• Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi / Marceau Piana

    Les huit merveilles du monde

    Ecouter « LES HUIT MERVEILLES DU MONDE »

    La pyramide de Chéops est toujours là
    Depuis longtemps elle trône dans le salon
    Je me souviens du jour où tu me l'apportas
    Gage d'amour à la mesure de ta passion

    Je possédais déjà le temple d'Artémis
    Quand on me livra par coursier babylonien
    Accompagné d'un mot signé Sémiramis
    Le mode d'emploi pour suspendre ses jardins

    Mes anniversaires
    Me pèsent comme des corvées
    Si tu pouvais les oublier
    Tu cherches à me plaire
    Mais pourquoi ne comprends-tu pas
    Que mon plus beau cadeau c'est toi

    Je reçus la statue de Zeus d'ivoire et d'or
    Ce n'est pas pour moi que l'avait sculptée Phidias
    Et pour mes vingt-cinq ans que je déplore encore
    Tu me donnas le mausolée d'Halicarnasse

    L'année d'après ce fut le phare d'Alexandrie
    Que tu m'offris dans du papier sulfurisé
    Au pied du colosse de Rhodes où je m'ennuie
    Je ne trouve plus la sortie de mon musée

    Mes anniversaires
    Me font regretter d'être né
    Ce n'est pourtant pas compliqué
    Si tu veux me plaire
    Garde ces merveilles pour toi
    Sois la huitième et viens chez moi


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  • Paroles : Cédric Piana       Musique : Michel Pierozzi

    La voix des enfants

    Ecouter « LA VOIX DES ENFANTS »

    Je suis la voix qui vient des hauts plateaux des Andes
    J’appartiens à l’enfant du cuivre et du soleil
    Ma terre avait de l’eau et des métaux vermeils
    Et moi je n’ai plus rien que les mains qui se tendent

    Je suis la voix qui vient du pays des rizières
    J’appartiens à l’enfant qui vivait autrefois
    À l’abri du sourire apaisant de Bouddha
    Et qui courait tout nu dans l’eau et la lumière

    Je suis la voix qui vient par-dessus les tam-tams
    J’appartiens à l’enfant que vous verrez demain
    Poser sur l’univers les grands yeux de la faim
    Et mourir sur l’écran juste devant les réclames

    Je suis la voix qui vient s’éteindre au bord du Gange
    J’appartiens à l’enfant qui n’a plus de visage
    Mais un regard immense où dansent les images
    D’un paradis hindou où le bonheur se mange

    Je suis la voix qui vient d’un heureux continent
    J’appartiens à l’enfant à qui tout appartient
    J’ai la joie j’ai l’amour la chaleur et le pain
    Mais je ne veux plus vivre à côté des mourants


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    La reine de coeur

    Ecouter « LA REINE DE COEUR »

    Ton cœur est agile
    S’accorde tous les droits
    Jongleur et habile
    Il se moque de toi
    Il fait l’imbécile
    Te file entre les doigts

    La reine est folle du roi
    Le roi est fou du fou
    Moi je suis fou de toi
    Toi tu te fous de tout

    Ton cœur est agile
    Il faut le voir jouer
    Véloce et gracile
    Dans son jardin privé
    Il semble inutile
    De vouloir le dompter

    La reine est folle du roi
    Le roi est fou du fou
    Moi je suis fou de toi
    Toi tu te fous de tout

    Ton cœur est agile
    Lorsqu’il s’agit d’aimer
    Rien n’est plus fragile
    Que sa fidélité
    Dans sa tour d’argile
    Il fait des pieds de nez

    La reine est folle du roi
    Le roi est fou du fou
    Moi je suis fou de toi
    Toi tu te fous de tout

    Ton cœur est agile
    Il saute par-dessus
    Les toits de la ville
    Funambule et sans but
    Ce n’est pas facile
    Quand le vertige est là
    Ton cœur est agile
    Plus à Gilles qu’à moi


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi

    Porte-bonheur

    Ecouter « PORTE-BONHEUR »

    Je viens sans le vouloir
    De briser le miroir
    De la chambre à coucher
    Je me suis dit

    J’ai besoin d’un fétiche orné d’ambre et d’or pur
    Qui veillerait sur moi au chevet de mon lit
    D’un onyx incrusté de saphirs bleu d’azur
    D’amulettes sacrées d’efficaces grigris

    Ce soir j’ai découvert
    Un parapluie ouvert
    Qui séchait dans l’entrée
    Ma mère a dit

    Je ne veux pas chez moi de pattes de lapin
    Ce serait une injure à la cause animale
    Si Fatima consent à te donner sa main
    Vous pourrez à vous deux lutter contre le mal

    Dînant sur la pelouse
    Nous devions être douze
    Un autre est arrivé
    Je lui ai dit

    J’ai dans ma poche droite un trèfle à quatre feuilles
    Depuis ta survenue dans la gauche il y a
    Un talisman qui fait la nique au mauvais œil
    Et pour l’aider un peu j’y croise aussi les doigts

    La femme était si belle
    Je suis sous une échelle
    Passé pour l’aborder
    Elle m’a dit

    Il te faudra trouver un vrai fer à cheval
    Un totem portatif un répulsif magique
    Il n’importe pourvu qu’il soit paranormal
    Et doté de vertus bien apotropaïques


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                               Pour mon fils

    Jérôme

    Ecouter « JEROME »

    C’était une nuit de juillet
    J’étais fébrile je t’attendais
    Petit garçon plein de soleil
    Tu as illuminé mon ciel

    Où que tu ailles où que tu sois
    Je serai là

    Dans mon arbre enraciné
    Par le temps par les années
    Tu es devenu cette branche
    Vers laquelle mes pensées se penchent

    Où que tu ailles où que tu sois
    Je serai là

    C’est dans le monde des enfants
    Que s’éveillent tes sentiments
    Que survivent tes souvenirs
    Que s’échappe ton avenir

    Où que tu ailles où que tu sois
    Je serai là

    Quand l’orage sera passé
    Q’enfin tu te seras posé
    Quand tu auras trouvé ta place
    Ton univers et ton espace

    Où que tu ailles où que tu sois
    Je serai là

    Quand notre horizon est l’amour
    Tous les chemins se croisent un jour
    Pour que les instants de bonheur
    Renaissent dans notre cœur

    Où que tu ailles où que tu sois
    Je serai là


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                               Pour mon fils

    Bruno

    Ecouter « BRUNO »

    Si j’ai écrit cette chanson
    C’est à cause de tes cheveux blonds
    Qui me rappellent étrangement
    Ceux que j’avais étant enfant

    Si j’ai écrit cette chanson
    C’est à cause de tes yeux marron
    Qui te donne le même regard
    Que le reflet de mon miroir

    Je veux que dans ta vie
    Il fasse toujours beau
    Même si loin d’ici
    Tu dois partir bientôt
    Je voudrais que ton cœur
    Garde sans un sanglot
    L’image de ton père, Bruno

    Quand je chante cette chanson
    Je pense à ce petit garçon
    Qui me sourit à pleines dents
    Mais que je ne connais pas vraiment

    Je suis loin de son univers
    De ses pensées de ses mystères
    Et quand il est là près de moi
    J’oublie qu’il n’y restera pas

    Je veux que dans ta vie
    Il fasse toujours beau
    Même si loin d’ici
    Tu dois partir bientôt
    Je voudrais que ton cœur
    Garde sans un sanglot
    L’image de ton père, Bruno

    Quand j’ai écrit cette chanson
    Tu n’étais pas à la maison
    Mais tu riais dans ma mémoire
    Mais tu jouais sur ma guitare

    C’est toi qui m’as donné le ton
    Les mots les rimes le diapason
    C’est sûrement pour ça que je l’aime
    Cette chanson qui est la tienne

    Je veux que dans ta vie
    Il fasse toujours beau
    Même si loin d’ici
    Tu dois partir bientôt
    Je voudrais que ton cœur
    Garde sans un sanglot
    L’image de ton père, Bruno


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  • Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

    Illusion

    Ecouter « ILLUSION »

    Au carrefour des illusions
    Sont disparues les chansons
    Il n’y a plus que les pavés
    Qui luisent tristes et délavés
    Par les larmes de l'amertume
    Que vient enlacer la brume

    Dans ma bulle
    Je déambule
    J'ai perdu l'imaginaire
    Mon monde est à l'envers

    Le soleil a déserté
    L'univers de mes passions
    Qui sont parties en charpie
    Mes rêves se sont envolés
    Ils se dispersent et s'en vont
    Vers une autre galaxie

    Dans ma bulle
    Je déambule
    J'ai perdu l'imaginaire
    Mon monde est à l'envers

    L'horizon reste bouché
    Et tous ces nuages sombres
    Viennent m'empêcher de rêver
    (Or)Je ne suis plus qu'une ombre
    Que la voix rauque et cassée
    D'un vieux troubadour blessé

    Dans ma bulle
    Je déambule
    J'ai perdu l'imaginaire
    Mon monde est à l'envers

    Mes fantasmes sont épuisés
    On dit qu'ils sont en exil
    Que leurs barques ont accosté
    Quelque part parmi des iles
    Où les songes sont interdits
    Et les mirages proscrits

    Dans ma bulle
    Je déambule
    J'ai perdu l'imaginaire
    Mon monde est à l'envers

    Le monde est devenu gris
    La vie sombre dans l'ennui
    Comme tout est silence et morne
    Je ne connais plus personne
    Dont seul le regard se perd
    Vers de très lointains mystères

    Dans ma bulle
    Je déambule
    J'ai perdu l'imaginaire
    Mon monde est à l'envers

    Car le temps des déraisons
    A quitté mon univers
    Elles sont parties les chansons
    Les délires et les chimères
    L'utopie et les visions
    Tout est devenu somnifère

    Dans ma bulle
    Je déambule
    J'ai perdu l'imaginaire
    Mon monde est à l'envers


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    L'impossible tableau

    Ecouter « L' IMPOSSIBLE TABLEAU »

    J’ai sorti mes pinceaux
    Et j’ai posé ma toile
    Sur le muret bancal
    Qui borde le ruisseau

    Dans la nuit qui s’installe
    Je regarde là-haut
    La naissance d’une étoile
    Source de mon tableau

    L’obscurité s’étale
    Et recouvre bientôt
    Comme un immense voile
    La sphère des oiseaux

    Univers amical
    Espace sidéral
    J’ai effacé les mots
    Qui peuplent mon cerveau

    Dans ce monde idéal
    J’ai perdu mon ego
    Anesthésie totale
    De mes instincts triviaux

    Mais de ce corps astral
    Où s’envolent mes maux
    Le réveil est brutal
    Comme un brusque sanglot

    Sur le muret bancal
    Qui borde le ruisseau
    La lumière tel un bal
    Fait danser les roseaux

    Comme touche finale
    J’ai écarté le faux
    Gardé l’original
    Et jeté mes pinceaux

    J’ai lacéré ma toile
    Avec un long couteau
    Et fait de mon étoile
    L’impossible tableau


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi                                       écrit en 1982 pour Fati 

    Sans un mot

    Ecouter « SANS UN MOT »

    Il y a des mots que je pense
    Des mots qui peuplent le silence
    Que je garde par timidité
    Ou par crainte de déranger
    Ceux qui ne veulent pas écouter

    Il y a des mots que j’oublie
    Des mots qui passent et qui s’enfuient
    Quand surgit la mélancolie
    Dans la pénombre sans un bruit
    Et que les souvenirs perdus
    Dans le néant n’existent plus

    Mais je te crie de toute mon âme
    Que tu es la première femme
    Qui m’ait donné autant d’amour
    Sans un mot et sans un détour
    Qui m’ait offert tant de bonheur
    Sans un mot rien qu’avec le cœur

    Il y a des mots que je hais
    Que je ne prononce jamais
    Des mots malades sans remède
    Qui me font mal et qui m’obsèdent
    Et qui rendent la vie trop laide

    Il y a des mots qui résonnent
    Que je chante ou que je fredonne
    Des mots qui s’envolent de mes rêves
    Pour un voyage qui s’achève
    Sur une guitare ou un piano
    Entre un si bémol et un do

    Mais je te crie de toute mon âme
    Que tu es la première femme
    Qui m’ait donné autant d’amour
    Sans un mot et sans un détour
    Qui m’ait offert tant de bonheur
    Sans un mot rien qu’avec le cœur

    Il y a des mots que je te donne
    Mais que je ne dis à personne
    Des mots qui détruisent le temps
    Comme des paroles d’enfants
    Des mots bien souvent maladroits
    Un peu naïfs quelquefois.

    Mais je te crie de toute mon âme
    Que tu es la première femme
    Qui m’ait donné autant d’amour
    Sans un mot et sans un détour
    Qui m’ait offert tant de bonheur
    Sans un mot rien qu’avec le cœur


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  • Paroles & musique : Michel Pierozzi

    Le pont

    Ecouter « LE PONT »

    Le temps n’existe plus
    Les horloges sont vides
    Et les cadrans livides
    Ont soudain disparu

    Les aiguilles sont mortes
    Et les chiffres basculent
    Dans l’antre des pendules
    Le néant les emporte

    Viens me rejoindre sur le pont
    Guetter les heures à la dérive
    Viens me rejoindre sur le pont
    Voir les jours échoués sur la rive

    Dans un accord parfait
    Les montres se suicident
    Et les réveils décident
    De se taire à jamais

    L’éternité s’installe
    Silencieuse immobile
    Plus de fuites inutiles
    Vers une lointaine étoile

    Viens me rejoindre sur le pont
    Guetter les heures à la dérive
    Viens me rejoindre sur le pont
    Voir les jours échoués sur la rive

    Le temps n’existe plus
    Pourtant notre pensée
    N’a jamais oublié
    Tout ce qu’elle a vécu

    Elle s’invente un futur
    Se plait dans un passé
    Se terre dans une armure
    Car elle veut exister

    Viens me rejoindre sur le pont
    Guetter les heures à la dérive
    Viens me rejoindre sur le pont
    Voir les jours échoués sur la rive

    Mais les années qui meurent
    Ne sont qu’une illusion
    Sublime création
    Issue de notre peur

    On a peur de vieillir
    On a peur de mourir
    Il n’y a rien là-bas
    Le temps n’existe pas

    Viens me rejoindre sur le pont
    Guetter les heures à la dérive
    Viens me rejoindre sur le pont
    Voir les jours échoués sur la rive


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  • Paroles : Marceau Piana       Musique : Michel Pierozzi            Avec les voix de                                                                                                            Fati et de Marceau

    La luronne

    Ecouter « LA LURONNE »

    Qui va pieds nus
    Même en hiver
    Qui n’évite pas les ruisseaux de la rue
    Ne craint pas les coups de tonnerre
    Qui ne sait rien
    De ses quinze ans
    Qui pousse comme une herbe au creux des chemins
    Sans joies sans chagrins simplement

    C’est la luronne
    La fanfaronne
    Qui se couronne
    De boutons-d’or

    Qui fuit le jour
    Dès le matin
    Qui vit de glanures et de baies d’alentour
    Fleure le cerfeuil et le thym
    Qui parle au vent
    Chante avec lui
    Qui danse sous la lune au bord de l’étang
    Caresse les oiseaux de nuit

    C’est la luronne
    La sauvageonne
    Qui s’abandonne
    Au fil de l’eau

    Qui se tapit
    Guette à genoux
    Qui fait peur aux enfants à peine endormis
    En imitant le cri du loup
    Qui sans raison
    Pleure quelquefois
    Qui ouvre son corps au mépris des saisons
    Mais n’a jamais voulu de moi

    C’est la luronne
    La polissonne
    Qui n’a personne
    Au fond du cœur

    C’est la luronne
    La fanfaronne
    La sauvageonne
    La polissonne


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