• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Incrédulité 

    Ecouter « INCREDULITE »

    Je n'ai pas voulu croire
    Que je t'aimais
    Je n'ai pas voulu croire
    Que je t'aimais
    Je trouvais ça pesant
    Hâtif et encombrant
    Sans le savoir
    J'étais encore enfant

    Je n'ai pas voulu croire
    En ton amour
    Je n'ai pas voulu croire
    En ton amour
    Je trouvais ça choquant
    Baroque et déroutant
    Pourquoi prévoir
    Nous avions bien le temps

    Je n'ai pas voulu croire
    Que tu partais
    Je n'ai pas voulu croire
    Que tu partais
    Je trouvais ça frustrant
    Injuste et insultant
    Dans cette histoire
    Je jouais les perdants

    Je n'ai pas voulu croire
    En ton retour
    Je n'ai pas voulu croire
    En ton retour
    Je trouvais ça troublant
    Facile et fatigant
    Malgré l'espoir
    Je demeurais méfiant

    Je n'ai jamais pu croire
    En rien du tout
    Je n'ai jamais pu croire
    En rien du tout
    Je trouve ça navrant
    Stérile et méprisant
    Il est trop tard
    Je le crois maintenant


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    L'OUBLI

    Ecouter « L' OUBLI »

    Si tu cherches parfois
    Dans ma vie d’autrefois
    Les débris d’un souvenir
    Les brindilles du désir
    L’effluve d’un soupir
    Le parfum d’un délire
    Tous ces morceaux s’arrachent
    Au puzzle de mon passé
    Mais toi tu t’y attaches
    Moi je l‘ai oublié

    Je crois que j’efface
    Chaque instant qui passe
    Même si ma gomme est lasse
    Elle ne laisse pas de traces

    Et quand tu me questionnes
    Que souvent tu t’étonnes
    De m’avoir vu subir
    Une vie pleine d’absences
    Chargée de longs silences
    Et d’images envolées
    Je ne sais que te dire
    Je n’ai pas souvenance
    De ce temps écoulé
    Moi je l’ai oublié

    Je crois que j’efface
    Chaque instant qui passe
    Même si ma gomme est lasse
    Elle ne laisse pas de traces

    Lorsque tu me renvoies
    Au vide de ma mémoire
    Tu recherches en moi
    Les traces d’un espoir
    Qui va m’ouvrir l’esprit
    Et tu m’obliges à croire
    Que le temps de l’oubli
    N’est pas indéfini
    Si c’est ta vérité
    Moi je l’ai oubliée

    Je crois que j’efface
    Chaque instant qui passe
    Même si ma gomme est lasse
    Elle ne laisse pas de traces

    On a dû m’expliquer
    Que c’était pathétique
    D’être né amnésique
    Mais j’ai tout oublié
    Mais j’ai tout oublié

    Tout oublié


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Ma ville

    Ecouter « MA VILLE »

    Des cheminées pour horizon
    Des toits sombres sur les maisons
    Et sur les murs
    Quelques blessures

    Cette agitation des faubourgs
    Des gens partout des gens toujours
    Au fond des rues
    Des voix perdues

    Dans cette ville où je suis né
    Où mon enfance s’est figée
    J’ai laissé mes pas s’égarer

    Quand le soir allume les tours
    Que la nuit efface le jour
    De la pénombre
    Sortent les ombres

    La pluie glisse sur les trottoirs
    Les néons dansent au hasard
    Sur les vitrines
    Qui s’illuminent

    Dans cette ville où je suis né
    Où mon enfance s’est figée
    J’ai laissé mes yeux s’égarer

    Dans cet univers inconnu
    Bien souvent je t’ai reconnue
    Mais ton visage
    N’est qu’une image

    Dans cette citadelle immense
    J’aurai peut-être un jour la chance
    De te croiser
    De te toucher

    Dans cette ville où je suis né
    Où mon enfance s’est figée
    J’ai laissé mon coeur s’égarer


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Le mur

    Ecouter « LE MUR »

    L’aube a effacé mes songes
    J’entrouvre les yeux
    La solitude me ronge
    Me rend silencieux

    Ton écho me torture
    Quand il cogne contre le mur


    La longue matinée consume
    La flamme de mes yeux
    Mes pas errants sur le bitume
    Résonnent pour deux

    Ton ombre s’aventure
    Tout près de moi au pied du mur


    Dans le jour blême je cherche
    La pluie dans les yeux
    Une échappatoire une brèche
    Un bout de ciel bleu

    Ton parfum me capture
    Quand je pleure devant le mur


    La nuit enfin me réveille
    Je ferme les yeux
    Quand tout autour de moi sommeille
    Je te retrouve un peu

    Tu guéris mes blessures
    Quand je passe derrière le mur

    Quand je traverse le mur

    Quand je traverse le mur 

    Quand je traverse le mur 


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi 

    Le silence

    Ecouter « LE SILENCE »

    Sur les lignes de ma musique
    Il se pose de temps en temps
    Comme un signe cabalistique
    Pourtant personne ne l’entend

    Les vagues imprégnées d’écume
    L’ont chassé pour l’éternité
    Les rues tapissées de bitume
    L’ont sournoisement asphyxié

    Le vaste monde des souvenirs
    Ne lui réserve pas de place
    Même mes nuits le font fuir
    Car dans mes rêves il perd ma trace

    Dans les méandres de la mort
    A l’épilogue de ma vie
    Peut-être sera-t-il d’or
    Dans mon âme et dans mon esprit

    Derrière les lourdes portes de fer
    Contre les murs de l’ennui
    Il se fracasse comme une pierre
    Et se disperse dans l’oubli

    Si je cherche la solitude
    Pour qu’enfin il s’installe en moi
    Perdure cette certitude
    Le silence n’existe pas

    Le silence n’existe pas


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Une petite goutte d'eau

    Ecouter « UNE PETITE GOUTTE D' EAU »

    Une petite goutte d’eau
    Dans l’immense rivière
    Cherche un calme ruisseau
    Entre cailloux et pierres
    Portée par le courant
    Elle se croit condamnée
    À poursuivre le temps
    Petite goutte égarée

    Une goutte de pluie
    Glisse sur un miroir
    Insouciante et ravie
    Elle peut enfin se voir
    Perdue dans son image
    Arrivée près du bord
    Elle poursuit son voyage
    Et bascule dehors

    Une goutte de sang
    De son cœur est tombée
    Les bords étaient tranchants
    Le miroir s’est brisé
    Des reflets de bonheur
    Sur le sol mouillé
    Balayés par les heures
    Se sont éparpillés

    La petite goutte d’eau
    Dans l’immense rivière
    N’a pas vu le ruisseau
    Entre cailloux et pierres
    Portée par le courant
    Sur la rive s’est échouée
    Etouffée par le temps
    Petite goutte oubliée


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le chardon et la fleur de coton

    Ecouter « LE CHARDON ET LA FLEUR DE COTON »

    Le petit vieux n’a pas vingt ans
    Il se suicide tout le temps
    Et s’ennuie à longueur de jour
    Il manque d’air et puis d’amour
    La fillette a quatre-vingts ans
    Elle renaît à chaque instant
    Ses jours lui paraissent trop courts
    Cousus de joie tissés d’amour

    Dans une prairie voisine
    Poussait un tendre chardon
    Qui tenait dans ses épines
    Une vraie fleur de coton
    Sur le flanc de la colline
    Dans le plus total abandon

    Le vieil enfant fume le cigare
    Boit des cocktails un peu bizarres
    Il a deux rides entre les yeux
    Ses lendemains ne sont pas bleus
    La jeune vieille aime les pralines
    Boit du sirop de grenadine
    Ses joues se plissent quand elle rit
    Ses rêves ne sont jamais gris

    Dans une prairie voisine
    Poussait un tendre chardon
    Qui serrait dans ses épines
    Une vraie fleur de coton
    Oubliés par les machines
    Epargnés par les fenaisons

    Lui la regarde s’amuser
    Tandis qu’elle a le dos tourné
    Et ferme les volets sans bruit
    Dès qu’elle s’endort sur le tapis
    Elle redoute de lui manquer
    Pourtant ça ne saurait tarder
    Et voudrait qu’il se lasse avant
    Qu’elle ne s’éteigne doucement

    Dans une prairie voisine
    Poussait un tendre chardon
    Qui griffait de ses épines
    Un cœur de fleur de coton
    Tout le reste on le devine
    N’est que pure imagination


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Mémo croisé

    Ecouter « MEMO CROISE »

    Une vie pour moi
    C’est le pas d’un géant
    Qui marche et croit
    Que le futur l’attend

    Une vie pour moi
    C’est la pluie du printemps
    Le soleil froid
    Les caprices du temps

    Dans mon mémo croisé
    Des cases blanches des cases noires
    Dessinent mon passé
    Sur les morceaux de ma mémoire

    Une vie pour moi
    C’est un rêve d’enfant
    Où les soldats
    Sont de plomb pas de sang

    Une vie pour moi
    C’est la force du vent
    Quand ses longs bras
    Portent les goélands

    Dans mon mémo croisé
    Des cases blanches des cases noires
    Ecrivent mon passé
    Sur les morceaux de ma mémoire

    Une vie pour moi
    C’est s’asseoir sur un banc
    Autour de soi
    Regarder le présent

    Une vie pour moi
    C’est t’aimer plus qu’avant
    Goûter ta voix
    Etre ton confident

    Dans mon mémo croisé
    Des cases blanches des cases noires
    Impriment mon passé
    Sur les morceaux de ma mémoire

    Une vie pour moi
    C’est un beau piano blanc
    Où glissent mes doigts
    Sur le clavier du temps

    Une vie pour moi
    C’est un monde trop grand
    Voir au-delà
    Je n’en aurai pas le temps
    Je n’en aurai pas le temps


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  • Paroles : Cédric Piana       Musique : Michel Pierozzi

    L'enfant qui court

    Ecouter « L' ENFANT QUI COURT » 

    Il dit qu’il ne veut pas la guerre
    Il dit qu’il ne veut pas de sang
    Qu’on partira sans lui la faire
    Ou bien qu’il sortira des rangs
    Et cette chanson me rappelle
    Qu’il est bien facile à vingt ans
    De ne pas risquer sa cervelle
    Quand on n'a rien bâti dedans

    Mais de nos fenêtres
    Grandes ouvertes
    Sur le jardin
    Vois-tu mon amour
    L’enfant qui court
    Et tend les mains

    Il dit qu’il se fout des salaires
    Il dit qu’il ne veut pas d’argent
    Qu’il n’a pas besoin sur la terre
    De maison pour vivre dedans
    Et cette chanson me rappelle
    Qu’il est bien facile à vingt ans
    De vivre comme une sauterelle
    Rien que pour son ventre et ses dents

    Mais de nos fenêtres
    Grandes ouvertes
    Sur le jardin
    Vois-tu mon amour
    L’enfant qui court
    Et tend les mains

    Il dit : je refuse mon père
    Je n’ai pas voulu mes printemps
    Et vous qui m’avez fait ma mère
    A quoi sert la vie qui m’attend
    Et cette chanson me rappelle
    Qu’il est bien facile à vingt ans
    De tout réduire à une échelle
    Pour n’aimer que soi seulement

    Mais de nos fenêtres
    Grandes ouvertes
    Sur le jardin
    Vois-tu mon amour
    L’enfant qui court
    Et tend les mains


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Spleen

    Ecouter « SPLEEN »

    La ville s'endort
    Et le ciel se voile
    Il fait froid dehors
    L'hiver se dévoile
    Le vent fait craquer
    Quelques peupliers
    Près de ma maison
    C'est la morte saison

    J'attends nostalgique
    La venue magique
    Du son de tes pas
    J'entends dans l'allée
    Aux pavés gelés
    Leurs bruits cadencés
    Déjà dans tes bras
    Je m'ouvre aux baisers
    Si incandescents
    Qu'ils brûlent mon sang

    Je faisais partie
    De la liturgie
    De nos amours fous
    J'ai parfois envie
    Quelle que soit ta vie
    Que tu penses à nous

    La ville s'endort
    Et l'ombre a tissé
    Le souvenir mort
    D'une vie passée
    Le ciel se déchire
    Selon mes délires
    La magie d'antan
    Est flaque de sang

    Le vent a usé
    Les pavés crevés
    De l'heure va surgir
    De vieux souvenirs
    Je m’y abandonne
    Je n'y trouve plus
    Qu'un rêve monotone
    D'un amant déchu
    Qui s'emprisonne
    En quête d'absolu

    J'ai dû faire partie
    De la liturgie
    De nos amours fous.
    J'ai parfois envie
    Quelle que soit ta vie
    Que tu penses à nous


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Un jour

    Ecouter « UN JOUR »

    Un jour je ne te verrai plus
    Perdu dans le hasard
    Privé de ton regard

    Un jour je ne t’entendrai plus
    Sourd à tes confidences
    Prisonnier du silence

    Un jour je ne t’attendrai plus
    Plongé dans le néant
    J’aurai vaincu le temps

    Peut-être que là-bas j’aurai des rêves bleus
    La patience d’un ange et la force d’un dieu


    Un jour je ne toucherai plus
    Les courbes de ton corps
    Ta chevelure d’or

    Un jour je ne regarderai plus
    Tes yeux aux reflets verts
    Le fard de tes paupières

    Un jour je ne sentirai plus
    Le parfum de ta peau
    La peine de tes sanglots

    Peut-être que là-bas j’aurai des rêves bleus
    La patience d’un ange et la force d’un dieu


    Un jour je ne poserai plus
    Mes mains sur ton visage
    Mes yeux sur ton image

    Un jour je ne penserai plus
    Aux larmes et aux chagrins
    Au malheur assassin

    Un jour je ne reviendrai plus
    Que dans tes souvenirs
    Au gré de tes désirs

    Peut-être que là-bas j’aurai des rêves bleus
    La patience d’un ange et la force d’un dieu

    Peut-être que là-bas tu y viendras un jour
    On se retrouvera j’en suis sûr mon amour


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Les faussaires

    Ecouter « LES FAUSSAIRES » 

    Chacun se falsifie le coeur
    Et s’insurge contre la douleur
    Des serments d’amour éphémères
    Et des ruptures meurtrières
    Alors pour ne pas trop souffrir
    Il vaut mieux se mettre à mentir
    Devenir un vrai comédien
    Dire un texte qui n’est pas le sien
    Devenir un mauvais artiste
    Jouer de tous les artifices
    S’autoriser de faux semblants
    Et de fallacieux sentiments
    Assortis de vaines promesses
    D’actes d’amour et de tendresse
    En se donnant l’apparence
    De la plus totale innocence

    La vie est une comédie
    Une énorme parodie
    Nous sommes chacun des faussaires
    D’étranges joueurs de poker

    Chacun se falsifie le corps
    En s’inventant un maquillage
    Qui doit rajeunir son âge
    Se coiffer en technicolor
    Et, pour autant qu’il ait l’oseille
    Demander le remodelage
    De tout ou partie du visage
    En écoutant les bons conseils
    Les liposucions qui dégraissent
    Les cuisses le ventre et puis les fesses
    La silicone pour seins en ruine
    Qui fait rehausser la poitrine
    Les ajouts de quelques postiches
    Le piercing à chaque orifice
    L’encollage des ongles factices
    L’ajustement de cils de biche

    La vie est une comédie
    Une énorme parodie
    Nous sommes chacun des faussaires
    D’étranges joueurs de poker

    Puis chacun falsifie sa mort
    L'un s'invente l'existence d'un Dieu
    Et s'imagine sans effort
    Un paradis pour vertueux
    Loin des fantasmes de l'enfer
    Et de l’oeil goguenard de Lucifer
    L'autre s'attend avec émotion
    Au moins le temps d'un seul instant
    A vivre une réincarnation
    Ou philosophe sur le néant
    En clamant partout qu'il s'en fout
    Qu'il ne s'attend à rien du tout
    Sinon à savoir qu'un beau jour
    Il trépassera à son tour
    Chacun exorcise sa mort
    Et se prépare un passeport

    La vie est une comédie
    Une énorme parodie
    Nous sommes chacun des faussaires
    D’étranges joueurs de poker


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Je sais très bien madame

    Ecouter « JE SAIS TRES BIEN MADAME »

    Je sais très bien ce qui me hante
    Depuis qu’elle nous a présentés
    C’est vrai votre fille est charmante
    Mais elle n’a pas votre beauté
    Moi qui ne vivais que pour elle
    Je me croyais très amoureux
    Je ne savais pas qu’auprès d’elle
    Sa mère avait de plus beaux yeux

    Madame
    Je ne sais pas si je dois vous le dire
    Vous écrire ou ne rien faire du tout
    Madame
    Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
    Bien gentille
    Mais celle que j’aime c’est vous

    Je sais très bien ce qui m’obsède
    Depuis que l’on s’est rencontré
    Votre fille a les cheveux raides
    Vous avez des boucles dorées
    Je vous recherche sur sa bouche
    Je vous retrouve avec ses doigts
    Et chaque fois que je la touche
    Je m’imagine entre vos bras

    Madame
    Je ne sais pas si je dois vous le dire
    Vous écrire ou ne rien faire du tout
    Madame
    Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
    Bien gentille
    Mais celle que j’aime c’est vous

    Je sais très bien pourquoi j’hésite
    Depuis que je vous ai connue
    Votre fille a grandi trop vite
    Et ne vous ressemblera plus
    Vous avez la voix des sirènes
    Qui peuplaient mes rêves d’enfant
    La tendre fraîcheur des fontaines
    La douceur des blés sous le vent

    Madame
    Je ne sais pas si je dois vous le dire
    Vous écrire ou ne rien faire du tout
    Madame
    Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
    Bien gentille
    Mais celle que j’aime c’est vous


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    Mozabite

    Ecouter « MOZABITE »

    Mozabite
    À croupetons dans ta gandoura qui se mite
    Tu médites
    Les murs de ta pauvre chambre d’hôtel s’effritent
    Malgré le papier peint jonché de marguerites
    Sans limite
    La solitude a fait de toi un vieil ermite
    Qui se contente des litanies qu’il débite

    Mozabite
    Tu t’es perdu dans cette France où tu habites
    Dans ta fuite
    Cramponne-toi toujours à l’espoir qui t’abrite
    Ton oasis en plein désert que tu mérites
    Tu hésites
    Ce que les gens t’ont raconté n’était qu’un mythe
    Tu la voyais tout autrement ta réussite

    Mozabite
    Sur ton lit où chaque soir tu te précipites
    Tu t’agites
    Tu fais le tour de tes amours bien insolites
    Brèves étreintes qui ne sont jamais gratuites
    Tu invites
    Cette matronne ou cet éphèbe parasites
    Qui jouent le jeu de la tendresse et qui te quittent

    Mozabite
    Ne reste pas dans cet univers hypocrite
    Rentre vite
    Prends ton burnous ta gargoulette de terr’ cuite
    Pense au gourbi où Yasmina te ressuscite
    Tout de suite
    Avant que ta joie d’exister ne soit détruite
    Gardaïa c’est plus riant que Maisons-Laffitte


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le défi de Fátima 

    Ecouter « LE DEFI DE FATIMA »

    Fátima joue comme une eau pure
    Juste à côté de sa source
    Parmi le frais murmure
    D'un ruisselet dans sa course
    Plus bleu qu'un bel été
    Qui réchauffe ses voyages
    Son regard étonné
    Ne prévoyait pas l'orage

    Fátima au pied de son lit
    Veille un rêve qui la hante
    Brindille qui s'ennuie
    Sous les vieux trembles qui chantent
    Feuille verte à l'endroit
    Mais à l'envers feuille blanche
    Sa candeur quelquefois
    Au bord du gouffre se penche

    Fátima enfant au soleil
    N'avait jamais peur du noir
    Et son cœur en éveil
    Refusait de perdre espoir
    Elle aimant tant déjà
    Pas plus haute que trois pommes
    En tenue de combat
    Lancer un défi aux hommes

    Fátima oublie ses querelles
    Au creux d'une fille sage
    Qui bâtit autour d'elle
    La plus béante des cages


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Si j'étais une femme

    Ecouter « SI J' ETAIS UNE FEMME »

    Je ne sais pas ce qui se passe
    Je ne me reconnais pas bien
    Dans ce visage que la glace
    M’a fait découvrir ce matin
    Jusqu’à présent c’était facile
    D’éluder la moindre question
    Pourtant notre amitié virile
    Vient de se révéler passion

    Si j’étais une femme
    Je le captiverais
    Par envoûtements ou philtres secrets
    Si j’étais une femme
    Il m’ aimerait déjà
    Et ne pourrait plus s’éloigner de moi

    Je n’ai pas été longtemps dupe
    De cet amour irrationnel
    Cet élan qui me préoccupe
    N’a vraiment rien de fraternel
    J’ai pulvérisé les barrières
    Qui m’auraient sevré de ses bras
    Les interdits et les frontières
    Ont soudain volé en éclats

    Si j’étais une femme
    Je connaîtrais le poids
    De son corps nu et de ses mains sur moi
    Si j’étais une femme
    Je n’hésiterais pas
    Messaline et Pénélope à la fois

    Maintenant c’est lui qui résiste
    Donne et reprend pour mieux donner
    Si je me fais rare il insiste
    Enquête sur ma vie privée
    Je sens que mon regard le gêne
    Et qu’il en est aussi flatté
    Il ne dit rien qui me retienne
    Mais il voudrait bien me garder

    Si j’étais une femme
    J’apaiserais sa peur
    Maîtresse ou mère au gré de son humeur
    Oui mais si j’étais femme
    Je ne tarderais pas
    À le quitter pour la voisine……. d’en bas


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Nous ne vivrons pas ensemble

    Ecouter « NOUS NE VIVRONS PAS ENSEMBLE »

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Je ne veux pas devenir
    Celui qui trop te ressemble
    Qui ne te voit pas vieillir
    Je renie la tolérance
    L’habitude invétérée
    Et la sourde indifférence
    Qui mène à la cécité

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Apprenons à nous manquer
    Qui se déchire s’assemble
    Je suis là pour t’apaiser
    Épargne-moi tes migraines
    Je tairais mes maux de dents
    On a recours à la haine
    Quand on s’ennuie vaguement

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Cultivons nos célibats
    Je t’affirme que je tremble
    Si tu t’endors dans mes bras
    Tu continueras ta route
    À l’écart de mes soupçons
    Je te mentirai sans doute
    Mais toujours par omission

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Nous n’aurons pas le talent
    Ni l’inconscience il me semble
    De nous encombrer d’enfants
    J’ai la tendresse indocile
    Tu préserves tes secrets
    Faisons d’un bonheur facile
    Une fête à temps complet


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi           à Jean Ferrat

    Jean

    Ecouter « JEAN » 

    Ce samedi 13 mars
    À Aubenas
    Un homme blessé
    A quitté la terre
    Les vents l'ont emporté
    Vers un autre univers
    La faucheuse se pavane
    Quand d'Antagues-sur-Volane
    Un cri de détresse
    Couvre la France et l'Ardèche
    Le soir vient de tomber
    Et l'on entend trembler
    Comme une supplique
    Ces terres volcaniques
    De forêts et de montagnes
    Des chiens accompagnent
    Revenant de leurs champs
    Quelques paysans
    Dont les têtes courbées
    Dissimulent leurs pleurs
    Cette mort annoncée
    Les habille de douleur
    Ils pleurent comme des enfants
    Le départ de Jean

    Je suis sans paroles
    Pour te dire adieu.
    Ta vie serait parabole
    Si j'étais un dieu

    Sa voix était profonde
    Comme sont les gorges
    Des terres de son pays
    Elle chantait avec force
    Telle une liturgie
    Le futur d'un monde
    Un monde d'utopie
    Il avait cette voix qui gronde
    Quand il était révolté
    Criant comme un écorché
    Sur tout ce qui est immonde
    Mais elle était aussi féconde
    De poèmes qui ne cessent
    De nous parler de tendresse
    De ses moments d'errance
    Des racines de son enfance
    Elle nous disait sa passion
    Pour Louis Aragon
    Et aussi son combat
    Pour Garcia Lorca
    Elle venait toucher l'âme
    Quand il parlait de la femme
    Et chantait avec raison
    Qu'elle est notre horizon

    Je suis sans paroles
    Pour te dire adieu.
    Ta vie serait parabole
    Si j'étais un dieu.


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Je ne t'ai jamais dit 

    Ecouter « JE NE T'AI JAMAIS DIT »

    Tu es faite des bois que rajeunit l'orage
    Tu es de ces refrains chantés à la veillée
    Tu es peinte des fleurs que j'épargne au passage
    Senteurs hors de saison sous les feuilles rouillées

    Tes bras se multiplient au-dessus de ma tête
    Charmille improvisée à mes pas ombrageux
    Ta voix est un écho en harmonie parfaite
    Avec un cri d'espoir inondant un ciel bleu

    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Ce serait superflu je crois
    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Trois mots galvaudés tant de fois

    Tu es de ces ruisseaux dont la voix désaltère
    Et de ces champs de blé que décoiffe le vent
    Tu es cette oasis où je mets pied à terre
    Pour quêter un peu d'eau et dormir un instant

    Si les ans ont marqué de leurs doigts ton visage
    S'ils ont usé tes mains aux épines du temps
    À mes yeux ils n'ont pas corrompu ton image
    Celle qui a pour moi la fraîcheur d'une enfant

    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Mais ne le sais-tu pas déjà
    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Cette chanson le fait pour moi


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