• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Si je pouvais

    Ecouter « SI JE POUVAIS »

    Si je pouvais mourir de rire
    Avec des larmes plein les yeux
    Dans un dernier cri de plaisir
    Apoplectique mais heureux

    J'ai l'impression d'être moins seul
    Lorsque je t'abandonne un peu

    Si je pouvais mourir de froid
    Somnambule en hypothermie
    Statue de cristal sur le toit
    D'une datcha en Sibérie

    Je me sens de plus en plus seul
    Comme en prison entre tes bras

    Si je pouvais mourir de peur
    Devant le canon d'un fusil
    Victime d'un arrêt du cœur
    Par manque d'instinct de survie

    Tu m'as appris à vivre seul
    Quand j'ai cru que nous étions deux

    Si je pouvais mourir d'aimer
    De luxure et de frénésie
    Sous les assauts incontrôlés
    D'une voisine inassouvie

    Je suis désespérément seul
    Et je m'étiole auprès de toi

    Si je pouvais mourir d'ivresse
    D'excès de romanée-conti
    Mais j'ai attrapé la tristesse
    Une funeste maladie

    Je voudrais tant n'être plus seul
    Tu es mon vœu pieux un peu vieux


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Chez moi

    Ecouterer « CHEZ MOI »

    Dans le silence de la nuit
    Je pense à toi et je t’écris
    J’ai noirci une feuille blanche
    Avec les mots de ton absence

    Je t’attendrai je serai là
    Dans quelques jours quand tu viendras
    Chez moi

    Quand tu liras ma courte lettre
    Tu seras déçue peut-être
    Je ne sais pas faire de discours
    Ni des déclarations d’amour

    Je t’attendrai je serai là
    Dans quelques heures quand tu viendras
    Chez moi

    Ne t’égares pas en chemin
    Prends la bonne route le bon train
    Et si tu ne t’es pas perdue
    Tu arriveras dans ma rue

    Je t’attendrai je serai là
    Dans un quart d’heure quand tu viendras
    Chez moi

    Au pied d’une haute maison
    Une lourde porte à l’abandon
    Au fond de la cour un escalier
    Mon appartement au premier

    Je t’attendrai je serai là
    Dans un instant quand tu viendras
    Chez moi

    Je te guette par la fenêtre
    Dans la cour je vois une lettre
    Une tache blanche sur les pavés
    L’adresse a été effacée

    Je t’attendais tu n’es pas là
    Je crois que tu ne viendras pas
    Chez moi
    Je sais que tu ne viendras pas
    Chez moi


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    LA GUERRE

    Ecouter « LA GUERRE »

    Les chats ne chassent plus ils cherchent à se cacher
    L'hiver vociférant violente la vallée
    Des cris criblent les cœurs de leurs cordes cassées
    Des bombes rebondissent au bord des barbelés

    La guerre existe
    La guerre existe

    Le vent voit s'envoler des vautours éventrés
    Des corps comblent les creux des caveaux cabossés
    Des bras branlent brûlants sur des barreaux brisés
    Des formes floues s'effondrent à demi disloquées

    La guerre existe
    La guerre existe

    Des mains s'emmêlent immondes en armée momifiée
    Leurs doigts scandent une ronde où dansent les damnés
    Les fusils qu'ils fourbissent enflamment les bûchers
    Où nos filles effarées s'affaissent crucifiées

    La guerre existe
    La guerre existe

    Ma mère emmène-moi aux mers immaculées
    Dont tu parlais parfois pour te faire pardonner
    Je tombe de ces tombes où tu n'es pas tombée
    Sauve-moi de mes rêves et viens me délivrer

    La guerre existe
    Ha tu croyais m'épargner
    Mais la guerre existe
    Que ne suis-je mort-né


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Entrefilet

    Ecouter « ENTREFILET »

    Je suis sûr que tu existes
    Qu’un jour tu me rejoindras
    Que toi aussi tu résistes
    À tout ce qui n’est pas moi
    Sauras-tu me reconnaître
    Quand se croiseront nos vies
    Te laisserai-je peut-être
    Passer sans avoir compris

    Qu’on ne vienne pas me dire
    Que tu es déjà venue
    Que je n’ai fait que détruire
    Ce qui m’était dévolu
    Qu’on ne me fasse pas croire
    Que tu es mon invention
    Un vieux rêve dérisoire
    Pour garder mes illusions

    Bien sûr j’ai vu des mirages
    Je pensais t’avoir trouvée
    Mais ces amours de passage
    Ne m’étaient pas destinés
    De ton côté je suppose
    Que tu as dû te tromper
    Endurer les mêmes choses
    Sans jamais désespérer 

    Ça n’a pas été facile
    Ces multiples déceptions
    Sûrement pas inutile
    Ce temps de préparation
    J’ai calmé mes exigences
    Aiguisé mes jugements
    Émoussé mon impatience
    Tu peux venir je t’attends


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi         Avec la voix de Fati

    Partir

    Ecouter « PARTIR »

    Prendre le train et dire adieu à sa jeunesse
    Jeter la clé du coffret de ses souvenirs
    Sans un regret fermer les yeux sur les promesses
    Et les espoirs d’un insaisissable avenir

    Et puis partir
    Et puis partir

    Tout effacer jusqu’aux témoins de ses victoires
    Tout pardonner même ce qui ne compte pas
    Tirer un trait sur ses moindres rêves de gloire
    Sans s’accrocher à ce qui ne résiste pas

    Et puis partir
    Et puis partir

    Chercher plus loin pour oublier un jour peut-être
    Qu’on aime en vain depuis bien trop longtemps déjà
    Brûler sa vie en la faisant soudain renaître
    Apercevoir d’autres saisons entre ses doigts

    Et puis partir
    Et puis partir

    Tarir sa peur en contemplant un ciel d’orage
    Et réapprendre à se coucher près d’un ruisseau
    Calmer sa faim quelques instants ou davantage
    Courir le vent comme la voile d’un bateau

    Et puis partir
    Enfin partir
    Ou bien mourir


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  • Paroles : Christine Bricard       Musique : Michel Pierozzi 

    Neige de satin blanc

    Ecouter « NEIGE DE SATIN BLANC »

    Belle neige de satin blanc
    Tu éclaires le firmament
    Quand dans la nuit nous cheminons
    Pour rejoindre notre maison

    Elle est blottie au fond des bois
    Protégée du vent et du froid
    Par des centaines de sapins
    Qui cachent son petit jardin

    Neige, tu l'as emmitouflée
    Tu voudrais bien la réchauffer
    Mais regarde par les carreaux
    Près du feu, on se tient au chaud 

    Lorsque le jour se lèvera
    Nous t'accueillerons avec joie
    Tout en ayant peur d'abîmer
    Ton blanc manteau immaculé

    Alors nous ferons quelques pas
    Et nous ne résisterons pas
    À lancer des morceaux de toi
    Malgré le gel au bout des doigts

    Voilà que nous verrons venir
    Des nuages qui font frémir
    Des flocons de neige et de glace
    Recouvriront bientôt nos traces 

    Belle neige de satin blanc
    Tu redeviendras comme avant
    Immaculée dans le jardin
    Caresse sur les grands sapins


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Salut l'artiste

    Ecouter « SALUT L'ARTISTE » 

    Le cirque a fermé sa boutique
    L’orchestre arrêté sa musique
    T’as dompté tes dernières bestioles
    T’as dis tes dernières fariboles

    T’as jonglé tes dernières paroles
    T’as fais tes dernières cabrioles
    T’as enfourché tes derniers ch’vaux
    T’as lancé tes derniers couteaux  

    T’as fais ton dernier numéro
    Ton dernier clown à jeux de mots
    Ta dernière baffe à ton pierrot
    Et ton dernier trompette solo

    Tu vois tu l’as fait la pirouette
    Saute mouton ou chat perché
    Elle va mourir la silhouette
    Du saltimbanque dont j’ai rêvé

    T’as fais ta dernière illusion
    T’as fais ta dernière femme tronc
    T’as fais l’acrobate au balcon
    T’as gratté ton dernier violon

    Tu n’es plus qu’une marionnette
    Dont tous les fils se sont cassés
    Fini le miroir aux alouettes
    Fini ta vie et ton passé

    Le cirque a fermé sa boutique
    Mais je garde ta petite musique
    Celle qui parle seulement aux gens
    Qui ne veulent pas devenir grands

    Tu vois t’as fini la pirouette
    Saute mouton ou chat perché
    Elle est morte la silhouette
    Du saltimbanque dont j’ai rêvé.


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  • Paroles : Cédric Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    L'homme et la ville

    Ecouter « L' HOMME ET LA VILLE »

    Tu marches dans la ville
    Ta valise à la main
    Tu vas d’un pas tranquille
    Tu cherches ton chemin
    Tu croises dans les rues
    Des milliers de passants
    Mais ils ne t’ont pas vu
    Car ils n’ont pas le temps

    Un homme un homme
    Perdu dans ce pays
    Un homme un homme
    Peut-il vivre sa vie

    Les maisons vont au ciel
    Pour chasser les oiseaux
    Les fumées au soleil
    Étirent leur manteau
    Pour savoir les saisons
    On laisse au cœur des pierres
    La nature en prison
    En des cages de fer

    Un homme un homme
    Perdu dans ce pays
    Un homme un homme
    Peut-il vivre sa vie

    Dans ce monde nouveau
    Il y a des enfants
    Qui dans les caniveaux
    Rêvent de bateaux blancs
    Eux qui n’ont que des arbres
    Aux branches défendues
    Et que des terrains vagues
    Pour prolonger les rues

    Un homme un homme
    Perdu dans ce pays
    Un homme un homme
    Peut-il vivre sa vie

    Si tu n’as pas d’amour
    Si tu n’as pas d’ami
    Ton ennui sera lourd
    Et ta fatigue aussi
    De l’usine au ciné
    Et du ciné au lit
    Toi tu ne seras plus
    Qu’une simple fourmi


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  • Paroles : Philippe Kireeff       Musique : Michel Pierozzi

    L'enfant de la guerre 

    Ecouter « L'ENFANT DE LA GUERRE »

    Chez nous sur des consoles de jeux les enfants tuent
    Mais loin de nos frontières, c'est au milieu des rues.

    Petite boule de chair
    Petite chair à canon
    Si loin de nos frontières
    Si loin de nos maisons

    Petit enfant de la guerre
    Qui jouait pourtant hier
    Tes jours sont comptés
    Tes jouets sont rangés

    Kalachnikov en bandoulière
    La crosse qui traîne par-terre
    Petit homme grand enfant
    Tu as à peine dix ans

    Tu marches au son des tambours
    Qu’ils sont loin les troubadours
    Qui berçaient notre enfance
    Dans une douce insouciance

    Mais tu souris quelle inconscience
    Vivre ou mourir quelle importance
    La guerre est ton pain quotidien
    Pas de projet de lendemain

    Pas d'argent pour le riz
    Mais de l’or pour les balles
    Au fond de ton fusil
    Qui crache la grenaille

    Si par chance tu t'en sors
    Au travers des combats
    C'est une mine qui te mord
    T'arrache un pied un bras

    Petit enfant de la guerre
    Petite chair à canon
    Si loin de nos frontières
    Loin de nos horizons

    Petit enfant de la guerre
    Petite chair à canon
    Si loin de nos frontières
    Si loin de nos maisons


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Ma ville est morte

    Ecouter « MA VILLE EST MORTE »

    Les maisons qui saignent
    Referment leurs volets
    Et les vieux murs se peignent
    De sombres reflets

    Les hauts donjons de verre
    Qui crèvent le bitume
    Ont massacré la terre
    Ne laissant qu’amertume

    Ma ville est morte
    Ferme ses portes
    Sur mon enfance qui chavire
    Ma ville est morte
    Et elle emporte
    Mes souvenirs

    Les rues qui transpirent
    Recrachent la fumée
    De ces fades navires
    Qui usent les pavés

    Les arbres ne sont plus
    Que des pantins de bois
    Le long des avenues
    Tristes chemins de croix

    Ma ville est morte
    Ouvre ses portes
    Sur le déclin de mon empire
    Ma ville est morte
    Et elle emporte
    Mes souvenirs

    Les joueurs d’accordéon
    Sont bannis des trottoirs
    Peintres et vagabonds
    Ont perdu la mémoire

    Les cafés les bistrots
    Ont effacé l’histoire
    Les couloirs du métro
    Les échos des guitares

    Ma ville est morte
    Et me transporte
    Vers l’imprévisible avenir
    Ma ville est morte
    Et elle emporte
    Mes souvenirs

    Pourquoi chercher sans cesse
    Les traces d’un passé
    Comme une ancienne adresse
    Qu’on aurait oubliée

    Pourquoi se cramponner
    Aux vestiges du temps
    Quand notre destinée
    Reflète le présent

    Ma ville est morte 
    Et peu importe 
    Ce qu’elle n’a pas pu me dire 
    Ma ville est morte 
    Et elle emporte 
    Mes souvenirs 

    Ma ville est morte 
    Et peu importe 
    Ce que je n’ai pas pu lui dire 
    Ma ville est morte 
    Et elle emporte 
    Mes souvenirs 



     


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Chez toi

    Ecouter « CHEZ TOI »

    Pour entrer chez toi
    Il fallait trouver le sentier
    Grimper à l'assaut d'un rocher
    Et enfin se déshabiller
    Mais ce n'était pas
    Pour plus d'originalité
    C'est qu'il nous fallait traverser
    La cascade

    Elle tombait devant chez toi
    Comme un rideau de perles d'eau
    Qui ne se tirait certes pas
    Qu'on passait en courbant le dos

    Parvenus chez toi
    On s'étendait devant le feu
    Et tout en séchant peu à peu
    On caressait tes chats frileux
    On ne parlait pas
    C'était devenu presque un jeu
    Arbitré par le rythme de
    La cascade

    Tu t'offrais doucement à nous
    Qui ne formions plus qu'un seul corps
    Lame de fond sur sable doux
    Tu nous aimais jusqu'à l'aurore

    Au petit matin
    On rallumait le feu de bois
    On buvait un verr' de lait froid
    En riant de n'importe quoi
    Mais c'était la fin
    D'un monde qu'on laissait chez toi
    Qui se terminait chaque fois
    En cascade

    Je n'ai jamais su retrouver
    Le chemin qui mène chez toi
    Mais ce parfum de bois mouillé
    Je ne l'ai pas rêvé je crois

    Non je n'ai jamais su retrouver
    Le chemin qui mène chez toi
    Mais ce parfum de bois mouillé
    Je ne l'ai pas rêvé je crois


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi          En duo avec Héloïse

    L'ivraie

    Ecouter « L'IVRAIE »

    Où es-tu
    Je te cherche partout
    Par les rues
    Les dos-d'âne et les trous

    Je suis là
    Mais tu ne me vois plus
    C'est bien moi
    Aurais-tu la berlue

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    Que fais-tu
    Mon miroir transparent
    Pleures-tu
    Derrière un paravent

    Je souris
    J'étrangle mes poupées
    Aucun cri
    Ne leur a échappé

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    M'entends-tu
    Je vais grincer des dents
    J'ai perdu
    Quelque part nos enfants

    Calme-toi
    Je les avais rangés
    Tous les trois
    Dans un coin du grenier

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    Où vas-tu
    De ce pas victorieux
    Te crois-tu
    Protégée par les dieux

    Je descends
    Dire adieu à mon chat
    Sois patient
    Je ne reviendrai pas


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    André nous a malheureusement quitté en août 2015 et n'a jamais entendu la version finale de cette chanson !

    Ecouter « LES ECOUTILLES »

    J’ai tant proclamé sans arrêt
    Apprenant comme un perroquet
    Les pensées tordues de foldingues
    D’attardés et de paltoquets
    Aux idées uniques et conformes
    Toutes emprisonnées dans des normes
    Que pour ne pas être brindezingue
    J’ai décidé d’être muet

    Parfois dans cette vie
    Dans laquelle on chemine
    Faut casser la routine
    Fermer ses écoutilles

    J’ai entendu tant de discours
    Tenus par quelques imbéciles
    Ridicules stupides et balourds
    Vrais baratineurs siphonnés
    Qui péroraient comme des débiles
    Avec aplomb et fermeté
    Et je les ai pris à rebours
    Et j’ai décidé d’être sourd

    Parfois dans cette vie……….

    Et j’ai regardé tant d’horreurs
    De génocides guerres et conquêtes
    Faits par d’atroces dictateurs
    Fourbes avérés ou faux prophètes
    J’ai vu la faim sur cette planète
    Tous ces millions d’enfants qui meurent
    Et devant les êtres qui beuglent
    J’ai voulu devenir aveugle

    Parfois dans cette vie ……….

    En vain j’ai cherché la senteur
    De l’enivrant parfum des fleurs
    Qui accompagnait mon enfance
    J’ai dû respirer des odeurs
    Qui puent le diesel et l’essence
    Etant devenu pollueur
    Et prisonnier de ce magma
    J’ai voulu perdre mon odorat

    Parfois dans cette vie……….

    J’ai tellement choyé mes amis
    Qu’à la fin ils se sont enfuis
    J’étais maussade sombre et chagrin
    Je sentais tout devenir vain
    L’amitié s’était déglinguée
    L’amour s’était dépassionné
    Et comme la vie semblait risible
    J’ai décidé d’être insensible

    Parfois dans cette vie
    Dans laquelle on chemine
    Faut casser la routine
    Fermer ses écoutilles


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Faits l'un pour l'autre

    Ecouter « FAITS L'UN POUR L'AUTRE »

    Je me souviendrai toujours
    De ce soir tant attendu
    Où l'on t'a donné à moi
    Petit garçon sans amour
    Tu avais les yeux battus
    Il m'a fallu bien des mois
    Pour calmer ton désarroi

    Je ne savais comment faire
    Pour obtenir un sourire
    Un seul mot tendre de toi
    Petit garçon solitaire
    Rien ne te faisait plaisir
    Tu paraissais loin de moi
    Même blotti dans mes bras

    Toi l'enfant venu sur terre
    Sans qu'on t'ait voulu vraiment
    Moi qui me rêvais le père
    De presque tous les enfants
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Je t'ai appris le bonheur
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Tu m'as rajeuni le coeur

    Comme un chiot abandonné
    Que l'on recueille en passant
    Tu t'es chauffé à mon feu
    Petit garçon mal-aimé
    Apprivoisé doucement
    Il me semble par moments
    Que tu me ressembles un peu

    Toi l'enfant en mal de père
    Moi le père en mal d'enfant
    Toi l'inopportun sur terre
    Nous nous espérions pourtant
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Tu m'as offert le bonheur
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Et ne formons qu'un seul coeur


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  • Paroles : Marceau Piana        Musique : Michel Pierozzi 

    La truie

    Ecouter « LA TRUIE »

    J’avais la chevelure blonde
    La taille souple et les yeux gris
    Je ne connaissais rien du monde
    Quand on m’a donné un mari

    Je fus heureuse quelques jours
    Comblée une poignée de nuits
    Et puis j’ai guetté son retour
    Tant d’années ont passé depuis

    Première femme du sultan
    Sa confidente et son amie
    Je viens de fêter mes trente ans
    Mais suis bien trop vieille pour lui

    Ce n’est pas que ça me dérange
    Je suis lasse et docile aussi
    Désabusée je bois je mange
    Et suis plus grasse qu’une truie

     J’ai pourtant été la plus belle
    Des pucelles de mon pays
    Mais ne ressemble plus à celles
    Qui ont les honneurs de son lit

    Il a déjà dix-huit épouses
    La dernière est plutôt jolie
    Je n’ai jamais été jalouse
    À cela rien n’aurait servi

    Je règne sur tout le harem
    J’initie les autres à l’amour
    Les apprête comme il les aime
    Mon héro m'en sait gré toujours

    Je m’endors auprès d’un eunuque
    Me pelotonne contre lui
    Et c’est son souffle sur ma nuque
    Qui me maintient encore en vie

    Et c’est son souffle sur ma nuque
    Qui me maintient encore en vie


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                 Pour et avec ma petite fille 

    Yvanna

    Ecouter « YVANNA »

    Versailles vêtu de blanc
    Dans la neige et le vent
    Un matin elle est arrivée
    Petite demoiselle
    Si jolie et si frêle
    Un éclair dans l’obscurité

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin

    Sa vie est animée
    D’images et de poupées
    Qui tournent comme une farandole
    Son imagination
    Est peuplée de passion
    De musiques et de cabrioles

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin

    Son corps devient docile
    Dans mes bras immobile
    Elle se repose elle s’abandonne
    Son âme si fragile
    Se promène sur un fil
    Là-haut où les feuilles tourbillonnent

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin

    Son cœur comblé de joie
    Ignore ne connaît pas
    La mélancolie la tristesse
    Elle s’appelle Yvanna
    Et pour toujours sera
    Ma petite fille ma princesse

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Un monde pour moi

    Ecouter « UN MONDE POUR MOI »

    Il me faut une grosse maison
    Avec des murs épais pour les quatre saisons
    Un refuge ignoré des regards
    Tapi dans la nature et cerné de remparts

    Un chemin de créneaux sur le toit
    Échauguette par-ci poivrière par-là
    Ce n'est pas que j'aie peur des voleurs
    Mais je fuis les curieux et les envahisseurs

    Et toujours sur mes talons
    Caressants et secrets de grands chiens sauvageons
    Une horde mouvante et vigilante aussi
    Tenace comme une ombre attentive à ma vie
    Des barzoïs généreux des sloughis fiers et droits
    Des lévriers afghans un monde fait pour moi 

    Il me faut une vieille maison
    De tourelles flanquée pour les quatre horizons
    Des recoins des couloirs dérobés
    Rassurant labyrinthe aux détours familiers

    Des gemmaux aux fenêtres surtout
    Irisant les plafonds aux poutres d'acajou
    Des divans des coussins rembourrés
    Un parquet mosaïque et des lambris cirés

    Et toujours sur mes talons
    Protecteurs et discrets de grands chiens pharaons
    Des compagnons de jeux et des gardes du corps
    Fidèles comme une ombre attentive à mon sort
    Des barzoïs généreux des sloughis fiers et droits
    Des lévriers afghans un monde fait pour moi


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Si c'était un rêve

    Ecouter « SI C'ETAIT UN REVE »

    On voudrait voyager
    Dans un monde sans fin
    Et sans arrêt marcher
    Prendre tous les chemins
    Atteindre l’horizon
    Contempler l’invisible
    Détruire sa prison
    Poursuivre l’impossible

    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a vécu
    Tout ce qu’on a connu
    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a voulu
    Tout ce qu’on a perdu

    On voudrait continuer
    Ne pas laisser derrière
    Des choses inachevées
    Ouvrir les barrières
    Puis choisir son destin
    Revivre son enfance
    Ou monter dans le train
    Des fragiles croyances

    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a vécu
    Tout ce qu’on a connu
    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a voulu
    Tout ce qu’on a perdu

    Enfin on voudrait vivre
    Sans délai sans répit
    Réécrire le livre
    Avant qu’il soit fini
    Défaire le présent
    Refaire le passé
    Mais les marques du temps
    Griffent notre pensée

    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a vécu
    Tout ce qu’on a connu
    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a voulu
    Tout ce qu’on a perdu


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                            En duo avec Fati

    L'histoire qui n'existait pas

    Ecouter « L' HISTOIRE QUI N'EXISTAIT PAS »

                                           J’aimerais vivre                                                               J’aimerais vivre
                                           Mon histoire avec toi                                                       Mon histoire avec toi
                                           Comme dans un livre                                                        Dans ce grand livre
                                           Qu’on ne referme pas                                                      Où tu me tends les bras
                                           Au fil des pages                                                               Au fil des pages
                                            Les empreintes du temps                                                Aurais-je encore le temps
                                           Telles des images                                                             De voir l’image
                                           Dessineront notre enfant                                                 Où nous serons amants

    Notre livre ne s’ouvrira pas
    Car notre histoire n’existe pas 

                                            J’aimerais vivre                                                               J’aimerais vivre
                                            Mon histoire avec toi                                                      Mon histoire avec toi
                                            Brûler le givre                                                                 Pouvoir te suivre
                                            Qui recouvre mes pas                                                      Jusqu’au bout de tes pas
                                            Sur le chemin                                                                  Sur le chemin
                                            Fragile de l’amour                                                            Verrais-je ton amour
                                            Quand le matin                                                                 Si le matin
                                            Etale son velours                                                              Tue notre premier jour

    Nos deux routes ne se croiseront pas
    Car notre histoire n’existe pas 

                                            J’aimerais vivre                                                                 J’aimerais vivre
                                            Mon histoire avec toi                                                         Mon histoire avec toi
                                            Je serais ivre                                                                    Tu seras ivre
                                            De bonheur pour toi                                                           Et amoureux de moi
                                            Dans le silence                                                                    Dans le silence
                                            De mes nuits solitaires                                                       J’habiterais tes nuits
                                            La délivrance                                                                      Mon existence
                                            Viendra par ta lumière                                                        Sera ton paradis

    Dans nos rêves on se retrouvera
    Car notre histoire n’existe pas
    Notre histoire n’existe pas


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