• Paroles : Christine Bricard       Musique : Michel Pierozzi 

    L'artiste

    Ecouter « L'ARTISTE.»

    Il écrivait des chansons
    Pour des femmes de la rue
    Il n'avait d'inspiration
    Que pour leur vie sans issue

    Il les parait de dentelles
    Dont elles n'osaient pas rêver
    Des robes de mots si belles
    Que peu d'hommes les voyaient

    Alors Cendrillon, Peau-d'âne,
    Et les princesses anonymes
    Devenaient de grandes dames
    Le temps d'un rêve sublime

    Mais comme les étoiles filantes
    Elles retombaient sur la terre
    Cessant d'être scintillantes
    Salies par un peu de terre

    L'artiste et les prisonnières
    Se retrouvaient le matin
    Peu importe les barrières
    Il les consolait sans fin

    Il les berçait doucement
    Elles s'endormaient épuisées
    Comme emportées par le chant
    Qu'il leur avait préparé

    Puis il composait longtemps
    Pour qu'elles vivent comme des reines
    Ne serait-ce qu'un instant
    Volé à leur vie de peine

    Il écrivait ses chansons
    Pour des femmes de la rue
    Il n'avait d'inspiration
    Que pour vêtir leur corps nu


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Ma fée espérance

    Ecouter « MA FEE ESPERANCE »

    De ta clé d'or magique
    Tu viens me libérer
    Des prisons encombrées
    De mes nuits nostalgiques
    Quand gémissent mes plaintes
    Tu ouvres le labyrinthe
    Où sont entrelacées
    Les rues tortueuses
    De ma vie cabossée
    D'utopies trompeuses

    Tu es mon fil d'Ariane
    Ma chance ma délivrance
    Mon amante ma femme
    Et ma fée espérance

    Tu libères l'horizon
    Et me rend la raison
    Quand mon coeur s'éparpille
    Et s'effrite en charpie
    Tu chasses mes matins
    Aux contours incertains
    Et tu caches les ombres
    Où quelquefois je sombre
    Lorsque je tourne en rond
    Habillé de questions

    Tu es ma fière gitane
    Mon parfum de Provence
    Mon amante ma femme
    Et ma fée espérance

    Tu éteins l'amertume
    Qui parfois me consume
    Et tu me fais renaitre
    À des futurs nouveaux
    En faisant disparaitre
    La source de mes maux
    Tes yeux d'émeraude
    Sont des vagues chaudes
    Et ma vie s'éveille
    Quand tu ris au soleil

    Tu es mon océane
    Ma brise caressante
    Mon amante ma femme
    Et ma fée espérance


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Aux portes du bonheur

    Ecouter « AUX PORTES DU BONHEUR »

    Là-bas
    La rivière s’écoule
    Et ses flots réguliers
    Très doucement s’enroulent
    Et caressent l’été
    La chanson d’un oiseau
    Traverse le silence
    Et le cours d’un ruisseau
    Modifie sa cadence

    Là-bas
    Le temps est en vacances
    L’horloge batifole
    Et tire sa révérence
    Un rêve cabriole
    La beauté apparaît
    Et entrouvre ses voiles
    Des nuages distraits
    Viennent cacher les étoiles

    Là-bas
    Jaillit déjà
    Issue des profondeurs
    La source du bonheur

    Là-bas
    La minute s’efface
    Et le passé s’éteint
    Une lueur fugace
    Colore les matins
    Le vent souffle et s’étire
    Il chasse les nuages
    La lumière chavire
    Sur la soie d’un corsage

    Là-bas
    Une brise s’enivre
    Aux parfums d’un ailleurs
    Et passe le goût de vivre
    Qui danse sur un cœur
    Un enfant s’extasie
    En rêvant de chimères
    Où des songes scintillent
    Traversés de lumières

    Là-bas
    Jaillit déjà
    Issue des profondeurs
    La source du bonheur

    Là-bas
    La saveur de la nuit
    Se sature de flagrances
    Des rires éblouis
    Se parent de fulgurances
    Le liseré des vagues
    Brode le lit des mers
    L’aube garnit de bagues
    La rosée du désert

    Là-bas
    La tendresse s’avance
    Nimbée sous une ombrelle
    Et les feux-follets dansent
    Sur les ondes du ciel
    Des vestiges d’enfance
    S’habillent d’insouciance
    Et le lit de la chance
    Se drape d’espérance

    Là-bas
    Jaillit déjà
    Issue des profondeurs
    La source du bonheur


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    Marceau a écrit cette chanson pour moi !

    Et pour cette raison c'est lui qui la chante ! 

    Paroles et musique

    Ecouter « PAROLES ET MUSIQUE »

    Séduit un jour par ta musique
    J’ai voulu te connaître mieux
    Moi d’habitude si pudique
    J’ai mis un pont entre nous deux
    Tu l’as franchi sans réticence
    Poussé par la curiosité
    Ta réserve et mon insolence
    Presque aussitôt se sont mariées

    Je t’ai raconté mes histoires
    Tu as joué à l’unisson
    Mes confidences et ta guitare
    Ont fait mes plus jolies chansons
    Chaque fois que je les fredonne
    L’humeur badine ou le cœur lourd
    Ce que j’éprouve et qui m’étonne
    Ressemble beaucoup à l’amour

    Pour demeurer sur mon rivage
    Tu trouveras d’autres accords
    J’userai d’un nouveau langage
    Afin de t’écouter encore
    Quand ton inspiration s’anime
    Lorsque tu poses prudemment
    Tes quelques notes sur mes rimes
    Nous faisons ensemble un enfant

    Nous faisons ensemble un enfant


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Les muettes

    Ecouter « LES MUETTES »

    Si vous pouviez me rappeler
    Ceux que vous avez caressés
    Votre grain de peau préféré
    Vos étreintes privilégiées

    De mon esprit faites jaillir
    Ce que je ne sais plus écrire
    Ce qui m'a fait pleurer ou rire
    Retracez-moi mes souvenirs

    Racontez-moi mon histoire
    Soyez comme des grand-mères
    Rafraîchissez ma mémoire
    N'hésitez pas restez sincères

    Dites-moi qui j'ai oublié
    Qui j'ai détesté ou aimé
    Inconsciemment mis de côté
    Dans un dédain d'enfant gâté

    Ce n'est qu'un minuscule effort
    Et je vous le demande encore
    Ai-je eu raison avais-je tort
    Je vous promets de rester fort

    Racontez-moi mon histoire
    Soyez comme des grand-mères
    Rafraîchissez ma mémoire
    N'hésitez pas restez sincères

    On a beau les interroger
    Suivre leurs pleins et leurs déliés
    Les attendrir les supplier
    Les ouvrir et les respirer

    On a beau les interroger
    Suivre leurs pleins et leurs déliés
    Les attendrir les supplier
    Les mains ne savent pas
    Les mains ne savent pas parler


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Renaissance

    Ecouter « RENAISSANCE »

    Au sommet de ma branche
    Sur une feuille blanche
    Je dessine des mots

    Les traces d’une histoire
    Le reflet d’un miroir
    Esquissent mon tableau

    Renaissance
    Après ce long silence
    Des notes sous mes doigts
    Des rimes sur ma voix
    Réveillent mes confidences
    Renaissance

    Où découvrir le thème
    Noyau de ce poème
    Ailleurs que dans mon cœur

    D’où vient cette mélodie
    Qui tombe comme la pluie
    Sur des jardins de fleurs

    Renaissance
    Après ce long silence
    Des notes sous mes doigts
    Des rimes sur ma voix
    Réveillent mes confidences
    Renaissance

    Je ne saurai sans doute
    Jamais pourquoi ma route
    Est bordée de chansons

    Pourquoi cette musique
    Souvent mélancolique
    Me comble d’émotion

    Renaissance
    Après ce long silence
    Des notes sous mes doigts
    Des rimes sur ma voix
    Réveillent mes confidences
    Renaissance


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi

    Elle

    Ecouter « ELLE »

     Du fond de l'univers
    Elle était apparue
    Telle la messagère
    D'une étoile inconnue
    Et lorsque ses paupières
    S'ouvraient un seul instant
    Surgissait la lumière
    D'un autre firmament
    Elle avait les yeux verts
    Pailletés d'or et d'opale
    Où le monde se perd
    Et les songes s'installent

    Je la regardais sans cesse
    Immobile et muet
    Était-ce la princesse
    Que mes rêves cherchaient 

    Sous ses cheveux fontaine
    Qui tombaient sur ses reins
    Comme torsades de laine
    Qui descendaient sans fin
    Un corsage de lin
    Recouvrait sa poitrine
    On devinait ses seins
    Leur velouté sublime
    Et ses mains avec grâce
    Remodelaient le temps
    En caressant l'espace
    Qui devenait vivant 

    Je la regardais sans cesse
    Immobile et muet
    Était-ce la princesse
    Que mes rêves cherchaient 

    Avec l'allure altière
    La cambrure de ses reins
    Était souple et légère
    Sous sa robe de satin
    Se cachait la magie
    De la source et l'écrin
    D'où vient surgir la vie
    Et ses jambes sans fin
    Comme l'éternité
    Venaient se déposer
    Sur le sable doré
    D'un songe inachevé

    L'image de cette princesse
    N'était qu'allégorie
    Le temps qu'elle disparaisse
    Vers d'autres galaxies


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi     Avec la voix de Fati

    Exil

    Ecouter « EXIL »

    La minute s'acharne
    Sur l'aiguille du temps
    Qui par à coup incarne
    L'écoulement des ans
    Que deviennent mes printemps
    Et mes songes d'enfant
    Des coquillages errants
    Sur des sables mouvants
    Ou de curieux fantasmes
    Qui errent dans le vent
    J'ai trop longtemps vécu
    Des moments insipides
    En retenant la bride
    De passions révolues
    Pourquoi cette cuirasse
    Qui me bride et m'enlace
    Peux-tu me la détruire
    Et me faire enfin vivre

    Mon espérance perdue
    Je m'exilais de toi
    Tu n'es pas apparue
    Quand ma vie a pris froid

    Tous mes songes sont morts
    Ecrasés sous les pas
    De sordides décors
    Pareils à des gravats
    Je vois dans mon miroir
    La fin d'une histoire
    Remplie de déboires
    Où viennent s'imprimer
    Sillons après sillons
    Des rides entrelacées
    Qui crevassent mon front
    Prends-moi par la main
    Et conduis-moi tranquille
    Sur de nouveaux chemins
    Où l'air qu'on respire
    Est pareil au jasmin
    Où tout peut refleurir
    Au lever du matin

    Mon espérance perdue
    Je m'ouvre enfin à toi
    Te voilà revenue
    Je vais vivre je crois 


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    Goutte à goutte

    Ecouter « GOUTTE A GOUTTE »

    Une goutte de sang
    Sur ta lèvre gercée
    Quel goût a-t-il ton sang
    Laisse-moi t'embrasser

    Une goutte de plus
    Qui rejoint les rivières
    Se marie aux torrents
    Puis féconde les mers
    Peuple les océans

    Une goutte d'amour
    Témoin de mon émoi
    Est tombée sans retour
    Au plus profond de toi

    Une goutte de plus
    Qui rejoint les rivières
    Se marie aux torrents
    Puis féconde les mers
    Peuple les océans

    Une goutte de lait
    Sur le bout de ton sein
    L'enfant que je t'ai fait
    Crie déjà il a faim

    Une goutte de plus
    Qui rejoint les rivières
    Se marie aux torrents
    Puis féconde les mers
    Peuple les océans

    Une goutte salée
    A perlé sur ma joue
    Tu viens de t'en aller
    Sans te soucier de nous

    Une goutte de plus
    Qui grossit les rivières
    Agite les torrents
    Puis déchaîne les mers
    Défie les océans


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Qui à ma place

    Ecouter « QUI A MA PLACE.»

    Tes cheveux semblaient gravés dans l’ébène
    Tes joues et ton cou dans la porcelaine
    Qui à ma place aurait pu résister longtemps à l’assaut de tes charmes
    Je n’étais pas de ceux qui contemplent de loin et versent quelques larmes


    Ton corps embaumait le bois de santal
    Ton regard défiait l’éclat du cristal
    Qui à ma place aurait pu s’empêcher d’oser te caresser la peau
    Je n’étais pas de ceux qui admirent de loin ou qui tournent le dos


    Ta voix susurrait des sons inconnus
    Accents de passion pour cœur éperdu
    Qui à ma place aurait pu être indifférent à tes appels câlins
    Je n’étais pas de ceux qui écoutent de loin et passent leur chemin


    Pas à pas les jours se sont embrumés
    Je te voyais fuir j’étais prisonnier
    Qui à ma place aurait pu ne pas avoir envie d’enchaîner tes mains
    Je n’étais pas de ceux qui s’alarment de loin et font semblant de rien


    Un matin soudain tu as disparu
    Et sur mon chagrin la nuit est venue
    Qui à ma place aurait pu se douter à quel point j’ai le mal de toi
    Je suis de ceux qui tombent malades d’amour et n’en guérissent pas


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    À mon vieil alter ego

    Ecouter « A MON VIEIL ALTER EGO »

    Toi l’ancien que je vais être
    Que je ne suis pas encore
    Toi qui me juges peut-être
    Je te conduis vers la mort
    Toi que je ne connais pas
    Mon dernier double vieilli
    Comprends-tu ce que je suis
    Et que tu n’es plus déjà

    C’est à toi que je m’adresse
    Et c’est pour toi que j’écris
    As-tu trouvé la sagesse
    Es-tu cloué dans ton lit
    Je ménage ta jeunesse
    Du moins je fais de mon mieux
    Ne me crois pas si tu veux
    J’y mets toute ma tendresse

    Toi mon écorce ridée
    Je ne te décevrai pas
    Je suis un peu désarmé
    Mais ne me condamne pas
    Par-delà mon insouciance
    Tu sais bien ce qui m’attend
    Mais ne sois pas impatient
    Je n’ai pas ton expérience

    Chaque journée qui s’éteint
    Nous rapproche tant et plus
    Lorsque je t’aurai rejoint
    Comment m’accueilleras-tu
    J’essaierai de te sourire
    Nous nous donnerons la main
    Et sur le même chemin
    Nous pourrons alors partir


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ecouter « INCERTITUDE »

    Je suis en pleine incertitude
    Tel un échassier migrateur
    Je préfère au calme du cœur
    Cette séduisante inquiétude
    De mes quinze ans évanouis
    J'ai beau me retracer l'image
    Depuis j'ai appris davantage
    Mais je n'ai presque rien compris

    Mes ambitions sont très timides
    Si je ne connais pas l'ennui
    La prudence est mon seul appui
    Quand la folie se veut mon guide
    Je ne sais plus depuis longtemps
    Discerner le meilleur du pire
    Un charme insinuant m'attire
    Vers l'un et l'autre également

    Mon esprit fabule et s'excuse
    Entre le courage et la peur
    Lorsqu'il réclame le bonheur
    Mon corps assoupi s'y refuse
    D'une rencontre à un adieu
    Tour à tour j'accuse et pardonne
    Je regrette ce que je donne
    Et je crains d'accorder trop peu

    Toi mon caprice et ma faiblesse
    Toi qui partages mes plaisirs
    Toi que malgré moi je désire
    J'avoue que souvent tu me blesses
    Je n'entrevois pas d'avenir
    Dans l'habitude et la paresse
    Et si l'amour devient tendresse
    La vie à deux le fait mourir


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Les yeux ouverts

    Ecouter « LES YEUX OUVERTS »

    Je vois des peuples se briser
    Pour des rêves pour des idées
    Des batailles inutiles
    Pour un dieu immobile

    Là-bas dans la violence
    Des enfants sans enfance
    Trainent leurs lourds fusils
    Et tombent dans l’oubli

    La nuit je dors les yeux ouverts
    J’écoute le silence
    La nuit je dors les yeux ouverts


    Je vois des villes s’écrouler
    La terre s’ouvrir sous les pieds
    Quand Dieu est en colère
    Il nous jette des pierres

    Là-bas dans le chaos
    Des enfants en lambeaux
    Errent anéantis
    Et sombrent dans l’oubli

    La nuit je dors les yeux ouverts
    J’écoute le silence
    La nuit je dors les yeux ouverts


    Je vois des terres desséchées
    Des ombres vides affamées
    Les yeux rivés au ciel
    Vers un dieu irréel

    Là-bas dans le néant
    Il y a des enfants
    Qui souffrent de la vie
    Et meurent dans l’oubli

    La nuit je dors les yeux ouverts
    J’écoute le silence
    La nuit je dors les yeux ouverts


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                   Pour ma petite-fille Yvanna

    La fille des gares

    Ecouter « LA FILLE DES GARES.»

    Elle vient du sud et du soleil
    Et débarque à Paris
    De Pantin à la tour Eiffel
    De Montparnasse à Neuilly

    On l'appelle la fille des gares
    De train en train elle voyage
    Du petit matin jusqu'au soir
    La danse pour unique bagage


    Dans la nuit froide elle attend
    Le dernier RER
    Elle a perdu beaucoup de temps
    Sur les quais solitaire

    On l'appelle la fille des gares
    De train en train elle voyage
    Du petit matin jusqu'au soir
    La danse pour unique bagage


    Elle va danser tous les jours
    Aux confins de la ville
    C'est sa passion c'est son amour
    Son étoile qui brille

    On l'appelle la fille des gares
    De train en train elle voyage
    Du petit matin jusqu'au soir
    La danse pour unique bagage


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi 

    L'objet

    Ecouter « L'OBJET »

    J’ai envie d’être inutile
    Comme un rituel pompeux
    Une antiquité fragile
    Un bois précieux
    Une horloge infatigable
    Bête et placide à la fois
    N’importe quoi de cassable
    Mais qui se voie

    Être un objet quelques heures
    Insensible et luxueux
    Imperméable au bonheur
    Voilà tout ce que je veux
    Être un objet fier et froid
    Une armure ou un zombie
    Auquel personne ne croit
    Parce qu’il n’a pas de prix

    J’ai envie d’être une chose
    Qui ne se marchande pas
    Une fresque noire et rose
    Ou un bouddha
    Je voudrais que l’on m’admire
    Ne servir à rien du tout
    Être génial et bien pire
    De mauvais goût

    Être un objet quelques heures
    Imbécile et prétentieux
    Indifférent au bonheur
    Voilà tout ce que je veux
    Être un objet kitsch et froid
    Un fossile une momie
    Qu’on jalouse malgré soi
    Parce qu’il n’a pas de prix

    J’ai envie d’être une pierre
    Dont l’inimitable éclat
    Fasse baisser les paupières
    Un tanagra
    Être une flèche au curare
    Que l’on n’ose pas toucher
    Le trésor d’un roi barbare
    Millésimé

    Être un objet quelques heures
    Utopique et fabuleux
    Qui se moque du bonheur
    Voilà tout ce que je veux
    Être un objet lourd et froid
    Un gisant de marbre gris
    Qu’on patine avec émoi
    Parce qu’il n’a pas de prix


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Ma tendresse

    Ecouter « MA TENDRESSE »

    Je voudrais montrer ma tendresse
    Me laisser fondre sous vos yeux
    Avouer mes peurs mes faiblesses
    Comme un enfant libre et heureux

    Sourire aux passants dans la rue
    Dévoiler toutes mes envies
    Sans craindre de me mettre à nu
    Si je dis je t'aime ou merci 

    Je voudrais donner ma tendresse
    À mes plus farouches voisins
    Ne plus penser que je m'abaisse
    Lorsque je m'excuse d'un rien

    Prouver que je reste le même
    Quand je prends la main d'un ami
    Que la virilité suprême
    C'est d'assumer ce geste aussi

    Je voudrais crier ma tendresse
    Demander pardon à genoux
    Oser réclamer des caresses
    Verser des larmes sur vos joues

    Aller jusqu'au bout de mon âme
    Pour me sentir moins à l'étroit
    Entre les seins chauds d'une femme
    Sous la protection de ses bras


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                                          En duo avec Fati

    Couleurs

    Ecouter « COULEURS »

    Bleu comme l'océan
    Qui dessine les plages
    Dans les vagues et le vent
    Mes rêves font naufrage

    Le monde est plein de couleurs
    Mais tu vois en noir et blanc
    J'ai de la pluie dans mon cœur
    Qui efface le beau temps

    Vert comme les collines
    Habillées de sapins
    Le béton de la ville
    M'éveille chaque matin

    Le monde est plein de couleurs
    Mais tu vois en noir et blanc
    J'ai de la pluie dans mon cœur
    Qui efface le beau temps

    Jaun' comm' les champs de blé
    Inondés de soleil
    Dans la terre gelée
    Mes sentiments sommeillent

    Le monde est plein de couleurs
    Mais tu vois en noir et blanc
    J'ai de la pluie dans mon cœur
    Qui efface le beau temps

    Roug' comm' les coqu'licots
    Avant de les cueillir
    C'est le destin des fleurs
    Se faner et mourir

    Le monde est plein de couleurs
    Mais tu vois en noir et blanc
    J'ai de la pluie dans mon cœur
    Qui efface le beau temps

    Regarde l'arc en ciel
    Il t'offre ses couleurs
    Il n'est pas éternel
    Et meurt comme le bonheur

    Le monde est plein de couleurs
    Mais tu vois en noir et blanc
    J'ai de la pluie dans mon cœur
    Qui efface le beau temps


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi   

    L'ancêtre

    Ecouter « L' ANCÊTRE »

    Regarde-toi à travers le miroir
    Est-ce que tu vois cet intense regard
    Rien n'a changé dans tes yeux fatigués
    Qui voient le monde depuis toutes ces années

    Mais malgré tout les rides sur ton visage
    Ont survécu derrière ton maquillage
    On ne peut pas longtemps gommer les traces
    On ne peut pas figer le temps qui passe


    Écoute-toi reconnais-tu ta voix
    Elle n'est plus celle qui chantait autrefois
    Tes mains qui tremblent tes doigts qui se raidissent
    Les années laissent comme des cicatrices

    Tu marches seul au coeur de cette ville
    Les rues sont longues et tes pas difficiles
    On ne peut pas longtemps gommer les traces
    On ne peut pas figer le temps qui passe


    Rappelle-toi l'histoire de ta vie
    De ton enfance hier et aujourd'hui
    Des souvenirs tu en as plein la tête
    Mais l'avenir brûle comme une allumette

    Jours après jours tu oublieras peut-être
    Que malgré toi t'es devenu l'ancêtre
    On ne peut pas longtemps gommer les traces
    On ne peut pas figer le temps qui passe


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  • Paroles & Musique : Michel Pierozzi  

    Le monde est trop grand

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    Le monde est trop grand
    Pour tous ces enfants
    Arrivés sur terre
    Dans la faim ou la guerre

    Le monde est trop grand
    Pour tous les enfants
    Qui le matin se lèvent
    Sans avenir et sans rêves

    Mais que le monde est petit
    Quand on y passe toute une vie

    Le monde est trop grand
    Pour ces pauvres gens
    Qui jamais ne verront
    Plus loin que l'horizon

    Le monde est trop grand
    Pour ces braves gens
    Qui se sont battus
    Pour tant de causes perdues

    Mais que le monde est petit
    Quand on y passe toute une vie

    Le monde est trop grand
    Pour que nos tourments
    Nos joies et nos peines
    Soient pour tous les mêmes

    Le monde est trop grand
    Pour nos sentiments
    Trop souvent partagés
    Entre colère et pitié

    Mais que le monde est petit
    Quand on y passe toute une vie

    Le monde est trop grand
    Je n'ai plus le temps
    De suivre une autre route
    Sans me tromper sans doute

    Le monde est trop grand
    Je l'aimais mieux avant
    Quand il était petit
    Et bien plus beau qu'aujourd'hui, 


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