• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    L'apprenti chanteur

    Ecouter « L'APPRENTI CHANTEUR »

    Dans le froid de sa chambre il songe
    Devant sa feuille de papier
    La peur du lendemain le ronge
    Il ne peut plus s'en libérer
    Malgré la faim et les blessures
    Il ne regrette rien vraiment
    Voilà des années que ça dure
    Il ne sait pas faire autrement
    L'apprenti chanteur

    On le regarde quand il passe
    Il est la star de son quartier
    Pourtant tous ses amis se lassent
    De le voir ainsi végéter
    Dans cet équilibre incommode
    Il accumule des chansons
    Qui de jour en jour se démodent
    Au fil de son inspiration
    D'apprenti chanteur 

    Depuis le temps qu'on le refuse
    Il a perdu quelques cheveux
    Il sent que sa jeunesse s'use
    Qu'attend-il donc pour être heureux
    Il ne recherche plus la gloire
    N'a pas la notion de l'argent
    Mais il voudrait encore y croire
    Et vivre un peu de son talent
    L'apprenti chanteur


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  • Paroles : Ghislaine Nicolas       Musique : Michel Pierozzi 

    Ballade pour un coeur

    Ecouter « BALLADE POUR UN COEUR »

    Petite fille tu as le temps
    De vouloir faire comme les grands
    Ne cherche pas les yeux des hommes
    Pour voir si tu leur plais aux hommes

    Il ne faut pas rougir ta bouche
    Elle a la couleur d'un fruit mûr
    Laisse tes yeux comme ta bouche
    Ils sont si bleus ils sont si purs

    Mais si tu espères en l'amour
    Et que tu crois en lui
    Pour toi il viendra ce grand jour
    Qui changera ta vie

    L'amour à l'odeur du printemps
    Et la couleur du temps
    L'amour est un beau sentiment
    Mais toi tu as le temps

    Petite fille tu as seize ans
    Mais ton cœur n'est pas assez grand
    Pour contenir ce bel amour
    Que tu veux maître de tes jours

    Amuse-toi prends tout ton temps
    Ne condamne pas ta jeunesse
    Pour un garçon pour une faiblesse
    D'être une femme tu as le temps

    Mais si tu espères en l'amour
    Et que tu crois en lui
    Pour toi il viendra ce grand jour
    Qui changera ta vie

    L'amour a l'odeur du printemps
    Et la couleur du temps
    L'amour est un beau sentiment
    Mais toi tu as le temps!

    Il serait vraiment dommage
    Qu'à ton âge tu fasses l'erreur
    De te donner attends ton heure
    Y'a encore du blanc sur ta page
    Y'a encore du blanc sur ta page


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le tournesol

    Ecouter « LE TOURNESOL »

    Lorsque passe la théorie
    De vos prénoms dans ma mémoire
    Presque toujours je m'attendris
    Vous me racontez mon histoire
    J'essaie de vous imaginer
    Qu'êtes-vous devenues ce soir
    Qui dans vos bras m'a remplacé
    Quels sont vos regrets vos espoirs

    Il est bien le même
    Celui que vous avez connu
    N'a pas changé n'a pas voulu
    Devenir chauve ni ventru
    Oui c'est bien le même
    Celui qui vous servait d'ami
    Malgré le temps passé depuis
    Le tournesol des jours d'ennui

    Lorsque se croisent par hasard
    Nos chemins pourtant différents
    La tendresse de vos regards
    Ne m'échappe pas un instant
    Je ne sais si je dois souffrir
    Ou me réjouir à jamais
    De n'être plus qu'un souvenir
    Que vous chérissez en secret

    Il est bien le même
    Celui que vous avez connu
    N'a pas changé n'a pas voulu
    Devenir sage ni joufflu
    Oui c'est bien le même
    Celui qui reste votre ami
    Malgré les bourrasques de pluie
    Le tournesol des soirs d'ennui

    Pour n'être pas pris au sérieux
    Je suis voué au célibat
    Vos maris disent que c'est mieux
    Mais je vois bien qu'ils n'y croient pas
    Toi le dernier de mes amours
    Qui leur ressemble tout autant
    Tu me fuiras sans demi-tour
    Ne t'en fais pas je m'y attends

    Il est bien le même
    Celui que tu n'as pas connu
    N'a pas changé n'a pas voulu
    Devenir blasé ni fessu
    Oui c'est bien le même
    Celui qui sera ton ami
    Malgré les coups les pleurs les cris
    Ton tournesol des nuits d'ennui

     


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  • Paroles : Cédric Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    S'il plaît au ciel

    Ecouter « S'IL PLAIT AU CIEL »

    S’il plaît au ciel vraiment
    Que je sois heureux un instant
    Que je goûte aux secrets du temps
    Qui me lâche en passant
    Que l’on m’accorde enfin
    L’amour sans condition d’un chien
    Le sourire d’un enfant le mien
    Une vie sans destin

    Je partirai alors
    Sans jamais me fixer au port
    Sans me retourner d’abord
    Sur le monde et son sort
    Je crierai alentour
    Mon bonheur ma faim mon amour
    Et ma joie de chanter toujours
    La douceur de mes jours

    Si tel est mon vouloir
    Les hommes avec tout leur savoir
    Brûleront au grand feu d’un soir
    Mes désirs mes espoirs
    Je resterai sans vie
    Par ces cendres mon cœur meurtri
    Chercherait le refuge du lit
    Du mépris de l’ennui

    Alors pourquoi chanter
    Pourquoi vouloir tout bouleverser
    Le présent s’attache au passé
    Rien ne peut l’arrêter
    Laissez au moins mon rêve
    Acheminer ma course brève
    Marchander un instant de trêve
    Au soleil qui se lève

    S’il plaît au ciel vraiment
    Que je sois heureux un instant
    Que je goûte aux secrets du temps
    Qui me lâche en passant
    Que l’on m’accorde enfin
    L’amour sans condition d’un chien
    Le sourire d’un enfant le mien
    Une vie sans destin


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Madame Antoine

    Ecouter « MADAME ANTOINE »

    Elle a mis ses plus beaux bijoux
    Poudré son cou et ses épaules
    Son miroir la trouve à son goût
    Noble et si digne de son rôle

    Madame Antoine est belle
    Bergère et frivole dit-on
    Paris amoureux d'elle
    Lui clame déjà sa passion
    L'étrangère est pucelle
    Ses doigts crispés sur le balcon

    Dans sa camisole rayée
    La captive a perdu son charme
    Sous sa charlotte elle a caché
    Ses cheveux blanchis par les larmes

    Madame Antoine est vieille
    Elle entend chanter son mitron
    Si les Français la veille
    Ont mêlé du sang à son nom
    La reine qui s'éveille
    N'en connaît pas bien la raison

    Une simple robe de deuil
    Sous une nuque rase et sage
    Plus la moindre trace d'orgueil
    Sur la pâleur de son visage

    Madame Antoine est veuve
    Sur la charrette de Sanson
    La condamnée sans preuves
    Affronte le sombre horizon
    De sa dernière épreuve
    L'échafaud le panier de son
    Place de la Révolution 


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ecouter « CESSONS DE RACONTER DES FABLES »

    Un vieux salaud infréquentable
    Une acariâtre aïeule aigrie
    Deviennent-ils gens respectables
    Parce qu'ils ont les cheveux gris

    Les anciens parlent sans alarme
    De joies tout au long de la vie
    Je cherche en vain le moindre charme
    Au bouquet de fleurs qui pourrit

    Cessons de raconter des fables
    Fermons notre porte sans bruit

    Qu'importe l'art d'être grand-père
    Si on est condamné au lit
    On est affreux quand on a l'air
    D'un fruit talé d'un pain rassis

    Ne vaut-il pas mieux s'abstenir
    D'imposer aux yeux des enfants
    L'image de leur devenir
    L'inéluctable effet du temps

    Cessons de raconter des fables
    Précipitons-nous dans un puits

    Peut-on se regarder en face
    L'avoir osé même une fois
    Penché au-dessus d'une glace
    Et ne pas éprouver d'effroi

    Vieillir n'a rien de vénérable
    Ce n'est qu'une lente agonie
    Une maladie incurable
    Un jeu cruel que l'on subit

    Cessons de raconter des fables
    N'attendons pas qu'on nous oublie


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  • Paroles : Ghislaine Nicolas       Musique : Michel Pierozzi 

    Tu ne t'aimes pas

    Ecouter « TU NE T'AIMES PAS » 

    Regarde-toi
    Tu ne ressembles à personne
    Tu n'es pas très aimable et toujours tu ronchonnes
    Tu aboies et tu mords tu es comme un boul'dogue
    Tu crois que je ne sais pas que tu ne t'aimes pas

    Regarde-toi
    Tu dis que tu n'es pas belle
    Et tu ne veux pas voir ce corps que tu refuses
    De te conduire ainsi non tu n'as pas raison
    Tu perds tes illusions c'est vrai tu n'en as pas

    Fais un effort tu es bien trop sensible
    Et c'est bien pour cela que tu es agressive
    Tu te dis que jamais jamais on n'osera
    T'aborder te parler si tu ne le veux pas

    Écoute-moi quand les gens me fatiguent
    Que je vois tout en gris et que mon âme est grise
    Je me mets à chanter des airs dans ma tête
    C'est la meilleure façon de retrouver sa joie

    Regarde-moi
    Tu t'appelles tristesse
    Tu fais tout ce qu'il faut pour que l'on te délaisse
    A vivre sans tendresse forcément on se blesse
    Sans plaisir sans caresse sa vie on la détruit

    Regarde-toi
    Tu es une fille libre
    Tu fais ce que tu veux on te laisse tranquille
    Te crois-tu plus heureuse lorsque tu te refuses
    Que tu passes à côté de ce qui t'est destiné

    Dans ton miroir déjà tu vois les rides
    Qui petit à petit t'enlèvent l'envie de rire
    Si tu ne réagis pas que tu te laisses faire
    Tu te réveilleras un jour devenue vieille

    Regarde-moi tes yeux enfin pétillent
    Car tu viens de comprendre ce que je veux te dire
    Aimer c'est merveilleux et c'est très romantique
    Tu ne regretteras pas de te donner à moi

    Tu ne t'aimes pas . . . .


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Grand-mère

    Ecouter « GRAND-MERE »

    Si ma mémoire est fidèle
    Quand je me souviens de vous
    Vous étiez loin d’être celle
    Que l’on courtise à genoux
    Vous aviez la voix d’un homme
    L’allure et la fermeté
    Votre tendresse économe
    Ne devait rien arranger

    Sur votre menton volontaire
    Piquant comme un épi de blé
    Vos lèvres ne souriaient guère
    Pas plus qu’elles n’avaient pleuré
    Mais vous étiez pour moi grand-mère
    Plus frêle qu’une fleur séchée

    Bien que sombre et belliqueuse
    Vous étiez toute douceur
    Du bout de vos mains calleuses
    Jusqu’à la pointe du cœur
    Vous étiez d’une autre race
    Et quand quelque courageux
    Osait vous parler en face
    C’est lui qui baissait les yeux

    Sur votre menton volontaire
    Piquant comme un épi de blé
    Vos lèvres ne souriaient guère
    Pas plus qu’elles n’avaient pleuré
    Pourtant je vous aimait grand-mère
    Dans votre rude tablier

    Ceux qui vous trouvaient trop laide
    Disaient en fanfaronnant
    Que vous étiez un remède
    Contre l’appel du printemps
    Pour comble de ridicule
    Vous traîniez à vos jupons
    Un époux bien minuscule
    Plus docile qu’un mouton

    Sur votre menton volontaire
    Piquant comme un épi de blé
    Vos lèvres ne souriaient guère
    Pas plus qu’elles n’avaient pleuré
    Quand vous êtes morte grand-mère
    Un chêne s’est déraciné


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Les éléphants mellifiques

    Ecouter « LES ELEPHANTS MELLIFIQUES »

    Dans la rosée à la même heure
    Dès que le pré secoue ses fleurs
    Mieux qu’une myriade d’abeilles
    En volant à tire-d’oreille
    Les éléphants qu’on dit gourmands
    Descendent butiner goulûment.

    Rien ne t’étonne
    Tu ne m’écoutes pas
    Ma fable est bonne
    Je l’ai faite pour toi
    Mais tu fredonnes
    Pendant tout ce temps là.

    Perchés sur les coquelicots
    Les héliotropes les pavots
    Les éléphants l’air imbécile
    Du bout de leur trompe érectile
    Aspirent sans rien en laisser
    Le nectar dont ils vont se gaver.

    Rien ne t’étonne
    Tu ne m’écoutes pas
    Ma fable sonne
    Comme des coups de glas
    Sans que résonne
    Le moindre écho en toi.

    Enfin le champ est désherbé
    Bien labouré bien arrosé
    Et quand la lune ouvre les yeux
    Les pachydermes besogneux
    Reprennent le chemin du ciel
    Regagnent leur fabrique de miel.

    Rien ne t’étonne
    Tu ne m’écoutes pas
    Moi j’abandonne
    Tu ne comprendrais pas
    Ma fable est conne
    Mais pas autant que toi.


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Guillaume et le mirroir

    Ecouter « GUILLAUME ET LE MIROIR »

    Guillaume a volé le miroir de sa maman
    Afin de s’y contempler inlassablement
    Il se déguise et se grime à la dérobée
    D’encre bleue de craie blanche et de liège brûlé

    Petit Guillaume petit Guillaume
    Aime bien les jeux dangereux
    Petit Guillaume petit Guillaume
    Comme un arlequin capricieux
    Insatisfait dans son costume de dentelle
    Il est déçu de ne pas se trouver plus belle

    Guillaume a gardé le miroir de sa maman
    Le soir venu il s’y observe librement
    Il se transforme et se farde en un tour de main
    D’un crayon noir d’un bâton de rouge carmin

    Monsieur Guillaume monsieur Guillaume
    Aime tant les jeux amoureux
    Monsieur Guillaume monsieur Guillaume
    Comme un magicien audacieux
    La taille étriquée dans une robe nouvelle
    Le voilà surpris de se trouver presque belle

    Guillaume a brisé le miroir de sa maman
    Ces yeux soudain sont devenus moins complaisants
    Trop fatigué pour se démaquiller encore
    Sous sa perruque un peu de travers il s’endort

    Le vieux Guillaume le vieux guillaume
    Ne sait plus se prendre à son jeu
    Le vieux Guillaume le vieux guillaume
    Comme un pauvre clown ennuyeux
    Dans les replis bien défraîchis de ses dentelles
    Il a perdu tout espoir de se trouver belle


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  • Paroles & Musique : Michel Pierozzi  

    Ecouter « TANT PIS »

    Une table vide
    Au fond d’un bistrot
    J’étais trop timide
    Pour dire un seul mot
    On s’est regardé
    Elle m’a souri
    Je n’ai pas bougé
    Quand elle est partie

    Tant pis

    Quand j’ai de la peine
    Je vais lui parler
    Mais lui dire je t’aime
    J’n’ai jamais osé
    Et jours après jours
    Elle n’a pas compris
    C’était mon amour
    J’étais son ami

    Tant pis

    J’aime bien marcher
    Au hasard des rues
    Quand je l’ai croisée
    Elle ne m’a pas vu
    Pourtant son regard
    Reflétait l’ennui
    Peut-être l’espoir
    D’un nouvel ami

    Tant pis

    Sur le quai de gare
    J'attendais mon train
    J'étais en retard
    Comme tous les matins
    Elle est descendue
    Quand je suis monté
    Je l'avais perdue
    A peine rencontrée

    Tant pis

    Tant de belles histoires
    Se sont envolées
    Sur un quai de gare
    Ou dans un café
    Combien de regrets
    Ont gâché nos vies
    Les souvenirs sont faits
    Pour qu’on les oublie

    Tant pis


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Toi et moi

    Ecouter « TOI ET MOI »

    Tu attends le printemps
    Quand j’espère l’automne
    Ton ivresse surprend
    Mes pensées monotones
    Tu préfères la campagne
    Je suis né dans la ville
    Pour être ma compagne
    Tu as quitté ton île

    Toi et moi
    On est si différents
    Toi et moi
    On ne vit pas en même temps
    Toi et moi
    On n’est jamais d’accord
    Toi et moi
    On s’aimera jusqu’à la mort

    Tu regardes demain
    Je me souviens d’hier
    J’ai horreur des matins
    Que tu gères solitaire
    Guidée par la raison
    Dans mes rêves tu t’égares
    Mes pensées mes passions
    Se noient dans ton regard

    Toi et moi
    On est si différents
    Toi et moi
    On ne vit pas en même temps
    Toi et moi
    On n’est jamais d’accord
    Toi et moi
    On s’aimera jusqu’à la mort

    Toujours main dans la main
    Nous suivons notre route
    Sans peur du lendemain
    Et sans le moindre doute
    Il suffirait d’un rien
    Pour que l’on se comprenne
    Pour que notre chemin
    Vers le bonheur nous mène

    Toi et moi
    On est si différents
    Toi et moi
    On ne vit pas en même temps
    Toi et moi
    On n’est jamais d’accord
    Toi et moi
    On s’aimera jusqu’à la mort


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ecouter « LE BATARD »

    Tu me dis que j'exagère
    De me plaindre de mon sort
    Quand je n'ai fait pour te plaire
    Qu'un imperceptible effort
    Mais lorsque tu me regardes
    De si près que j'en ai peur
    Ce sont mille et une écharde
    Qui me lacèrent le cœur

    Bien sûr
    Je ne suis pas Danton
    Ni du Guesclin ni D'Annunzio
    Bien sûr
    Gainsbourg n'était pas sans raisons
    Plus séduisant qu'un hidalgo
    C'est sûr
    Mais la bâtarde position
    Que de n'être ni laid ni beau
    Entre Lautrec et Rimbaud
    Je navigue incognito

    Tu dis que c'est une chance
    À condition cependant
    D'en garder pleine conscience
    Et d'en user finement
    C'est réconfortant peut-être
    Mais injuste malgré tout
    Quand d'autres n'ont qu'à paraître
    Pour qu'on tombe à leurs genoux

    Bien sûr
    Je ne suis pas Danton
    Ni du Guesclin ni D'Annunzio
    Bien sûr
    Gainsbourg n'était pas sans raisons
    Plus séduisant qu'un hidalgo
    C'est sûr
    Mais la bâtarde position
    Que de n'être ni laid ni beau
    Entre Lautrec et Rimbaud
    Je navigue incognito

    Tu me dis que j'ai des armes
    Que je fourbis bel et bien
    Tu appelles ça mon charme
    Redoutable et assassin
    Même si c'est plus durable
    Ne crois pas me consoler
    Moi qui me montre implacable
    Devant la médiocrité

    Bien sûr
    Je ne suis pas Danton
    Ni du Guesclin ni D'Annunzio
    Bien sûr
    Gainsbourg n'était pas sans raisons
    Plus séduisant qu'un hidalgo
    C'est sûr
    Mais la bâtarde position
    Que de n'être ni laid ni beau
    Entre Lautrec et Rimbaud
    Je navigue incognito


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Pas le temps

    Ecouter « PAS LE TEMPS »

    Je ne voyage plus
    Du Maghreb au Chili
    Venise a disparu
    Paris n’est plus Paris
    Je m’évade immobile

    Je n’ai même pas le temps de manger
    Pas le temps de chanter
    Pas le temps de changer
    Je passe mon temps à t’aimer

    Je ne m’arrête plus
    Aux douves d’un château
    Au pied d’une statue
    Chef-d’œuvre d’art nouveau
    Je n’ai plus goût à rien

    Je n’ai même pas le temps d’exister
    Pas le temps de pleurer
    Pas le temps d’espérer
    Je n’ai que le temps de t’aimer

    Je ne m’amuse plus
    Des farces d’un enfant
    Des clameurs de la rue
    Des chutes des passants
    J’ai perdu tout humour

    Je n’ai même pas le temps de dormir
    Pas le temps de vieillir
    Pas le temps de mourir
    J’ai juste le temps de t’aimer

    Donne-moi du temps s’il te plaît


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  • Paroles : Ghislaine Nicolas       Musique : Michel Pierozzi 

    Le poète et sa muse

    Ecouter « LE POETE ET SA MUSE »

    Il garde un doux secret bien caché en son cœur
    Rêve d'un jour d'une nuit d'un jardin secret
    Où dorment ses pensées pareilles aux jolies fleurs
    Qui poussent en son ennui à travers ses regrets

    Il était une fois une muse en émoi
    Qui cherchait le poète pour lui conter sa foi
    Lui redonner l'envie de chanter les louanges
    De l'amour éternel qui fait chanter les anges

    Elle lui donna tant que ses mots s'envolèrent
    Coulant comme des notes accordées à sa lyre
    Emportés par le vent léger de ses délires
    Qui jusqu'à elle en des vers délirants se posèrent

    Dans la brise parfumée d'un soir de printemps
    Vénus en cet instant désire le poète
    Mais sa muse est la seule qu'il cherche dans sa quête
    L'inspiration lui vient de son merveilleux chant

    Heureux il se soumet à cet accouchement
    De tous les mots choisis que lui souffle sa muse
    Il en est amoureux et souffre en même temps
    De cet éloignement qui fait que ses mots s'usent

    Mais sa muse dans l'ombre veille à ses attentes
    Elle accorde au zéphyr le sens de ses pensées
    Pour souffler au poète les mots apprivoisés
    Qui sauront l'inspirer et la rendre présente

    Dans la brise embaumée de ce soir de printemps
    Le poète amoureux lui chante ses louanges
    Et la belle répond muse parmi les anges
    Messagère d'amour elle est de tous les temps


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Je voulais

    Ecouter « JE VOULAIS »

    Je voulais vivre seul avec mes souvenirs
    Et m’enterrer vivant dans mon fol univers
    Je voulais m’exiler pour ne plus revenir
    Dans l’étrange clarté d’un éternel hiver

    Je voulais simplement disposer de ma vie
    Et rire un peu de tout avant que d’en pleurer
    Je voulais m’enivrer quand j’en avais envie
    Et m’assoupir aussi en toute liberté

    Mais il vous a suffi de croiser mon chemin
    Mais il vous a suffi de me tendre la main
    Pour que je ne veuille plus rien

    Je voulais qu’on m’oublie dans ma prison debout
    Et qu’on me laisse enfin jouer au vagabond
    Je voulais découvrir la peur par petits bouts
    J’avais appris l’ennui et je trouvais ça bon

    Je voulais m’étourdir au bruit de mes pensées
    Et m’étendre un matin sous l’aile d’un buisson
    Je voulais m’enhardir et m’entendre glisser
    Dans le vide infini de mes pauvres chansons

    Mais il vous a suffi de me parler de vous
    Mais il vous a suffi de m’attacher à vous
    Pour que je ne veuille que vous
    Pour que je vous suive à genoux


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Ecouter « LE BONHEUR »

    Bien souvent je l’ai cherché
    Je pensais l’avoir trouvé
    Dans l’amitié dans l’amour
    Pour toujours

    Je l’ai croisé quelquefois
    Je l’ai serré dans mes bras
    Puis il est parti ailleurs
    Le bonheur

    On ne peut pas l’acheter
    Le séduire l’apprivoiser
    Quand on croit l’avoir saisi
    Il s’enfuit

    S’il se dresse devant moi
    Il me préserve du froid
    Avec sa tendre chaleur
    Le bonheur

    Quand dans mes pensées j’ai peur
    De rencontrer le malheur
    Quand le vide de la nuit
    M’envahit

    Je voudrais en un éclair
    Faire le tour de cette terre
    Et donner à ceux qui pleurent
    Le bonheur

    C’est un oiseau de passage
    Qui se pose sur la plage
    Puis s’envole au gré du vent
    Lentement

    C’est la clé de notre vie
    Un refuge un paradis
    Un monde aux mille couleurs
    Le bonheur

    Faudra-t-il que je l’attende
    Car parfois je me demande
    Si il reviendra un jour
    Pour toujours

    S’il n’est qu’un moment fugace
    Il aura toujours sa place
    Quand il frôlera mon cœur
    Le bonheur

    Il n’est qu’un moment fugace
    Mais aura toujours sa place
    Quand il frôlera mon cœur
    Le bonheur


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi et Marceau Piana

    Généalogie

    Ecouter « GENEALOGIE »

    Qui sont tes parents ma mère
    Quelle histoire ont-ils vécue
    Je me souviens que ta mère
    D'Aragon était venue
    Souvent je te la rappelle
    Lorsque mon œil devient noir
    Et qu'alors je bats des ailes
    Comme un sombre oiseau du soir

    Qui sont tes parents ma mère
    Je les ai si peu connus
    Tu racontes que ton père
    De Lorraine était issu
    On dit que je lui ressemble
    Quand je m'amuse d'un rien
    Ce curieux menton qui tremble
    C'est de lui que je le tiens

    J'aurais pu naître nancéien
    Être nancéien
    Mais voilà ce n'est pas de chance
    Pas de chance
    Je suis un peu saragossin
    Un véritable enfant de France

    Qui sont tes parents mon père
    De quel amour es-tu né
    De l'Auvergne de ta mère
    Quel penchant m'as-tu légué
    Tu m'as donné son courage
    Et puis sa ténacité
    Mais à l'instant du partage
    Tu t'es sans doute lésé

    Qui sont tes parents mon père
    Tu m'en as si peu parlé
    Je sais pourtant que ton père
    Du Piémont s'est exilé
    Il était l'intelligence
    La bonté personnifiées
    Ça m'inquiète quand j'y pense
    De quoi donc ai-je hérité

    J'aurais pu naître clermontois
    Être clermontois
    Mais voilà ce n'est pas de chance
    Pas de chance
    J'ai un quart de sang turinois
    Bref
    Je suis un pur enfant de France


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Juste de passage

    Ecouter « JUSTE DE PASSAGE »

    Du sommet de la tour de garde
    J’aperçois l’ombre des créneaux
    Sur la grève aux lueurs blafardes
    L’étrave brisée d’un bateau

    Plus bas sur le chemin de ronde
    Juste au-dessus du pont-levis
    Se profile la fin d’un monde
    Un crépuscule aux cheveux gris

    Je voudrais bien qu’on m’abandonne
    Et qu’on me livre à mes pensées
    Je ne veux de mal à personne
    D’ailleurs je ne fais que passer 

    Les pas des chevaux de halage
    Rythment le chant des troubadours
    Sur les sentiers du voisinage
    On entend battre les tambours

    Tout à coup un quartier de lune
    À la faveur de la marée
    Vient de s'abattre sur la dune
    En un éclair s'est enlisé

    Il faudra bien qu’on m’abandonne
    Et qu’on me laisse à mes pensées
    Je n’ai plus besoin de personne
    Puisque je ne fais que passer


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