Paroles : André Coucharière       Musique : Michel Pierozzi 

Ecouter « L'HOMME AU CHAPEAU »

Dans la foule qui courrait
Un chapeau sur la tête
Un homme se protégeait
D’une possible tempête.

Un coup de vent subtil
Dans un mouvement bref
Enleva son couvre-chef
Le rendant inutile.

Quand le souffle redoubla
Sa perruque fragile
Elle aussi s’envola
Retrouver d’autres cimes.

L’homme se mit à courir
Semblable au feu follet
Mais une tempête grondait
Et dans un demi-soupir
Il se mit à maudire
Ce qui lui arrivait.

Tout tournoya soudain
L’homme plié en deux
Se protégea en vain
De la fureur des cieux
Qui d’une pichenette
Lui enleva la tête C

Cette fable est cocasse
Je vous la dédicace
Ne perdez pas la tête
Chantez-la à tue-tête
L’homme même décapité
Sans se désarçonner
Courait de rue en rue
Sans jamais se lasser.

Où trouvait-il l’amorce
Pour puiser tant de force
La foule était venue
Elle le voyait de loin

Sans tête avec ses mains
Dans une course sans fin
Semblable à un pantin
Essayant d’agripper
Tout ce dont on l’avait
Simplement dépouillé.

Mais tout changea soudain
En un tournemain
Car l’azur revenait
Et le ciel s’éclairait.

L’homme se mit à changer
Tel un ressuscité
Récupérant sa tête
Sa perruque son chapeau
Et puis d’un air serein
Il reprit son chemin.

Cette fable est cocasse
Je vous la dédicace
Ne perdez pas la tête
Chantez-la à tue-tête