencieuxTon écho me torture
Quand il cogne contre le mur
La longue matinée consume
La flamme de mes yeux
Mes pas errants sur le bitume
Résonnent pour deuxTon ombre s’aventure
Tout près de moi au pied du mur
Dans le jour blême je cherche
La pluie dans les yeux
Une échappatoire une brèche
Un bout de ciel bleuTon parfum me capture
Quand je pleure devant le mur
La nuit enfin me réveille
Je ferme les yeux
Quand tout autour de moi sommeille
Je te retrouve un peuTu guéris mes blessures
Quand je passe derrière le murQuand je traverse le mur
Quand je traverse le mur
Quand je traverse le mur
votre commentaire -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
Sur les lignes de ma musique
Il se pose de temps en temps
Comme un signe cabalistique
Pourtant personne ne l’entendLes vagues imprégnées d’écume
L’ont chassé pour l’éternité
Les rues tapissées de bitume
L’ont sournoisement asphyxiéLe vaste monde des souvenirs
Ne lui réserve pas de place
Même mes nuits le font fuir
Car dans mes rêves il perd ma traceDans les méandres de la mort
A l’épilogue de ma vie
Peut-être sera-t-il d’or
Dans mon âme et dans mon espritDerrière les lourdes portes de fer
Contre les murs de l’ennui
Il se fracasse comme une pierre
Et se disperse dans l’oubliSi je cherche la solitude
Pour qu’enfin il s’installe en moi
Perdure cette certitude
Le silence n’existe pasLe silence n’existe pas
votre commentaire -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
Ecouter « UNE PETITE GOUTTE D' EAU »
Une petite goutte d’eau
Dans l’immense rivière
Cherche un calme ruisseau
Entre cailloux et pierres
Portée par le courant
Elle se croit condamnée
À poursuivre le temps
Petite goutte égaréeUne goutte de pluie
Glisse sur un miroir
Insouciante et ravie
Elle peut enfin se voir
Perdue dans son image
Arrivée près du bord
Elle poursuit son voyage
Et bascule dehorsUne goutte de sang
De son cœur est tombée
Les bords étaient tranchants
Le miroir s’est brisé
Des reflets de bonheur
Sur le sol mouillé
Balayés par les heures
Se sont éparpillésLa petite goutte d’eau
Dans l’immense rivière
N’a pas vu le ruisseau
Entre cailloux et pierres
Portée par le courant
Sur la rive s’est échouée
Etouffée par le temps
Petite goutte oubliée
1 commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « LE CHARDON ET LA FLEUR DE COTON »
Le petit vieux n’a pas vingt ans
Il se suicide tout le temps
Et s’ennuie à longueur de jour
Il manque d’air et puis d’amour
La fillette a quatre-vingts ans
Elle renaît à chaque instant
Ses jours lui paraissent trop courts
Cousus de joie tissés d’amourDans une prairie voisine
Poussait un tendre chardon
Qui tenait dans ses épines
Une vraie fleur de coton
Sur le flanc de la colline
Dans le plus total abandonLe vieil enfant fume le cigare
Boit des cocktails un peu bizarres
Il a deux rides entre les yeux
Ses lendemains ne sont pas bleus
La jeune vieille aime les pralines
Boit du sirop de grenadine
Ses joues se plissent quand elle rit
Ses rêves ne sont jamais grisDans une prairie voisine
Poussait un tendre chardon
Qui serrait dans ses épines
Une vraie fleur de coton
Oubliés par les machines
Epargnés par les fenaisonsLui la regarde s’amuser
Tandis qu’elle a le dos tourné
Et ferme les volets sans bruit
Dès qu’elle s’endort sur le tapis
Elle redoute de lui manquer
Pourtant ça ne saurait tarder
Et voudrait qu’il se lasse avant
Qu’elle ne s’éteigne doucementDans une prairie voisine
Poussait un tendre chardon
Qui griffait de ses épines
Un cœur de fleur de coton
Tout le reste on le devine
N’est que pure imagination
1 commentaire -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
Une vie pour moi
C’est le pas d’un géant
Qui marche et croit
Que le futur l’attendUne vie pour moi
C’est la pluie du printemps
Le soleil froid
Les caprices du tempsDans mon mémo croisé
Des cases blanches des cases noires
Dessinent mon passé
Sur les morceaux de ma mémoireUne vie pour moi
C’est un rêve d’enfant
Où les soldats
Sont de plomb pas de sangUne vie pour moi
C’est la force du vent
Quand ses longs bras
Portent les goélandsDans mon mémo croisé
Des cases blanches des cases noires
Ecrivent mon passé
Sur les morceaux de ma mémoireUne vie pour moi
C’est s’asseoir sur un banc
Autour de soi
Regarder le présentUne vie pour moi
C’est t’aimer plus qu’avant
Goûter ta voix
Etre ton confidentDans mon mémo croisé
Des cases blanches des cases noires
Impriment mon passé
Sur les morceaux de ma mémoireUne vie pour moi
C’est un beau piano blanc
Où glissent mes doigts
Sur le clavier du tempsUne vie pour moi
C’est un monde trop grand
Voir au-delà
Je n’en aurai pas le temps
Je n’en aurai pas le temps
votre commentaire -
Paroles : Cédric Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « L' ENFANT QUI COURT »
Il dit qu’il ne veut pas la guerre
Il dit qu’il ne veut pas de sang
Qu’on partira sans lui la faire
Ou bien qu’il sortira des rangs
Et cette chanson me rappelle
Qu’il est bien facile à vingt ans
De ne pas risquer sa cervelle
Quand on n'a rien bâti dedansMais de nos fenêtres
Grandes ouvertes
Sur le jardin
Vois-tu mon amour
L’enfant qui court
Et tend les mainsIl dit qu’il se fout des salaires
Il dit qu’il ne veut pas d’argent
Qu’il n’a pas besoin sur la terre
De maison pour vivre dedans
Et cette chanson me rappelle
Qu’il est bien facile à vingt ans
De vivre comme une sauterelle
Rien que pour son ventre et ses dentsMais de nos fenêtres
Grandes ouvertes
Sur le jardin
Vois-tu mon amour
L’enfant qui court
Et tend les mainsIl dit : je refuse mon père
Je n’ai pas voulu mes printemps
Et vous qui m’avez fait ma mère
A quoi sert la vie qui m’attend
Et cette chanson me rappelle
Qu’il est bien facile à vingt ans
De tout réduire à une échelle
Pour n’aimer que soi seulementMais de nos fenêtres
Grandes ouvertes
Sur le jardin
Vois-tu mon amour
L’enfant qui court
Et tend les mains
1 commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
La ville s'endort
Et le ciel se voile
Il fait froid dehors
L'hiver se dévoile
Le vent fait craquer
Quelques peupliers
Près de ma maison
C'est la morte saisonJ'attends nostalgique
La venue magique
Du son de tes pas
J'entends dans l'allée
Aux pavés gelés
Leurs bruits cadencés
Déjà dans tes bras
Je m'ouvre aux baisers
Si incandescents
Qu'ils brûlent mon sangJe faisais partie
De la liturgie
De nos amours fous
J'ai parfois envie
Quelle que soit ta vie
Que tu penses à nousLa ville s'endort
Et l'ombre a tissé
Le souvenir mort
D'une vie passée
Le ciel se déchire
Selon mes délires
La magie d'antan
Est flaque de sangLe vent a usé
Les pavés crevés
De l'heure va surgir
De vieux souvenirs
Je m’y abandonne
Je n'y trouve plus
Qu'un rêve monotone
D'un amant déchu
Qui s'emprisonne
En quête d'absoluJ'ai dû faire partie
De la liturgie
De nos amours fous.
J'ai parfois envie
Quelle que soit ta vie
Que tu penses à nous
1 commentaire -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
Un jour je ne te verrai plus
Perdu dans le hasard
Privé de ton regardUn jour je ne t’entendrai plus
Sourd à tes confidences
Prisonnier du silenceUn jour je ne t’attendrai plus
Plongé dans le néant
J’aurai vaincu le tempsPeut-être que là-bas j’aurai des rêves bleus
La patience d’un ange et la force d’un dieu
Un jour je ne toucherai plus
Les courbes de ton corps
Ta chevelure d’orUn jour je ne regarderai plus
Tes yeux aux reflets verts
Le fard de tes paupièresUn jour je ne sentirai plus
Le parfum de ta peau
La peine de tes sanglotsPeut-être que là-bas j’aurai des rêves bleus
La patience d’un ange et la force d’un dieu
Un jour je ne poserai plus
Mes mains sur ton visage
Mes yeux sur ton imageUn jour je ne penserai plus
Aux larmes et aux chagrins
Au malheur assassinUn jour je ne reviendrai plus
Que dans tes souvenirs
Au gré de tes désirsPeut-être que là-bas j’aurai des rêves bleus
La patience d’un ange et la force d’un dieuPeut-être que là-bas tu y viendras un jour
On se retrouvera j’en suis sûr mon amour
votre commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
Chacun se falsifie le coeur
Et s’insurge contre la douleur
Des serments d’amour éphémères
Et des ruptures meurtrières
Alors pour ne pas trop souffrir
Il vaut mieux se mettre à mentir
Devenir un vrai comédien
Dire un texte qui n’est pas le sien
Devenir un mauvais artiste
Jouer de tous les artifices
S’autoriser de faux semblants
Et de fallacieux sentiments
Assortis de vaines promesses
D’actes d’amour et de tendresse
En se donnant l’apparence
De la plus totale innocenceLa vie est une comédie
Une énorme parodie
Nous sommes chacun des faussaires
D’étranges joueurs de pokerChacun se falsifie le corps
En s’inventant un maquillage
Qui doit rajeunir son âge
Se coiffer en technicolor
Et, pour autant qu’il ait l’oseille
Demander le remodelage
De tout ou partie du visage
En écoutant les bons conseils
Les liposucions qui dégraissent
Les cuisses le ventre et puis les fesses
La silicone pour seins en ruine
Qui fait rehausser la poitrine
Les ajouts de quelques postiches
Le piercing à chaque orifice
L’encollage des ongles factices
L’ajustement de cils de bicheLa vie est une comédie
Une énorme parodie
Nous sommes chacun des faussaires
D’étranges joueurs de pokerPuis chacun falsifie sa mort
L'un s'invente l'existence d'un Dieu
Et s'imagine sans effort
Un paradis pour vertueux
Loin des fantasmes de l'enfer
Et de l’oeil goguenard de Lucifer
L'autre s'attend avec émotion
Au moins le temps d'un seul instant
A vivre une réincarnation
Ou philosophe sur le néant
En clamant partout qu'il s'en fout
Qu'il ne s'attend à rien du tout
Sinon à savoir qu'un beau jour
Il trépassera à son tour
Chacun exorcise sa mort
Et se prépare un passeport
La vie est une comédie
Une énorme parodie
Nous sommes chacun des faussaires
D’étranges joueurs de poker
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « JE SAIS TRES BIEN MADAME »
Je sais très bien ce qui me hante
Depuis qu’elle nous a présentés
C’est vrai votre fille est charmante
Mais elle n’a pas votre beauté
Moi qui ne vivais que pour elle
Je me croyais très amoureux
Je ne savais pas qu’auprès d’elle
Sa mère avait de plus beaux yeuxMadame
Je ne sais pas si je dois vous le dire
Vous écrire ou ne rien faire du tout
Madame
Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
Bien gentille
Mais celle que j’aime c’est vousJe sais très bien ce qui m’obsède
Depuis que l’on s’est rencontré
Votre fille a les cheveux raides
Vous avez des boucles dorées
Je vous recherche sur sa bouche
Je vous retrouve avec ses doigts
Et chaque fois que je la touche
Je m’imagine entre vos brasMadame
Je ne sais pas si je dois vous le dire
Vous écrire ou ne rien faire du tout
Madame
Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
Bien gentille
Mais celle que j’aime c’est vousJe sais très bien pourquoi j’hésite
Depuis que je vous ai connue
Votre fille a grandi trop vite
Et ne vous ressemblera plus
Vous avez la voix des sirènes
Qui peuplaient mes rêves d’enfant
La tendre fraîcheur des fontaines
La douceur des blés sous le ventMadame
Je ne sais pas si je dois vous le dire
Vous écrire ou ne rien faire du tout
Madame
Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
Bien gentille
Mais celle que j’aime c’est vous
4 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana
Mozabite
À croupetons dans ta gandoura qui se mite
Tu médites
Les murs de ta pauvre chambre d’hôtel s’effritent
Malgré le papier peint jonché de marguerites
Sans limite
La solitude a fait de toi un vieil ermite
Qui se contente des litanies qu’il débiteMozabite
Tu t’es perdu dans cette France où tu habites
Dans ta fuite
Cramponne-toi toujours à l’espoir qui t’abrite
Ton oasis en plein désert que tu mérites
Tu hésites
Ce que les gens t’ont raconté n’était qu’un mythe
Tu la voyais tout autrement ta réussiteMozabite
Sur ton lit où chaque soir tu te précipites
Tu t’agites
Tu fais le tour de tes amours bien insolites
Brèves étreintes qui ne sont jamais gratuites
Tu invites
Cette matronne ou cet éphèbe parasites
Qui jouent le jeu de la tendresse et qui te quittentMozabite
Ne reste pas dans cet univers hypocrite
Rentre vite
Prends ton burnous ta gargoulette de terr’ cuite
Pense au gourbi où Yasmina te ressuscite
Tout de suite
Avant que ta joie d’exister ne soit détruite
Gardaïa c’est plus riant que Maisons-Laffitte
1 commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Fátima joue comme une eau pure
Juste à côté de sa source
Parmi le frais murmure
D'un ruisselet dans sa course
Plus bleu qu'un bel été
Qui réchauffe ses voyages
Son regard étonné
Ne prévoyait pas l'orageFátima au pied de son lit
Veille un rêve qui la hante
Brindille qui s'ennuie
Sous les vieux trembles qui chantent
Feuille verte à l'endroit
Mais à l'envers feuille blanche
Sa candeur quelquefois
Au bord du gouffre se pencheFátima enfant au soleil
N'avait jamais peur du noir
Et son cœur en éveil
Refusait de perdre espoir
Elle aimant tant déjà
Pas plus haute que trois pommes
En tenue de combat
Lancer un défi aux hommesFátima oublie ses querelles
Au creux d'une fille sage
Qui bâtit autour d'elle
La plus béante des cages
3 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « SI J' ETAIS UNE FEMME »
Je ne sais pas ce qui se passe
Je ne me reconnais pas bien
Dans ce visage que la glace
M’a fait découvrir ce matin
Jusqu’à présent c’était facile
D’éluder la moindre question
Pourtant notre amitié virile
Vient de se révéler passionSi j’étais une femme
Je le captiverais
Par envoûtements ou philtres secrets
Si j’étais une femme
Il m’ aimerait déjà
Et ne pourrait plus s’éloigner de moiJe n’ai pas été longtemps dupe
De cet amour irrationnel
Cet élan qui me préoccupe
N’a vraiment rien de fraternel
J’ai pulvérisé les barrières
Qui m’auraient sevré de ses bras
Les interdits et les frontières
Ont soudain volé en éclatsSi j’étais une femme
Je connaîtrais le poids
De son corps nu et de ses mains sur moi
Si j’étais une femme
Je n’hésiterais pas
Messaline et Pénélope à la foisMaintenant c’est lui qui résiste
Donne et reprend pour mieux donner
Si je me fais rare il insiste
Enquête sur ma vie privée
Je sens que mon regard le gêne
Et qu’il en est aussi flatté
Il ne dit rien qui me retienne
Mais il voudrait bien me garderSi j’étais une femme
J’apaiserais sa peur
Maîtresse ou mère au gré de son humeur
Oui mais si j’étais femme
Je ne tarderais pas
À le quitter pour la voisine……. d’en bas
2 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « NOUS NE VIVRONS PAS ENSEMBLE »
Nous ne vivrons pas ensemble
Je ne veux pas devenir
Celui qui trop te ressemble
Qui ne te voit pas vieillir
Je renie la tolérance
L’habitude invétérée
Et la sourde indifférence
Qui mène à la cécitéNous ne vivrons pas ensemble
Apprenons à nous manquer
Qui se déchire s’assemble
Je suis là pour t’apaiser
Épargne-moi tes migraines
Je tairais mes maux de dents
On a recours à la haine
Quand on s’ennuie vaguementNous ne vivrons pas ensemble
Cultivons nos célibats
Je t’affirme que je tremble
Si tu t’endors dans mes bras
Tu continueras ta route
À l’écart de mes soupçons
Je te mentirai sans doute
Mais toujours par omissionNous ne vivrons pas ensemble
Nous n’aurons pas le talent
Ni l’inconscience il me semble
De nous encombrer d’enfants
J’ai la tendresse indocile
Tu préserves tes secrets
Faisons d’un bonheur facile
Une fête à temps complet
votre commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi à Jean Ferrat
Ce samedi 13 mars
À Aubenas
Un homme blessé
A quitté la terre
Les vents l'ont emporté
Vers un autre univers
La faucheuse se pavane
Quand d'Antagues-sur-Volane
Un cri de détresse
Couvre la France et l'Ardèche
Le soir vient de tomber
Et l'on entend trembler
Comme une supplique
Ces terres volcaniques
De forêts et de montagnes
Des chiens accompagnent
Revenant de leurs champs
Quelques paysans
Dont les têtes courbées
Dissimulent leurs pleurs
Cette mort annoncée
Les habille de douleur
Ils pleurent comme des enfants
Le départ de JeanJe suis sans paroles
Pour te dire adieu.
Ta vie serait parabole
Si j'étais un dieuSa voix était profonde
Comme sont les gorges
Des terres de son pays
Elle chantait avec force
Telle une liturgie
Le futur d'un monde
Un monde d'utopie
Il avait cette voix qui gronde
Quand il était révolté
Criant comme un écorché
Sur tout ce qui est immonde
Mais elle était aussi féconde
De poèmes qui ne cessent
De nous parler de tendresse
De ses moments d'errance
Des racines de son enfance
Elle nous disait sa passion
Pour Louis Aragon
Et aussi son combat
Pour Garcia Lorca
Elle venait toucher l'âme
Quand il parlait de la femme
Et chantait avec raison
Qu'elle est notre horizonJe suis sans paroles
Pour te dire adieu.
Ta vie serait parabole
Si j'étais un dieu.
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « JE NE T'AI JAMAIS DIT »
Tu es faite des bois que rajeunit l'orage
Tu es de ces refrains chantés à la veillée
Tu es peinte des fleurs que j'épargne au passage
Senteurs hors de saison sous les feuilles rouilléesTes bras se multiplient au-dessus de ma tête
Charmille improvisée à mes pas ombrageux
Ta voix est un écho en harmonie parfaite
Avec un cri d'espoir inondant un ciel bleuJe ne t'ai jamais dit je t'aime
Ce serait superflu je crois
Je ne t'ai jamais dit je t'aime
Trois mots galvaudés tant de foisTu es de ces ruisseaux dont la voix désaltère
Et de ces champs de blé que décoiffe le vent
Tu es cette oasis où je mets pied à terre
Pour quêter un peu d'eau et dormir un instantSi les ans ont marqué de leurs doigts ton visage
S'ils ont usé tes mains aux épines du temps
À mes yeux ils n'ont pas corrompu ton image
Celle qui a pour moi la fraîcheur d'une enfantJe ne t'ai jamais dit je t'aime
Mais ne le sais-tu pas déjà
Je ne t'ai jamais dit je t'aime
Cette chanson le fait pour moi
votre commentaire