-
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
Chacun se falsifie le coeur
Et s’insurge contre la douleur
Des serments d’amour éphémères
Et des ruptures meurtrières
Alors pour ne pas trop souffrir
Il vaut mieux se mettre à mentir
Devenir un vrai comédien
Dire un texte qui n’est pas le sien
Devenir un mauvais artiste
Jouer de tous les artifices
S’autoriser de faux semblants
Et de fallacieux sentiments
Assortis de vaines promesses
D’actes d’amour et de tendresse
En se donnant l’apparence
De la plus totale innocenceLa vie est une comédie
Une énorme parodie
Nous sommes chacun des faussaires
D’étranges joueurs de pokerChacun se falsifie le corps
En s’inventant un maquillage
Qui doit rajeunir son âge
Se coiffer en technicolor
Et, pour autant qu’il ait l’oseille
Demander le remodelage
De tout ou partie du visage
En écoutant les bons conseils
Les liposucions qui dégraissent
Les cuisses le ventre et puis les fesses
La silicone pour seins en ruine
Qui fait rehausser la poitrine
Les ajouts de quelques postiches
Le piercing à chaque orifice
L’encollage des ongles factices
L’ajustement de cils de bicheLa vie est une comédie
Une énorme parodie
Nous sommes chacun des faussaires
D’étranges joueurs de pokerPuis chacun falsifie sa mort
L'un s'invente l'existence d'un Dieu
Et s'imagine sans effort
Un paradis pour vertueux
Loin des fantasmes de l'enfer
Et de l’oeil goguenard de Lucifer
L'autre s'attend avec émotion
Au moins le temps d'un seul instant
A vivre une réincarnation
Ou philosophe sur le néant
En clamant partout qu'il s'en fout
Qu'il ne s'attend à rien du tout
Sinon à savoir qu'un beau jour
Il trépassera à son tour
Chacun exorcise sa mort
Et se prépare un passeport
La vie est une comédie
Une énorme parodie
Nous sommes chacun des faussaires
D’étranges joueurs de poker
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « JE SAIS TRES BIEN MADAME »
Je sais très bien ce qui me hante
Depuis qu’elle nous a présentés
C’est vrai votre fille est charmante
Mais elle n’a pas votre beauté
Moi qui ne vivais que pour elle
Je me croyais très amoureux
Je ne savais pas qu’auprès d’elle
Sa mère avait de plus beaux yeuxMadame
Je ne sais pas si je dois vous le dire
Vous écrire ou ne rien faire du tout
Madame
Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
Bien gentille
Mais celle que j’aime c’est vousJe sais très bien ce qui m’obsède
Depuis que l’on s’est rencontré
Votre fille a les cheveux raides
Vous avez des boucles dorées
Je vous recherche sur sa bouche
Je vous retrouve avec ses doigts
Et chaque fois que je la touche
Je m’imagine entre vos brasMadame
Je ne sais pas si je dois vous le dire
Vous écrire ou ne rien faire du tout
Madame
Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
Bien gentille
Mais celle que j’aime c’est vousJe sais très bien pourquoi j’hésite
Depuis que je vous ai connue
Votre fille a grandi trop vite
Et ne vous ressemblera plus
Vous avez la voix des sirènes
Qui peuplaient mes rêves d’enfant
La tendre fraîcheur des fontaines
La douceur des blés sous le ventMadame
Je ne sais pas si je dois vous le dire
Vous écrire ou ne rien faire du tout
Madame
Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
Bien gentille
Mais celle que j’aime c’est vous
4 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana
Mozabite
À croupetons dans ta gandoura qui se mite
Tu médites
Les murs de ta pauvre chambre d’hôtel s’effritent
Malgré le papier peint jonché de marguerites
Sans limite
La solitude a fait de toi un vieil ermite
Qui se contente des litanies qu’il débiteMozabite
Tu t’es perdu dans cette France où tu habites
Dans ta fuite
Cramponne-toi toujours à l’espoir qui t’abrite
Ton oasis en plein désert que tu mérites
Tu hésites
Ce que les gens t’ont raconté n’était qu’un mythe
Tu la voyais tout autrement ta réussiteMozabite
Sur ton lit où chaque soir tu te précipites
Tu t’agites
Tu fais le tour de tes amours bien insolites
Brèves étreintes qui ne sont jamais gratuites
Tu invites
Cette matronne ou cet éphèbe parasites
Qui jouent le jeu de la tendresse et qui te quittentMozabite
Ne reste pas dans cet univers hypocrite
Rentre vite
Prends ton burnous ta gargoulette de terr’ cuite
Pense au gourbi où Yasmina te ressuscite
Tout de suite
Avant que ta joie d’exister ne soit détruite
Gardaïa c’est plus riant que Maisons-Laffitte
1 commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Fátima joue comme une eau pure
Juste à côté de sa source
Parmi le frais murmure
D'un ruisselet dans sa course
Plus bleu qu'un bel été
Qui réchauffe ses voyages
Son regard étonné
Ne prévoyait pas l'orageFátima au pied de son lit
Veille un rêve qui la hante
Brindille qui s'ennuie
Sous les vieux trembles qui chantent
Feuille verte à l'endroit
Mais à l'envers feuille blanche
Sa candeur quelquefois
Au bord du gouffre se pencheFátima enfant au soleil
N'avait jamais peur du noir
Et son cœur en éveil
Refusait de perdre espoir
Elle aimant tant déjà
Pas plus haute que trois pommes
En tenue de combat
Lancer un défi aux hommesFátima oublie ses querelles
Au creux d'une fille sage
Qui bâtit autour d'elle
La plus béante des cages
3 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « SI J' ETAIS UNE FEMME »
Je ne sais pas ce qui se passe
Je ne me reconnais pas bien
Dans ce visage que la glace
M’a fait découvrir ce matin
Jusqu’à présent c’était facile
D’éluder la moindre question
Pourtant notre amitié virile
Vient de se révéler passionSi j’étais une femme
Je le captiverais
Par envoûtements ou philtres secrets
Si j’étais une femme
Il m’ aimerait déjà
Et ne pourrait plus s’éloigner de moiJe n’ai pas été longtemps dupe
De cet amour irrationnel
Cet élan qui me préoccupe
N’a vraiment rien de fraternel
J’ai pulvérisé les barrières
Qui m’auraient sevré de ses bras
Les interdits et les frontières
Ont soudain volé en éclatsSi j’étais une femme
Je connaîtrais le poids
De son corps nu et de ses mains sur moi
Si j’étais une femme
Je n’hésiterais pas
Messaline et Pénélope à la foisMaintenant c’est lui qui résiste
Donne et reprend pour mieux donner
Si je me fais rare il insiste
Enquête sur ma vie privée
Je sens que mon regard le gêne
Et qu’il en est aussi flatté
Il ne dit rien qui me retienne
Mais il voudrait bien me garderSi j’étais une femme
J’apaiserais sa peur
Maîtresse ou mère au gré de son humeur
Oui mais si j’étais femme
Je ne tarderais pas
À le quitter pour la voisine……. d’en bas
2 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « NOUS NE VIVRONS PAS ENSEMBLE »
Nous ne vivrons pas ensemble
Je ne veux pas devenir
Celui qui trop te ressemble
Qui ne te voit pas vieillir
Je renie la tolérance
L’habitude invétérée
Et la sourde indifférence
Qui mène à la cécitéNous ne vivrons pas ensemble
Apprenons à nous manquer
Qui se déchire s’assemble
Je suis là pour t’apaiser
Épargne-moi tes migraines
Je tairais mes maux de dents
On a recours à la haine
Quand on s’ennuie vaguementNous ne vivrons pas ensemble
Cultivons nos célibats
Je t’affirme que je tremble
Si tu t’endors dans mes bras
Tu continueras ta route
À l’écart de mes soupçons
Je te mentirai sans doute
Mais toujours par omissionNous ne vivrons pas ensemble
Nous n’aurons pas le talent
Ni l’inconscience il me semble
De nous encombrer d’enfants
J’ai la tendresse indocile
Tu préserves tes secrets
Faisons d’un bonheur facile
Une fête à temps complet
votre commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi à Jean Ferrat
Ce samedi 13 mars
À Aubenas
Un homme blessé
A quitté la terre
Les vents l'ont emporté
Vers un autre univers
La faucheuse se pavane
Quand d'Antagues-sur-Volane
Un cri de détresse
Couvre la France et l'Ardèche
Le soir vient de tomber
Et l'on entend trembler
Comme une supplique
Ces terres volcaniques
De forêts et de montagnes
Des chiens accompagnent
Revenant de leurs champs
Quelques paysans
Dont les têtes courbées
Dissimulent leurs pleurs
Cette mort annoncée
Les habille de douleur
Ils pleurent comme des enfants
Le départ de JeanJe suis sans paroles
Pour te dire adieu.
Ta vie serait parabole
Si j'étais un dieuSa voix était profonde
Comme sont les gorges
Des terres de son pays
Elle chantait avec force
Telle une liturgie
Le futur d'un monde
Un monde d'utopie
Il avait cette voix qui gronde
Quand il était révolté
Criant comme un écorché
Sur tout ce qui est immonde
Mais elle était aussi féconde
De poèmes qui ne cessent
De nous parler de tendresse
De ses moments d'errance
Des racines de son enfance
Elle nous disait sa passion
Pour Louis Aragon
Et aussi son combat
Pour Garcia Lorca
Elle venait toucher l'âme
Quand il parlait de la femme
Et chantait avec raison
Qu'elle est notre horizonJe suis sans paroles
Pour te dire adieu.
Ta vie serait parabole
Si j'étais un dieu.
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « JE NE T'AI JAMAIS DIT »
Tu es faite des bois que rajeunit l'orage
Tu es de ces refrains chantés à la veillée
Tu es peinte des fleurs que j'épargne au passage
Senteurs hors de saison sous les feuilles rouilléesTes bras se multiplient au-dessus de ma tête
Charmille improvisée à mes pas ombrageux
Ta voix est un écho en harmonie parfaite
Avec un cri d'espoir inondant un ciel bleuJe ne t'ai jamais dit je t'aime
Ce serait superflu je crois
Je ne t'ai jamais dit je t'aime
Trois mots galvaudés tant de foisTu es de ces ruisseaux dont la voix désaltère
Et de ces champs de blé que décoiffe le vent
Tu es cette oasis où je mets pied à terre
Pour quêter un peu d'eau et dormir un instantSi les ans ont marqué de leurs doigts ton visage
S'ils ont usé tes mains aux épines du temps
À mes yeux ils n'ont pas corrompu ton image
Celle qui a pour moi la fraîcheur d'une enfantJe ne t'ai jamais dit je t'aime
Mais ne le sais-tu pas déjà
Je ne t'ai jamais dit je t'aime
Cette chanson le fait pour moi
votre commentaire -
Paroles & musique : Michel Pierozzi
Quand vient la nuit
Dans l'autre vie
Là où rien ne se fane
De mes désirs
Je vois fleurir
Les secrets de mon âmeDerrière la porte
Le vent m'emporte
Dans l'ivresse d'un rêve
Plus d’avenir
De souvenirs
D’aurore qui se lèveRien qu’un moment
Pour un instant
J’ai pris la clé du tempsPas de barrières
Pas de prières
Qui entravent ma route
Tout est possible
Imprévisible
Plus de peine ni de douteDe mon passé
Les oubliés
Sortent de la pénombre
Sur leur visage
Juste une image
Une lumière sans ombreRien qu’un moment
Pour un instant
J’ai pris la clé du tempsJ’irai chez toi
Car pour toujours
Je t'aime dans ce monde
Comme autrefois
Quand notre amour
Oubliait les secondes.Rien qu’un moment
Pour un instant
J’ai pris la clé du temps
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « JE SUIS UNE CHANSON »
Je n'invite pas à danser
À chanter en chœur avec moi
Les hurlements les poings levés
On ne m'a pas conçue pour ça
Je suis là pour être écoutée
Je ne vous ferai pas l'affront
De quelques onomatopées
Je laisse à d'autres sans façon
Le soin de vous crétiniserJe suis une chanson
Qui revendique l'intention
De vous parler droit au cœur
Sans artifice et sans heurt
Je suis une chanson
Conservez-moi dès votre réveil
Au creux de votre oreilleJe suis malicieuse ou naïve
Comme vous pouvez l'être aussi
Provocante ou récréative
Je dépeins des tranches de vie
Je réhabilite des mots
Que l'on avait presque oubliés
Au profit d'un système idiot
De langue stéréotypée
Qui se répercute en échoJe suis une chanson
Je n'ai pas besoin d'un canon
Pour vous redonner du cœur
Un certain goût du bonheur
Je suis une chanson
Il ne tient qu'à vous que je sois belle
Rendez-moi immortelleN'attendez pas que je me nomme
Ni que je vous cède mes clés
J'ai du respect pour vous en somme
Quand je répugne à bêtifier
Je ne suis pas un chant guerrier
Un air de ralliement mondial
Je me refuse à répéter
Ce que vous dit votre journal
Essayons de nous envolerJe suis une chanson
Qui reconnaît son ambition
De vous chatouiller le cœur
De vous emmener ailleurs
Une simple chanson
Si vous parvenez à m'adopter
À me perpétuer
Alors j'aurai... gagné
2 commentaires -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
J'ai perdu ma femme
Au coin d'une larme
J'ai perdu mon chien
Au carrefour d'un chagrin
J'ai perdu la mémoire
Au fil de mes déboires
J'ai perdu l'idéal
Aux croisées du banal
J'ai perdu mon temps
L'heure et la pendule
Et je reste en suspens
Vrai pantin ridiculeLa vie articule nos destins
Comme elle articule les pantins
Elle tire les ficelles et raffole
De nous faire jouer les guignolsJ'ai perdu mes chansons
Mes rimes et mes partitions
J'ai même perdu la gamme
De tous mes états d'âme
J'ai perdu la confiance
Et mon voilier dérive
Sur des mers de silence
Où nul ne peut survivre
Je suis seul sur la grève
Sans images et sans rêves
Et je reste muet
Vrai pantin désuetLa vie articule nos destins
Comme elle articule les pantins
Elle tire les ficelles et raffole
De nous faire jouer les guignolsJ'ai perdu mes matins
Aux rives de l'incertain
J'ai perdu mon chapeau
Je ne salue plus personne
J'ai changé de peau
J'ai le coeur qui grisonne
J'ai le regard enfoui.
J'ai perdu mon visage
Je suis un travesti
Bardé de maquillage
Et je reste sur place
Vrai pantin qui grimaceLa vie articule nos destins
Comme elle articule les pantins
Elle tire les ficelles et raffole
De nous faire jouer les guignols
votre commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
Ecouter « CRIER QUE JE T'AIME »
Mon regard fracturé
Mon oiseau capturé
Mon unique liane
Ma corde et ma savane
Et mon algue marine
Ma victime assassine
Mon épine et ma croix
Ma guitare et ma voix
Crier que je t’aime
Fait surgir tour à tour
L’ombre de la nuit
Et la clarté du jour
Mon phare salutaire
Mon lieu dit, mon repaire
Ma rime, mon silence
Ma prison, ma potence
Mon rocher, mon argile
Mon corsaire en partance
Ma croisière inutile
Et les dés de ma chance
Crier que je t’aime
Fait surgir tour à tour
L’ombre de la nuit
Et la clarté du jour
Mon éclipse de lune
Mon alpage et ma dune
Mon parfum de lavande
Et mon ultime offrande
Mon voyage interdit
Mon chant de troubadour
Mes ombres de la nuit
Et ma clarté du jour
Crier que je t’aime
Fait s’unir tour à tour
L’ombre de la nuit
Et la clarté du jour
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
On a peint une croix sur ma porte
Comme au siècle des pestiférés
Ponctuel un inconnu m’apporte
Des victuailles dans un panierC’est le printemps
Sylvain
Mes pas sont lents
Sur ton cheminPrisonnier dans ma propre maison
Je ne vois pas pourquoi on refuse
De répondre à mes simples questions
De m’expliquer de quoi on m’accuseVoici l’été
Vincent
J’ai tant pleuré
Sur nos vingt ansOn a barricadé mes fenêtres
Rasé les arbustes du jardin
Mon cœur saignera en grosses lettres
Dans tous les quotidiens du matinDéjà l’automne
Benoît
La vie m’étonne
Tu n’es plus làLe réveil s’alarme auprès de moi
Pourtant j’aimerais dormir un peu
J’appelle au secours j’ouvre les bras
Vous mes amis fermez-moi les yeuxJe hais l’hiver
Richard
Ta voix se perd
Dans le brouillardPlus de saison
Michel
Écris ton nom
Sur l’arc-en-ciel
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Je n'aime pas les regards bleus
Ils griffent le tain des miroirs
Pour effacer ton regard bleu
Je vis au bord de la mer NoireEulalie au regard bleu
J'ai un bandeau sur les yeux
Cache-toi où tu le peux
Je vais compter jusqu'à deuxJe n'aime pas les cheveux blonds
Je leur préfère un champ de blé
Heureusement tes cheveux blonds
Sont plus faciles à moissonnerEulalie aux cheveux blonds
Mets le feu à ton chignon
Cours visiter Besançon
À pied à cheval-d'arçonsJe n'aime pas les mots d'amour
Boules de gomme empoisonnées
Quand tu m'as dit tes mots d'amour
Par la fenêtre j'ai sautéEulalie tes mots d'amour
Passent pour des calembours
Qui n'amusent que les sourds
Et ceux qui manquent d'humourJe n'aime pas les jeux d'enfants
Ils sont pareils aux jours de pluie
Pour limiter tes jeux d'enfants
J'étudie la pluviométrieEulalie aux jeux d'enfants
Surtout prends garde à l'étang
Ne te jette pas dedans
Apprends à nager avantEulalie regarde-moi
Eulalie recoiffe-toi
Eulalie épouse-moi
Je veux un enfant de toi
votre commentaire -
Paroles : André Coucharière Musique : Michel Pierozzi
Je regarde la mer
Ses vagues qui s’enroulent
Cadencées par la houle
En ce matin d’hiver
Et le vent tourbillonne
On croirait qu’il chantonne
Des rengaines de marins
Qui parlent de navires
Qui s’ensablent ou dérivent
Sous des cieux incertainsIl suffit d’un regard
Pour qu’un rêve s’éveille
Ravivant la mémoire
D’un désir qui sommeilleJe regarde la mer
Ses vagues qui s’endorment
Sur les rides qui se forment
Dans un ciel de lumière
L’azur est immobile
Et l’horizon sans fin
Le rivage est tranquille
Et tout parait serein
On y voit quelques îles
Qui émergent au lointainIl suffit d’un regard
Pour qu’un rêve s’éveille
Ravivant la mémoire
D’un désir qui sommeilleJe regarde la mer
A travers les saisons
Je rêve solitaire
Et j’appelle ton nom
J’espère te voir surgir
Du miroir de ces eaux
Te regarder sourire
En glissant sur les flots
Je t’attends je t’espère
En regardant la merIl suffit d’un regard
Pour qu’un rêve s’éveille
Ravivant la mémoire
D’un délire qui sommeille
votre commentaire -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
J'ai peur
J'ai peur de mon regard
J'ai peur
D'arriver en retard
J'ai peur
De la foule des gares
Et des fourberies du hasardJe me demande quelquefois
Ce qui compte vraiment pour moi
Je ne ressens aucun émoi
Comme si je n'existais pasJ'ai peur
J'ai peur de mon sourire
J'ai peur
De mes moindres soupirs
J'ai peur
Lorsque je m'entends rire
De mon prévisible avenirEn dépit de tous mes efforts
Impliquant mon âme et mon corps
Je n'ai ni regrets ni remords
Pourquoi m'y appliquer encoreJ'ai peur
J'ai peur du lendemain
J'ai peur
Qu'on me prenne la main
J'ai peur
De mon presque dédain
De cet ennui qui va et vientCombien de fois me faudra-t-il
Arpenter le tour de mon île
Pour avoir l'air plus imbécile
Qu'un encombrant prince en exilJ'ai peur
J'ai peur de mon déclin
J'ai peur
D'un souffle qui s'éteint
J'ai peur
Qu'il n'en reste plus rien
Tel un voilier qui sombre au loinJ'ai peur de la nuit et du jour
J'ai peur d'un aller sans retour
J'ai peur qu'on vienne à mon secours
J'ai peur qu'on me parle d'amourLes remparts autour de mon cœur
Ne découragent pas ma peur
4 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Il tirait de son violoncelle
Des soupirs langoureux
Des pleurs ou des froissements d'ailes
Des frissons harmonieux
Il ne dérangeait personne
Se faisait petit
Comme les forêts de l'automne
Il s'effeuillait sans bruitIl parlait à son violoncelle
Presque toutes les nuits
D'une voix douce et paternelle
C'était son seul ami
Dans cet univers magique
Il semblait heureux
Mais son choix de vie chimérique
Intriguait les curieuxIl étreignait son violoncelle
Le couchait contre lui
Un bras autour de son cou grêle
Il s'endormait ainsi
J'écoutais ces médisances
L'air un peu distrait
Pourtant aujourd'hui quand j'y pense
Je sais que c'était vraiQuelqu'un lui prit son violoncelle
On rit de son chagrin
Il le chercha dans les ruelles
Questionna ses voisins
La plaisanterie stupide
Soudain tourna court
Si un musicien se suicide
C'est par manque d'amour
2 commentaires -
Paroles & musique : Michel Pierozzi L'un de mes premiers poèmes, vers mes 16 ans !
Ecouter « COMME UNE FLEUR FANEE »
J’ai longtemps attendu j’ai longtemps espéré
Voir un jour mon cœur se passer de chagrin
Se couvrir de poussière ne plus se réveiller
A la moindre complainte ou au moindre parfumComme une fleur sauvage sur le bord d’un sentier
Je blesserais sans pitié les mains aventureuses
Comme l’oiseau qui s’envole après avoir mangé
J’oublierais sans remords les âmes généreusesMais les champs du bonheur sont souvent sillonnés
Par le fer tranchant des amours éphémères
Et les rêves perdus dans la terre gelée
Ont planté leurs racines jusqu’au fond de l’hiverMême si parfois le vent chasse de mes pensées
Pour l’instant d’un regard mes souvenirs amers
Souvent devant mes yeux passe le voile nacré
De la mélancolie monotone et austère
2 commentaires -
Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
L’alligator n’est pas grand-chose
À mes deux yeux exorbités
Auprès de la moindre lycose
Je n’ose pas même y penser
Ne me parlez pas des tropiques
Je n’y mettrai jamais un pied
Tant que la mygale exotique
N’y sera pas exterminéeQu’elle soit naine ou bien géante
Rousse et velue ça m’est égal
Équilibriste ou galopante
Je la redoute comm’ la gale
Il me vient des idées morbides
Depuis que je connais le nom
D’un microscopique arachnide
Sarcopte des démangeaisonsLa pieuvre et ses longs tentacules
Ne m’épouvantent pas autant
Que l’agressive tarentule
Cauchemar de mes nuits d’enfant
De la plus humble tégénaire
Jusqu’au faucheux dégingandé
De la veuve noire à l’épeire
Je n’aime pas les araignées
1 commentaire