• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Chez toi

    Ecouter « CHEZ TOI »

    Pour entrer chez toi
    Il fallait trouver le sentier
    Grimper à l'assaut d'un rocher
    Et enfin se déshabiller
    Mais ce n'était pas
    Pour plus d'originalité
    C'est qu'il nous fallait traverser
    La cascade

    Elle tombait devant chez toi
    Comme un rideau de perles d'eau
    Qui ne se tirait certes pas
    Qu'on passait en courbant le dos

    Parvenus chez toi
    On s'étendait devant le feu
    Et tout en séchant peu à peu
    On caressait tes chats frileux
    On ne parlait pas
    C'était devenu presque un jeu
    Arbitré par le rythme de
    La cascade

    Tu t'offrais doucement à nous
    Qui ne formions plus qu'un seul corps
    Lame de fond sur sable doux
    Tu nous aimais jusqu'à l'aurore

    Au petit matin
    On rallumait le feu de bois
    On buvait un verr' de lait froid
    En riant de n'importe quoi
    Mais c'était la fin
    D'un monde qu'on laissait chez toi
    Qui se terminait chaque fois
    En cascade

    Je n'ai jamais su retrouver
    Le chemin qui mène chez toi
    Mais ce parfum de bois mouillé
    Je ne l'ai pas rêvé je crois

    Non je n'ai jamais su retrouver
    Le chemin qui mène chez toi
    Mais ce parfum de bois mouillé
    Je ne l'ai pas rêvé je crois


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi          En duo avec Héloïse

    L'ivraie

    Ecouter « L'IVRAIE »

    Où es-tu
    Je te cherche partout
    Par les rues
    Les dos-d'âne et les trous

    Je suis là
    Mais tu ne me vois plus
    C'est bien moi
    Aurais-tu la berlue

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    Que fais-tu
    Mon miroir transparent
    Pleures-tu
    Derrière un paravent

    Je souris
    J'étrangle mes poupées
    Aucun cri
    Ne leur a échappé

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    M'entends-tu
    Je vais grincer des dents
    J'ai perdu
    Quelque part nos enfants

    Calme-toi
    Je les avais rangés
    Tous les trois
    Dans un coin du grenier

    Si tu m'aimes
    Ne te trompe pas de graine
    Si tu sèmes
    La récolte est incertaine

    Où vas-tu
    De ce pas victorieux
    Te crois-tu
    Protégée par les dieux

    Je descends
    Dire adieu à mon chat
    Sois patient
    Je ne reviendrai pas


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    André nous a malheureusement quitté en août 2015 et n'a jamais entendu la version finale de cette chanson !

    Ecouter « LES ECOUTILLES »

    J’ai tant proclamé sans arrêt
    Apprenant comme un perroquet
    Les pensées tordues de foldingues
    D’attardés et de paltoquets
    Aux idées uniques et conformes
    Toutes emprisonnées dans des normes
    Que pour ne pas être brindezingue
    J’ai décidé d’être muet

    Parfois dans cette vie
    Dans laquelle on chemine
    Faut casser la routine
    Fermer ses écoutilles

    J’ai entendu tant de discours
    Tenus par quelques imbéciles
    Ridicules stupides et balourds
    Vrais baratineurs siphonnés
    Qui péroraient comme des débiles
    Avec aplomb et fermeté
    Et je les ai pris à rebours
    Et j’ai décidé d’être sourd

    Parfois dans cette vie……….

    Et j’ai regardé tant d’horreurs
    De génocides guerres et conquêtes
    Faits par d’atroces dictateurs
    Fourbes avérés ou faux prophètes
    J’ai vu la faim sur cette planète
    Tous ces millions d’enfants qui meurent
    Et devant les êtres qui beuglent
    J’ai voulu devenir aveugle

    Parfois dans cette vie ……….

    En vain j’ai cherché la senteur
    De l’enivrant parfum des fleurs
    Qui accompagnait mon enfance
    J’ai dû respirer des odeurs
    Qui puent le diesel et l’essence
    Etant devenu pollueur
    Et prisonnier de ce magma
    J’ai voulu perdre mon odorat

    Parfois dans cette vie……….

    J’ai tellement choyé mes amis
    Qu’à la fin ils se sont enfuis
    J’étais maussade sombre et chagrin
    Je sentais tout devenir vain
    L’amitié s’était déglinguée
    L’amour s’était dépassionné
    Et comme la vie semblait risible
    J’ai décidé d’être insensible

    Parfois dans cette vie
    Dans laquelle on chemine
    Faut casser la routine
    Fermer ses écoutilles


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Faits l'un pour l'autre

    Ecouter « FAITS L'UN POUR L'AUTRE »

    Je me souviendrai toujours
    De ce soir tant attendu
    Où l'on t'a donné à moi
    Petit garçon sans amour
    Tu avais les yeux battus
    Il m'a fallu bien des mois
    Pour calmer ton désarroi

    Je ne savais comment faire
    Pour obtenir un sourire
    Un seul mot tendre de toi
    Petit garçon solitaire
    Rien ne te faisait plaisir
    Tu paraissais loin de moi
    Même blotti dans mes bras

    Toi l'enfant venu sur terre
    Sans qu'on t'ait voulu vraiment
    Moi qui me rêvais le père
    De presque tous les enfants
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Je t'ai appris le bonheur
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Tu m'as rajeuni le coeur

    Comme un chiot abandonné
    Que l'on recueille en passant
    Tu t'es chauffé à mon feu
    Petit garçon mal-aimé
    Apprivoisé doucement
    Il me semble par moments
    Que tu me ressembles un peu

    Toi l'enfant en mal de père
    Moi le père en mal d'enfant
    Toi l'inopportun sur terre
    Nous nous espérions pourtant
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Tu m'as offert le bonheur
    Nous étions faits l'un pour l'autre
    Et ne formons qu'un seul coeur


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  • Paroles : Marceau Piana        Musique : Michel Pierozzi 

    La truie

    Ecouter « LA TRUIE »

    J’avais la chevelure blonde
    La taille souple et les yeux gris
    Je ne connaissais rien du monde
    Quand on m’a donné un mari

    Je fus heureuse quelques jours
    Comblée une poignée de nuits
    Et puis j’ai guetté son retour
    Tant d’années ont passé depuis

    Première femme du sultan
    Sa confidente et son amie
    Je viens de fêter mes trente ans
    Mais suis bien trop vieille pour lui

    Ce n’est pas que ça me dérange
    Je suis lasse et docile aussi
    Désabusée je bois je mange
    Et suis plus grasse qu’une truie

     J’ai pourtant été la plus belle
    Des pucelles de mon pays
    Mais ne ressemble plus à celles
    Qui ont les honneurs de son lit

    Il a déjà dix-huit épouses
    La dernière est plutôt jolie
    Je n’ai jamais été jalouse
    À cela rien n’aurait servi

    Je règne sur tout le harem
    J’initie les autres à l’amour
    Les apprête comme il les aime
    Mon héro m'en sait gré toujours

    Je m’endors auprès d’un eunuque
    Me pelotonne contre lui
    Et c’est son souffle sur ma nuque
    Qui me maintient encore en vie

    Et c’est son souffle sur ma nuque
    Qui me maintient encore en vie


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                 Pour et avec ma petite fille 

    Yvanna

    Ecouter « YVANNA »

    Versailles vêtu de blanc
    Dans la neige et le vent
    Un matin elle est arrivée
    Petite demoiselle
    Si jolie et si frêle
    Un éclair dans l’obscurité

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin

    Sa vie est animée
    D’images et de poupées
    Qui tournent comme une farandole
    Son imagination
    Est peuplée de passion
    De musiques et de cabrioles

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin

    Son corps devient docile
    Dans mes bras immobile
    Elle se repose elle s’abandonne
    Son âme si fragile
    Se promène sur un fil
    Là-haut où les feuilles tourbillonnent

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin

    Son cœur comblé de joie
    Ignore ne connaît pas
    La mélancolie la tristesse
    Elle s’appelle Yvanna
    Et pour toujours sera
    Ma petite fille ma princesse

    Je danse je vole
    Vers le ciel je m’envole
    Au-delà de mes chagrins
    Je danse je vole
    Encore plus loin du sol
    Accrochée à mon destin


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Un monde pour moi

    Ecouter « UN MONDE POUR MOI »

    Il me faut une grosse maison
    Avec des murs épais pour les quatre saisons
    Un refuge ignoré des regards
    Tapi dans la nature et cerné de remparts

    Un chemin de créneaux sur le toit
    Échauguette par-ci poivrière par-là
    Ce n'est pas que j'aie peur des voleurs
    Mais je fuis les curieux et les envahisseurs

    Et toujours sur mes talons
    Caressants et secrets de grands chiens sauvageons
    Une horde mouvante et vigilante aussi
    Tenace comme une ombre attentive à ma vie
    Des barzoïs généreux des sloughis fiers et droits
    Des lévriers afghans un monde fait pour moi 

    Il me faut une vieille maison
    De tourelles flanquée pour les quatre horizons
    Des recoins des couloirs dérobés
    Rassurant labyrinthe aux détours familiers

    Des gemmaux aux fenêtres surtout
    Irisant les plafonds aux poutres d'acajou
    Des divans des coussins rembourrés
    Un parquet mosaïque et des lambris cirés

    Et toujours sur mes talons
    Protecteurs et discrets de grands chiens pharaons
    Des compagnons de jeux et des gardes du corps
    Fidèles comme une ombre attentive à mon sort
    Des barzoïs généreux des sloughis fiers et droits
    Des lévriers afghans un monde fait pour moi


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Si c'était un rêve

    Ecouter « SI C'ETAIT UN REVE »

    On voudrait voyager
    Dans un monde sans fin
    Et sans arrêt marcher
    Prendre tous les chemins
    Atteindre l’horizon
    Contempler l’invisible
    Détruire sa prison
    Poursuivre l’impossible

    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a vécu
    Tout ce qu’on a connu
    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a voulu
    Tout ce qu’on a perdu

    On voudrait continuer
    Ne pas laisser derrière
    Des choses inachevées
    Ouvrir les barrières
    Puis choisir son destin
    Revivre son enfance
    Ou monter dans le train
    Des fragiles croyances

    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a vécu
    Tout ce qu’on a connu
    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a voulu
    Tout ce qu’on a perdu

    Enfin on voudrait vivre
    Sans délai sans répit
    Réécrire le livre
    Avant qu’il soit fini
    Défaire le présent
    Refaire le passé
    Mais les marques du temps
    Griffent notre pensée

    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a vécu
    Tout ce qu’on a connu
    Et si c’était un rêve
    Et si c’était un rêve
    Tout ce qu’on a voulu
    Tout ce qu’on a perdu


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                            En duo avec Fati

    L'histoire qui n'existait pas

    Ecouter « L' HISTOIRE QUI N'EXISTAIT PAS »

                                           J’aimerais vivre                                                               J’aimerais vivre
                                           Mon histoire avec toi                                                       Mon histoire avec toi
                                           Comme dans un livre                                                        Dans ce grand livre
                                           Qu’on ne referme pas                                                      Où tu me tends les bras
                                           Au fil des pages                                                               Au fil des pages
                                            Les empreintes du temps                                                Aurais-je encore le temps
                                           Telles des images                                                             De voir l’image
                                           Dessineront notre enfant                                                 Où nous serons amants

    Notre livre ne s’ouvrira pas
    Car notre histoire n’existe pas 

                                            J’aimerais vivre                                                               J’aimerais vivre
                                            Mon histoire avec toi                                                      Mon histoire avec toi
                                            Brûler le givre                                                                 Pouvoir te suivre
                                            Qui recouvre mes pas                                                      Jusqu’au bout de tes pas
                                            Sur le chemin                                                                  Sur le chemin
                                            Fragile de l’amour                                                            Verrais-je ton amour
                                            Quand le matin                                                                 Si le matin
                                            Etale son velours                                                              Tue notre premier jour

    Nos deux routes ne se croiseront pas
    Car notre histoire n’existe pas 

                                            J’aimerais vivre                                                                 J’aimerais vivre
                                            Mon histoire avec toi                                                         Mon histoire avec toi
                                            Je serais ivre                                                                    Tu seras ivre
                                            De bonheur pour toi                                                           Et amoureux de moi
                                            Dans le silence                                                                    Dans le silence
                                            De mes nuits solitaires                                                       J’habiterais tes nuits
                                            La délivrance                                                                      Mon existence
                                            Viendra par ta lumière                                                        Sera ton paradis

    Dans nos rêves on se retrouvera
    Car notre histoire n’existe pas
    Notre histoire n’existe pas


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Incrédulité 

    Ecouter « INCREDULITE »

    Je n'ai pas voulu croire
    Que je t'aimais
    Je n'ai pas voulu croire
    Que je t'aimais
    Je trouvais ça pesant
    Hâtif et encombrant
    Sans le savoir
    J'étais encore enfant

    Je n'ai pas voulu croire
    En ton amour
    Je n'ai pas voulu croire
    En ton amour
    Je trouvais ça choquant
    Baroque et déroutant
    Pourquoi prévoir
    Nous avions bien le temps

    Je n'ai pas voulu croire
    Que tu partais
    Je n'ai pas voulu croire
    Que tu partais
    Je trouvais ça frustrant
    Injuste et insultant
    Dans cette histoire
    Je jouais les perdants

    Je n'ai pas voulu croire
    En ton retour
    Je n'ai pas voulu croire
    En ton retour
    Je trouvais ça troublant
    Facile et fatigant
    Malgré l'espoir
    Je demeurais méfiant

    Je n'ai jamais pu croire
    En rien du tout
    Je n'ai jamais pu croire
    En rien du tout
    Je trouve ça navrant
    Stérile et méprisant
    Il est trop tard
    Je le crois maintenant


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    L'OUBLI

    Ecouter « L' OUBLI »

    Si tu cherches parfois
    Dans ma vie d’autrefois
    Les débris d’un souvenir
    Les brindilles du désir
    L’effluve d’un soupir
    Le parfum d’un délire
    Tous ces morceaux s’arrachent
    Au puzzle de mon passé
    Mais toi tu t’y attaches
    Moi je l‘ai oublié

    Je crois que j’efface
    Chaque instant qui passe
    Même si ma gomme est lasse
    Elle ne laisse pas de traces

    Et quand tu me questionnes
    Que souvent tu t’étonnes
    De m’avoir vu subir
    Une vie pleine d’absences
    Chargée de longs silences
    Et d’images envolées
    Je ne sais que te dire
    Je n’ai pas souvenance
    De ce temps écoulé
    Moi je l’ai oublié

    Je crois que j’efface
    Chaque instant qui passe
    Même si ma gomme est lasse
    Elle ne laisse pas de traces

    Lorsque tu me renvoies
    Au vide de ma mémoire
    Tu recherches en moi
    Les traces d’un espoir
    Qui va m’ouvrir l’esprit
    Et tu m’obliges à croire
    Que le temps de l’oubli
    N’est pas indéfini
    Si c’est ta vérité
    Moi je l’ai oubliée

    Je crois que j’efface
    Chaque instant qui passe
    Même si ma gomme est lasse
    Elle ne laisse pas de traces

    On a dû m’expliquer
    Que c’était pathétique
    D’être né amnésique
    Mais j’ai tout oublié
    Mais j’ai tout oublié

    Tout oublié


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Ma ville

    Ecouter « MA VILLE »

    Des cheminées pour horizon
    Des toits sombres sur les maisons
    Et sur les murs
    Quelques blessures

    Cette agitation des faubourgs
    Des gens partout des gens toujours
    Au fond des rues
    Des voix perdues

    Dans cette ville où je suis né
    Où mon enfance s’est figée
    J’ai laissé mes pas s’égarer

    Quand le soir allume les tours
    Que la nuit efface le jour
    De la pénombre
    Sortent les ombres

    La pluie glisse sur les trottoirs
    Les néons dansent au hasard
    Sur les vitrines
    Qui s’illuminent

    Dans cette ville où je suis né
    Où mon enfance s’est figée
    J’ai laissé mes yeux s’égarer

    Dans cet univers inconnu
    Bien souvent je t’ai reconnue
    Mais ton visage
    N’est qu’une image

    Dans cette citadelle immense
    J’aurai peut-être un jour la chance
    De te croiser
    De te toucher

    Dans cette ville où je suis né
    Où mon enfance s’est figée
    J’ai laissé mon coeur s’égarer


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Le mur

    Ecouter « LE MUR »

    L’aube a effacé mes songes
    J’entrouvre les yeux
    La solitude me ronge
    Me rend silencieux

    Ton écho me torture
    Quand il cogne contre le mur


    La longue matinée consume
    La flamme de mes yeux
    Mes pas errants sur le bitume
    Résonnent pour deux

    Ton ombre s’aventure
    Tout près de moi au pied du mur


    Dans le jour blême je cherche
    La pluie dans les yeux
    Une échappatoire une brèche
    Un bout de ciel bleu

    Ton parfum me capture
    Quand je pleure devant le mur


    La nuit enfin me réveille
    Je ferme les yeux
    Quand tout autour de moi sommeille
    Je te retrouve un peu

    Tu guéris mes blessures
    Quand je passe derrière le mur

    Quand je traverse le mur

    Quand je traverse le mur 

    Quand je traverse le mur 


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi 

    Le silence

    Ecouter « LE SILENCE »

    Sur les lignes de ma musique
    Il se pose de temps en temps
    Comme un signe cabalistique
    Pourtant personne ne l’entend

    Les vagues imprégnées d’écume
    L’ont chassé pour l’éternité
    Les rues tapissées de bitume
    L’ont sournoisement asphyxié

    Le vaste monde des souvenirs
    Ne lui réserve pas de place
    Même mes nuits le font fuir
    Car dans mes rêves il perd ma trace

    Dans les méandres de la mort
    A l’épilogue de ma vie
    Peut-être sera-t-il d’or
    Dans mon âme et dans mon esprit

    Derrière les lourdes portes de fer
    Contre les murs de l’ennui
    Il se fracasse comme une pierre
    Et se disperse dans l’oubli

    Si je cherche la solitude
    Pour qu’enfin il s’installe en moi
    Perdure cette certitude
    Le silence n’existe pas

    Le silence n’existe pas


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Une petite goutte d'eau

    Ecouter « UNE PETITE GOUTTE D' EAU »

    Une petite goutte d’eau
    Dans l’immense rivière
    Cherche un calme ruisseau
    Entre cailloux et pierres
    Portée par le courant
    Elle se croit condamnée
    À poursuivre le temps
    Petite goutte égarée

    Une goutte de pluie
    Glisse sur un miroir
    Insouciante et ravie
    Elle peut enfin se voir
    Perdue dans son image
    Arrivée près du bord
    Elle poursuit son voyage
    Et bascule dehors

    Une goutte de sang
    De son cœur est tombée
    Les bords étaient tranchants
    Le miroir s’est brisé
    Des reflets de bonheur
    Sur le sol mouillé
    Balayés par les heures
    Se sont éparpillés

    La petite goutte d’eau
    Dans l’immense rivière
    N’a pas vu le ruisseau
    Entre cailloux et pierres
    Portée par le courant
    Sur la rive s’est échouée
    Etouffée par le temps
    Petite goutte oubliée


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Le chardon et la fleur de coton

    Ecouter « LE CHARDON ET LA FLEUR DE COTON »

    Le petit vieux n’a pas vingt ans
    Il se suicide tout le temps
    Et s’ennuie à longueur de jour
    Il manque d’air et puis d’amour
    La fillette a quatre-vingts ans
    Elle renaît à chaque instant
    Ses jours lui paraissent trop courts
    Cousus de joie tissés d’amour

    Dans une prairie voisine
    Poussait un tendre chardon
    Qui tenait dans ses épines
    Une vraie fleur de coton
    Sur le flanc de la colline
    Dans le plus total abandon

    Le vieil enfant fume le cigare
    Boit des cocktails un peu bizarres
    Il a deux rides entre les yeux
    Ses lendemains ne sont pas bleus
    La jeune vieille aime les pralines
    Boit du sirop de grenadine
    Ses joues se plissent quand elle rit
    Ses rêves ne sont jamais gris

    Dans une prairie voisine
    Poussait un tendre chardon
    Qui serrait dans ses épines
    Une vraie fleur de coton
    Oubliés par les machines
    Epargnés par les fenaisons

    Lui la regarde s’amuser
    Tandis qu’elle a le dos tourné
    Et ferme les volets sans bruit
    Dès qu’elle s’endort sur le tapis
    Elle redoute de lui manquer
    Pourtant ça ne saurait tarder
    Et voudrait qu’il se lasse avant
    Qu’elle ne s’éteigne doucement

    Dans une prairie voisine
    Poussait un tendre chardon
    Qui griffait de ses épines
    Un cœur de fleur de coton
    Tout le reste on le devine
    N’est que pure imagination


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Mémo croisé

    Ecouter « MEMO CROISE »

    Une vie pour moi
    C’est le pas d’un géant
    Qui marche et croit
    Que le futur l’attend

    Une vie pour moi
    C’est la pluie du printemps
    Le soleil froid
    Les caprices du temps

    Dans mon mémo croisé
    Des cases blanches des cases noires
    Dessinent mon passé
    Sur les morceaux de ma mémoire

    Une vie pour moi
    C’est un rêve d’enfant
    Où les soldats
    Sont de plomb pas de sang

    Une vie pour moi
    C’est la force du vent
    Quand ses longs bras
    Portent les goélands

    Dans mon mémo croisé
    Des cases blanches des cases noires
    Ecrivent mon passé
    Sur les morceaux de ma mémoire

    Une vie pour moi
    C’est s’asseoir sur un banc
    Autour de soi
    Regarder le présent

    Une vie pour moi
    C’est t’aimer plus qu’avant
    Goûter ta voix
    Etre ton confident

    Dans mon mémo croisé
    Des cases blanches des cases noires
    Impriment mon passé
    Sur les morceaux de ma mémoire

    Une vie pour moi
    C’est un beau piano blanc
    Où glissent mes doigts
    Sur le clavier du temps

    Une vie pour moi
    C’est un monde trop grand
    Voir au-delà
    Je n’en aurai pas le temps
    Je n’en aurai pas le temps


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  • Paroles : Cédric Piana       Musique : Michel Pierozzi

    L'enfant qui court

    Ecouter « L' ENFANT QUI COURT » 

    Il dit qu’il ne veut pas la guerre
    Il dit qu’il ne veut pas de sang
    Qu’on partira sans lui la faire
    Ou bien qu’il sortira des rangs
    Et cette chanson me rappelle
    Qu’il est bien facile à vingt ans
    De ne pas risquer sa cervelle
    Quand on n'a rien bâti dedans

    Mais de nos fenêtres
    Grandes ouvertes
    Sur le jardin
    Vois-tu mon amour
    L’enfant qui court
    Et tend les mains

    Il dit qu’il se fout des salaires
    Il dit qu’il ne veut pas d’argent
    Qu’il n’a pas besoin sur la terre
    De maison pour vivre dedans
    Et cette chanson me rappelle
    Qu’il est bien facile à vingt ans
    De vivre comme une sauterelle
    Rien que pour son ventre et ses dents

    Mais de nos fenêtres
    Grandes ouvertes
    Sur le jardin
    Vois-tu mon amour
    L’enfant qui court
    Et tend les mains

    Il dit : je refuse mon père
    Je n’ai pas voulu mes printemps
    Et vous qui m’avez fait ma mère
    A quoi sert la vie qui m’attend
    Et cette chanson me rappelle
    Qu’il est bien facile à vingt ans
    De tout réduire à une échelle
    Pour n’aimer que soi seulement

    Mais de nos fenêtres
    Grandes ouvertes
    Sur le jardin
    Vois-tu mon amour
    L’enfant qui court
    Et tend les mains


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Spleen

    Ecouter « SPLEEN »

    La ville s'endort
    Et le ciel se voile
    Il fait froid dehors
    L'hiver se dévoile
    Le vent fait craquer
    Quelques peupliers
    Près de ma maison
    C'est la morte saison

    J'attends nostalgique
    La venue magique
    Du son de tes pas
    J'entends dans l'allée
    Aux pavés gelés
    Leurs bruits cadencés
    Déjà dans tes bras
    Je m'ouvre aux baisers
    Si incandescents
    Qu'ils brûlent mon sang

    Je faisais partie
    De la liturgie
    De nos amours fous
    J'ai parfois envie
    Quelle que soit ta vie
    Que tu penses à nous

    La ville s'endort
    Et l'ombre a tissé
    Le souvenir mort
    D'une vie passée
    Le ciel se déchire
    Selon mes délires
    La magie d'antan
    Est flaque de sang

    Le vent a usé
    Les pavés crevés
    De l'heure va surgir
    De vieux souvenirs
    Je m’y abandonne
    Je n'y trouve plus
    Qu'un rêve monotone
    D'un amant déchu
    Qui s'emprisonne
    En quête d'absolu

    J'ai dû faire partie
    De la liturgie
    De nos amours fous.
    J'ai parfois envie
    Quelle que soit ta vie
    Que tu penses à nous


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