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Paroles : Marceau Piana Musique : Michel Pierozzi
Si ma mémoire est fidèle
Quand je me souviens de vous
Vous étiez loin d’être celle
Que l’on courtise à genoux
Vous aviez la voix d’un homme
L’allure et la fermeté
Votre tendresse économe
Ne devait rien arrangerSur votre menton volontaire
Piquant comme un épi de blé
Vos lèvres ne souriaient guère
Pas plus qu’elles n’avaient pleuré
Mais vous étiez pour moi grand-mère
Plus frêle qu’une fleur séchéeBien que sombre et belliqueuse
Vous étiez toute douceur
Du bout de vos mains calleuses
Jusqu’à la pointe du cœur
Vous étiez d’une autre race
Et quand quelque courageux
Osait vous parler en face
C’est lui qui baissait les yeuxSur votre menton volontaire
Piquant comme un épi de blé
Vos lèvres ne souriaient guère
Pas plus qu’elles n’avaient pleuré
Pourtant je vous aimait grand-mère
Dans votre rude tablierCeux qui vous trouvaient trop laide
Disaient en fanfaronnant
Que vous étiez un remède
Contre l’appel du printemps
Pour comble de ridicule
Vous traîniez à vos jupons
Un époux bien minuscule
Plus docile qu’un moutonSur votre menton volontaire
Piquant comme un épi de blé
Vos lèvres ne souriaient guère
Pas plus qu’elles n’avaient pleuré
Quand vous êtes morte grand-mère
Un chêne s’est déraciné
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