• Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Les faussaires

    Ecouter « LES FAUSSAIRES » 

    Chacun se falsifie le coeur
    Et s’insurge contre la douleur
    Des serments d’amour éphémères
    Et des ruptures meurtrières
    Alors pour ne pas trop souffrir
    Il vaut mieux se mettre à mentir
    Devenir un vrai comédien
    Dire un texte qui n’est pas le sien
    Devenir un mauvais artiste
    Jouer de tous les artifices
    S’autoriser de faux semblants
    Et de fallacieux sentiments
    Assortis de vaines promesses
    D’actes d’amour et de tendresse
    En se donnant l’apparence
    De la plus totale innocence

    La vie est une comédie
    Une énorme parodie
    Nous sommes chacun des faussaires
    D’étranges joueurs de poker

    Chacun se falsifie le corps
    En s’inventant un maquillage
    Qui doit rajeunir son âge
    Se coiffer en technicolor
    Et, pour autant qu’il ait l’oseille
    Demander le remodelage
    De tout ou partie du visage
    En écoutant les bons conseils
    Les liposucions qui dégraissent
    Les cuisses le ventre et puis les fesses
    La silicone pour seins en ruine
    Qui fait rehausser la poitrine
    Les ajouts de quelques postiches
    Le piercing à chaque orifice
    L’encollage des ongles factices
    L’ajustement de cils de biche

    La vie est une comédie
    Une énorme parodie
    Nous sommes chacun des faussaires
    D’étranges joueurs de poker

    Puis chacun falsifie sa mort
    L'un s'invente l'existence d'un Dieu
    Et s'imagine sans effort
    Un paradis pour vertueux
    Loin des fantasmes de l'enfer
    Et de l’oeil goguenard de Lucifer
    L'autre s'attend avec émotion
    Au moins le temps d'un seul instant
    A vivre une réincarnation
    Ou philosophe sur le néant
    En clamant partout qu'il s'en fout
    Qu'il ne s'attend à rien du tout
    Sinon à savoir qu'un beau jour
    Il trépassera à son tour
    Chacun exorcise sa mort
    Et se prépare un passeport

    La vie est une comédie
    Une énorme parodie
    Nous sommes chacun des faussaires
    D’étranges joueurs de poker


    votre commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Je sais très bien madame

    Ecouter « JE SAIS TRES BIEN MADAME »

    Je sais très bien ce qui me hante
    Depuis qu’elle nous a présentés
    C’est vrai votre fille est charmante
    Mais elle n’a pas votre beauté
    Moi qui ne vivais que pour elle
    Je me croyais très amoureux
    Je ne savais pas qu’auprès d’elle
    Sa mère avait de plus beaux yeux

    Madame
    Je ne sais pas si je dois vous le dire
    Vous écrire ou ne rien faire du tout
    Madame
    Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
    Bien gentille
    Mais celle que j’aime c’est vous

    Je sais très bien ce qui m’obsède
    Depuis que l’on s’est rencontré
    Votre fille a les cheveux raides
    Vous avez des boucles dorées
    Je vous recherche sur sa bouche
    Je vous retrouve avec ses doigts
    Et chaque fois que je la touche
    Je m’imagine entre vos bras

    Madame
    Je ne sais pas si je dois vous le dire
    Vous écrire ou ne rien faire du tout
    Madame
    Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
    Bien gentille
    Mais celle que j’aime c’est vous

    Je sais très bien pourquoi j’hésite
    Depuis que je vous ai connue
    Votre fille a grandi trop vite
    Et ne vous ressemblera plus
    Vous avez la voix des sirènes
    Qui peuplaient mes rêves d’enfant
    La tendre fraîcheur des fontaines
    La douceur des blés sous le vent

    Madame
    Je ne sais pas si je dois vous le dire
    Vous écrire ou ne rien faire du tout
    Madame
    Quoi qu’il en soit reprenez votre fille
    Bien gentille
    Mais celle que j’aime c’est vous


    4 commentaires
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    Mozabite

    Ecouter « MOZABITE »

    Mozabite
    À croupetons dans ta gandoura qui se mite
    Tu médites
    Les murs de ta pauvre chambre d’hôtel s’effritent
    Malgré le papier peint jonché de marguerites
    Sans limite
    La solitude a fait de toi un vieil ermite
    Qui se contente des litanies qu’il débite

    Mozabite
    Tu t’es perdu dans cette France où tu habites
    Dans ta fuite
    Cramponne-toi toujours à l’espoir qui t’abrite
    Ton oasis en plein désert que tu mérites
    Tu hésites
    Ce que les gens t’ont raconté n’était qu’un mythe
    Tu la voyais tout autrement ta réussite

    Mozabite
    Sur ton lit où chaque soir tu te précipites
    Tu t’agites
    Tu fais le tour de tes amours bien insolites
    Brèves étreintes qui ne sont jamais gratuites
    Tu invites
    Cette matronne ou cet éphèbe parasites
    Qui jouent le jeu de la tendresse et qui te quittent

    Mozabite
    Ne reste pas dans cet univers hypocrite
    Rentre vite
    Prends ton burnous ta gargoulette de terr’ cuite
    Pense au gourbi où Yasmina te ressuscite
    Tout de suite
    Avant que ta joie d’exister ne soit détruite
    Gardaïa c’est plus riant que Maisons-Laffitte


    1 commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le défi de Fátima 

    Ecouter « LE DEFI DE FATIMA »

    Fátima joue comme une eau pure
    Juste à côté de sa source
    Parmi le frais murmure
    D'un ruisselet dans sa course
    Plus bleu qu'un bel été
    Qui réchauffe ses voyages
    Son regard étonné
    Ne prévoyait pas l'orage

    Fátima au pied de son lit
    Veille un rêve qui la hante
    Brindille qui s'ennuie
    Sous les vieux trembles qui chantent
    Feuille verte à l'endroit
    Mais à l'envers feuille blanche
    Sa candeur quelquefois
    Au bord du gouffre se penche

    Fátima enfant au soleil
    N'avait jamais peur du noir
    Et son cœur en éveil
    Refusait de perdre espoir
    Elle aimant tant déjà
    Pas plus haute que trois pommes
    En tenue de combat
    Lancer un défi aux hommes

    Fátima oublie ses querelles
    Au creux d'une fille sage
    Qui bâtit autour d'elle
    La plus béante des cages


    3 commentaires
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Si j'étais une femme

    Ecouter « SI J' ETAIS UNE FEMME »

    Je ne sais pas ce qui se passe
    Je ne me reconnais pas bien
    Dans ce visage que la glace
    M’a fait découvrir ce matin
    Jusqu’à présent c’était facile
    D’éluder la moindre question
    Pourtant notre amitié virile
    Vient de se révéler passion

    Si j’étais une femme
    Je le captiverais
    Par envoûtements ou philtres secrets
    Si j’étais une femme
    Il m’ aimerait déjà
    Et ne pourrait plus s’éloigner de moi

    Je n’ai pas été longtemps dupe
    De cet amour irrationnel
    Cet élan qui me préoccupe
    N’a vraiment rien de fraternel
    J’ai pulvérisé les barrières
    Qui m’auraient sevré de ses bras
    Les interdits et les frontières
    Ont soudain volé en éclats

    Si j’étais une femme
    Je connaîtrais le poids
    De son corps nu et de ses mains sur moi
    Si j’étais une femme
    Je n’hésiterais pas
    Messaline et Pénélope à la fois

    Maintenant c’est lui qui résiste
    Donne et reprend pour mieux donner
    Si je me fais rare il insiste
    Enquête sur ma vie privée
    Je sens que mon regard le gêne
    Et qu’il en est aussi flatté
    Il ne dit rien qui me retienne
    Mais il voudrait bien me garder

    Si j’étais une femme
    J’apaiserais sa peur
    Maîtresse ou mère au gré de son humeur
    Oui mais si j’étais femme
    Je ne tarderais pas
    À le quitter pour la voisine……. d’en bas


    2 commentaires
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Nous ne vivrons pas ensemble

    Ecouter « NOUS NE VIVRONS PAS ENSEMBLE »

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Je ne veux pas devenir
    Celui qui trop te ressemble
    Qui ne te voit pas vieillir
    Je renie la tolérance
    L’habitude invétérée
    Et la sourde indifférence
    Qui mène à la cécité

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Apprenons à nous manquer
    Qui se déchire s’assemble
    Je suis là pour t’apaiser
    Épargne-moi tes migraines
    Je tairais mes maux de dents
    On a recours à la haine
    Quand on s’ennuie vaguement

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Cultivons nos célibats
    Je t’affirme que je tremble
    Si tu t’endors dans mes bras
    Tu continueras ta route
    À l’écart de mes soupçons
    Je te mentirai sans doute
    Mais toujours par omission

    Nous ne vivrons pas ensemble
    Nous n’aurons pas le talent
    Ni l’inconscience il me semble
    De nous encombrer d’enfants
    J’ai la tendresse indocile
    Tu préserves tes secrets
    Faisons d’un bonheur facile
    Une fête à temps complet


    votre commentaire
  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi           à Jean Ferrat

    Jean

    Ecouter « JEAN » 

    Ce samedi 13 mars
    À Aubenas
    Un homme blessé
    A quitté la terre
    Les vents l'ont emporté
    Vers un autre univers
    La faucheuse se pavane
    Quand d'Antagues-sur-Volane
    Un cri de détresse
    Couvre la France et l'Ardèche
    Le soir vient de tomber
    Et l'on entend trembler
    Comme une supplique
    Ces terres volcaniques
    De forêts et de montagnes
    Des chiens accompagnent
    Revenant de leurs champs
    Quelques paysans
    Dont les têtes courbées
    Dissimulent leurs pleurs
    Cette mort annoncée
    Les habille de douleur
    Ils pleurent comme des enfants
    Le départ de Jean

    Je suis sans paroles
    Pour te dire adieu.
    Ta vie serait parabole
    Si j'étais un dieu

    Sa voix était profonde
    Comme sont les gorges
    Des terres de son pays
    Elle chantait avec force
    Telle une liturgie
    Le futur d'un monde
    Un monde d'utopie
    Il avait cette voix qui gronde
    Quand il était révolté
    Criant comme un écorché
    Sur tout ce qui est immonde
    Mais elle était aussi féconde
    De poèmes qui ne cessent
    De nous parler de tendresse
    De ses moments d'errance
    Des racines de son enfance
    Elle nous disait sa passion
    Pour Louis Aragon
    Et aussi son combat
    Pour Garcia Lorca
    Elle venait toucher l'âme
    Quand il parlait de la femme
    Et chantait avec raison
    Qu'elle est notre horizon

    Je suis sans paroles
    Pour te dire adieu.
    Ta vie serait parabole
    Si j'étais un dieu.


    votre commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Je ne t'ai jamais dit 

    Ecouter « JE NE T'AI JAMAIS DIT »

    Tu es faite des bois que rajeunit l'orage
    Tu es de ces refrains chantés à la veillée
    Tu es peinte des fleurs que j'épargne au passage
    Senteurs hors de saison sous les feuilles rouillées

    Tes bras se multiplient au-dessus de ma tête
    Charmille improvisée à mes pas ombrageux
    Ta voix est un écho en harmonie parfaite
    Avec un cri d'espoir inondant un ciel bleu

    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Ce serait superflu je crois
    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Trois mots galvaudés tant de fois

    Tu es de ces ruisseaux dont la voix désaltère
    Et de ces champs de blé que décoiffe le vent
    Tu es cette oasis où je mets pied à terre
    Pour quêter un peu d'eau et dormir un instant

    Si les ans ont marqué de leurs doigts ton visage
    S'ils ont usé tes mains aux épines du temps
    À mes yeux ils n'ont pas corrompu ton image
    Celle qui a pour moi la fraîcheur d'une enfant

    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Mais ne le sais-tu pas déjà
    Je ne t'ai jamais dit je t'aime
    Cette chanson le fait pour moi


    votre commentaire
  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    La clé du temps

    Ecouter « LA CLE DU TEMPS »

    Quand vient la nuit
    Dans l'autre vie
    Là où rien ne se fane
    De mes désirs
    Je vois fleurir
    Les secrets de mon âme

    Derrière la porte
    Le vent m'emporte
    Dans l'ivresse d'un rêve
    Plus d’avenir
    De souvenirs
    D’aurore qui se lève

    Rien qu’un moment
    Pour un instant
    J’ai pris la clé du temps

    Pas de barrières
    Pas de prières
    Qui entravent ma route
    Tout est possible
    Imprévisible
    Plus de peine ni de doute

    De mon passé
    Les oubliés
    Sortent de la pénombre
    Sur leur visage
    Juste une image
    Une lumière sans ombre

    Rien qu’un moment
    Pour un instant
    J’ai pris la clé du temps

    J’irai chez toi
    Car pour toujours
    Je t'aime dans ce monde
    Comme autrefois
    Quand notre amour
    Oubliait les secondes.

    Rien qu’un moment
    Pour un instant
    J’ai pris la clé du temps


    votre commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Je suis une chanson

    Ecouter « JE SUIS UNE CHANSON »

    Je n'invite pas à danser
    À chanter en chœur avec moi
    Les hurlements les poings levés
    On ne m'a pas conçue pour ça
    Je suis là pour être écoutée
    Je ne vous ferai pas l'affront
    De quelques onomatopées
    Je laisse à d'autres sans façon
    Le soin de vous crétiniser

    Je suis une chanson
    Qui revendique l'intention
    De vous parler droit au cœur
    Sans artifice et sans heurt
    Je suis une chanson
    Conservez-moi dès votre réveil
    Au creux de votre oreille

    Je suis malicieuse ou naïve
    Comme vous pouvez l'être aussi
    Provocante ou récréative
    Je dépeins des tranches de vie
    Je réhabilite des mots
    Que l'on avait presque oubliés
    Au profit d'un système idiot
    De langue stéréotypée
    Qui se répercute en écho

    Je suis une chanson
    Je n'ai pas besoin d'un canon
    Pour vous redonner du cœur
    Un certain goût du bonheur
    Je suis une chanson
    Il ne tient qu'à vous que je sois belle
    Rendez-moi immortelle

    N'attendez pas que je me nomme
    Ni que je vous cède mes clés
    J'ai du respect pour vous en somme
    Quand je répugne à bêtifier
    Je ne suis pas un chant guerrier
    Un air de ralliement mondial
    Je me refuse à répéter
    Ce que vous dit votre journal
    Essayons de nous envoler

    Je suis une chanson
    Qui reconnaît son ambition
    De vous chatouiller le cœur
    De vous emmener ailleurs
    Une simple chanson
    Si vous parvenez à m'adopter
    À me perpétuer
    Alors j'aurai... gagné

     

     


    2 commentaires
  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Le pantin

    Ecouter « LE PANTIN »

    J'ai perdu ma femme
    Au coin d'une larme
    J'ai perdu mon chien
    Au carrefour d'un chagrin
    J'ai perdu la mémoire
    Au fil de mes déboires
    J'ai perdu l'idéal
    Aux croisées du banal
    J'ai perdu mon temps
    L'heure et la pendule
    Et je reste en suspens
    Vrai pantin ridicule

    La vie articule nos destins
    Comme elle articule les pantins
    Elle tire les ficelles et raffole
    De nous faire jouer les guignols

    J'ai perdu mes chansons
    Mes rimes et mes partitions
    J'ai même perdu la gamme
    De tous mes états d'âme
    J'ai perdu la confiance
    Et mon voilier dérive
    Sur des mers de silence
    Où nul ne peut survivre
    Je suis seul sur la grève
    Sans images et sans rêves
    Et je reste muet
    Vrai pantin désuet

    La vie articule nos destins
    Comme elle articule les pantins
    Elle tire les ficelles et raffole
    De nous faire jouer les guignols

    J'ai perdu mes matins
    Aux rives de l'incertain
    J'ai perdu mon chapeau
    Je ne salue plus personne
    J'ai changé de peau
    J'ai le coeur qui grisonne
    J'ai le regard enfoui.
    J'ai perdu mon visage
    Je suis un travesti
    Bardé de maquillage
    Et je reste sur place
    Vrai pantin qui grimace

    La vie articule nos destins
    Comme elle articule les pantins
    Elle tire les ficelles et raffole
    De nous faire jouer les guignols


    votre commentaire
  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    Crier que je t'aime

    Ecouter « CRIER QUE JE T'AIME »

    Mon regard fracturé
    Mon oiseau capturé
    Mon unique liane
    Ma corde et ma savane
    Et mon algue marine
    Ma victime assassine
    Mon épine et ma croix
    Ma guitare et ma voix

    Crier que je t’aime
    Fait surgir tour à tour
    L’ombre de la nuit
    Et la clarté du jour

    Mon phare salutaire
    Mon lieu dit, mon repaire
    Ma rime, mon silence
    Ma prison, ma potence
    Mon rocher, mon argile
    Mon corsaire en partance
    Ma croisière inutile
    Et les dés de ma chance

    Crier que je t’aime
    Fait surgir tour à tour
    L’ombre de la nuit
    Et la clarté du jour

    Mon éclipse de lune
    Mon alpage et ma dune
    Mon parfum de lavande
    Et mon ultime offrande
    Mon voyage interdit
    Mon chant de troubadour
    Mes ombres de la nuit
    Et ma clarté du jour

    Crier que je t’aime
    Fait s’unir tour à tour
    L’ombre de la nuit
    Et la clarté du jour


    votre commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Fin de saison

    Ecouter « FIN DE SAISON.»

    On a peint une croix sur ma porte
    Comme au siècle des pestiférés
    Ponctuel un inconnu m’apporte
    Des victuailles dans un panier

    C’est le printemps
    Sylvain
    Mes pas sont lents
    Sur ton chemin

    Prisonnier dans ma propre maison
    Je ne vois pas pourquoi on refuse
    De répondre à mes simples questions
    De m’expliquer de quoi on m’accuse

    Voici l’été
    Vincent
    J’ai tant pleuré
    Sur nos vingt ans

    On a barricadé mes fenêtres
    Rasé les arbustes du jardin
    Mon cœur saignera en grosses lettres
    Dans tous les quotidiens du matin

    Déjà l’automne
    Benoît
    La vie m’étonne
    Tu n’es plus là

    Le réveil s’alarme auprès de moi
    Pourtant j’aimerais dormir un peu
    J’appelle au secours j’ouvre les bras
    Vous mes amis fermez-moi les yeux

    Je hais l’hiver
    Richard
    Ta voix se perd
    Dans le brouillard

    Plus de saison
    Michel
    Écris ton nom
    Sur l’arc-en-ciel


    votre commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Eulalie

    Ecouter « EULALIE »

    Je n'aime pas les regards bleus
    Ils griffent le tain des miroirs
    Pour effacer ton regard bleu
    Je vis au bord de la mer Noire

    Eulalie au regard bleu
    J'ai un bandeau sur les yeux
    Cache-toi où tu le peux
    Je vais compter jusqu'à deux

    Je n'aime pas les cheveux blonds
    Je leur préfère un champ de blé
    Heureusement tes cheveux blonds
    Sont plus faciles à moissonner

    Eulalie aux cheveux blonds
    Mets le feu à ton chignon
    Cours visiter Besançon
    À pied à cheval-d'arçons

    Je n'aime pas les mots d'amour
    Boules de gomme empoisonnées
    Quand tu m'as dit tes mots d'amour
    Par la fenêtre j'ai sauté

    Eulalie tes mots d'amour
    Passent pour des calembours
    Qui n'amusent que les sourds
    Et ceux qui manquent d'humour

    Je n'aime pas les jeux d'enfants
    Ils sont pareils aux jours de pluie
    Pour limiter tes jeux d'enfants
    J'étudie la pluviométrie

    Eulalie aux jeux d'enfants
    Surtout prends garde à l'étang
    Ne te jette pas dedans
    Apprends à nager avant

    Eulalie regarde-moi
    Eulalie recoiffe-toi
    Eulalie épouse-moi
    Je veux un enfant de toi


    votre commentaire
  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    Je regarde la mer

    Ecouter « JE REGARDE LA MER »

    Je regarde la mer
    Ses vagues qui s’enroulent
    Cadencées par la houle
    En ce matin d’hiver
    Et le vent tourbillonne
    On croirait qu’il chantonne
    Des rengaines de marins
    Qui parlent de navires
    Qui s’ensablent ou dérivent
    Sous des cieux incertains

    Il suffit d’un regard
    Pour qu’un rêve s’éveille
    Ravivant la mémoire
    D’un désir qui sommeille

    Je regarde la mer
    Ses vagues qui s’endorment
    Sur les rides qui se forment
    Dans un ciel de lumière
    L’azur est immobile
    Et l’horizon sans fin
    Le rivage est tranquille
    Et tout parait serein
    On y voit quelques îles
    Qui émergent au lointain

    Il suffit d’un regard
    Pour qu’un rêve s’éveille
    Ravivant la mémoire
    D’un désir qui sommeille

    Je regarde la mer
    A travers les saisons
    Je rêve solitaire
    Et j’appelle ton nom
    J’espère te voir surgir
    Du miroir de ces eaux
    Te regarder sourire
    En glissant sur les flots
    Je t’attends je t’espère
    En regardant la mer

    Il suffit d’un regard
    Pour qu’un rêve s’éveille
    Ravivant la mémoire
    D’un délire qui sommeille


    votre commentaire
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ecouter « J'AI PEUR » 

    J'ai peur
    J'ai peur de mon regard
    J'ai peur
    D'arriver en retard
    J'ai peur
    De la foule des gares
    Et des fourberies du hasard

    Je me demande quelquefois
    Ce qui compte vraiment pour moi
    Je ne ressens aucun émoi
    Comme si je n'existais pas

    J'ai peur
    J'ai peur de mon sourire
    J'ai peur
    De mes moindres soupirs
    J'ai peur
    Lorsque je m'entends rire
    De mon prévisible avenir

    En dépit de tous mes efforts
    Impliquant mon âme et mon corps
    Je n'ai ni regrets ni remords
    Pourquoi m'y appliquer encore

    J'ai peur
    J'ai peur du lendemain
    J'ai peur
    Qu'on me prenne la main
    J'ai peur
    De mon presque dédain
    De cet ennui qui va et vient

    Combien de fois me faudra-t-il
    Arpenter le tour de mon île
    Pour avoir l'air plus imbécile
    Qu'un encombrant prince en exil

    J'ai peur
    J'ai peur de mon déclin
    J'ai peur
    D'un souffle qui s'éteint
    J'ai peur
    Qu'il n'en reste plus rien
    Tel un voilier qui sombre au loin

    J'ai peur de la nuit et du jour
    J'ai peur d'un aller sans retour
    J'ai peur qu'on vienne à mon secours
    J'ai peur qu'on me parle d'amour

    Les remparts autour de mon cœur
    Ne découragent pas ma peur


    4 commentaires
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le violoncelle

    Ecouter « LE VIOLONCELLE »

    Il tirait de son violoncelle
    Des soupirs langoureux
    Des pleurs ou des froissements d'ailes
    Des frissons harmonieux
    Il ne dérangeait personne
    Se faisait petit
    Comme les forêts de l'automne
    Il s'effeuillait sans bruit

    Il parlait à son violoncelle
    Presque toutes les nuits
    D'une voix douce et paternelle
    C'était son seul ami
    Dans cet univers magique
    Il semblait heureux
    Mais son choix de vie chimérique
    Intriguait les curieux

    Il étreignait son violoncelle
    Le couchait contre lui
    Un bras autour de son cou grêle
    Il s'endormait ainsi
    J'écoutais ces médisances
    L'air un peu distrait
    Pourtant aujourd'hui quand j'y pense
    Je sais que c'était vrai

    Quelqu'un lui prit son violoncelle
    On rit de son chagrin
    Il le chercha dans les ruelles
    Questionna ses voisins
    La plaisanterie stupide
    Soudain tourna court
    Si un musicien se suicide
    C'est par manque d'amour


    2 commentaires
  • Paroles & musique : Michel Pierozzi               L'un de mes premiers poèmes, vers mes 16 ans !

    Comme une fleur fanée

    Ecouter « COMME UNE FLEUR FANEE »

    J’ai longtemps attendu j’ai longtemps espéré
    Voir un jour mon cœur se passer de chagrin
    Se couvrir de poussière ne plus se réveiller
    A la moindre complainte ou au moindre parfum 

    Comme une fleur sauvage sur le bord d’un sentier
    Je blesserais sans pitié les mains aventureuses
    Comme l’oiseau qui s’envole après avoir mangé
    J’oublierais sans remords les âmes généreuses

    Mais les champs du bonheur sont souvent sillonnés
    Par le fer tranchant des amours éphémères
    Et les rêves perdus dans la terre gelée
    Ont planté leurs racines jusqu’au fond de l’hiver

    Même si parfois le vent chasse de mes pensées
    Pour l’instant d’un regard mes souvenirs amers
    Souvent devant mes yeux passe le voile nacré
    De la mélancolie monotone et austère


    2 commentaires
  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    L'arachnophobe 

    Ecouter « L'ARACHNOPHOBE »

    L’alligator n’est pas grand-chose
    À mes deux yeux exorbités
    Auprès de la moindre lycose
    Je n’ose pas même y penser
    Ne me parlez pas des tropiques
    Je n’y mettrai jamais un pied
    Tant que la mygale exotique
    N’y sera pas exterminée 

    Qu’elle soit naine ou bien géante
    Rousse et velue ça m’est égal
    Équilibriste ou galopante
    Je la redoute comm’ la gale
    Il me vient des idées morbides
    Depuis que je connais le nom
    D’un microscopique arachnide
    Sarcopte des démangeaisons

    La pieuvre et ses longs tentacules
    Ne m’épouvantent pas autant
    Que l’agressive tarentule
    Cauchemar de mes nuits d’enfant
    De la plus humble tégénaire
    Jusqu’au faucheux dégingandé
    De la veuve noire à l’épeire
    Je n’aime pas les araignées


    1 commentaire